La Charte de dotation de 1066

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La meilleure copie conservée de la Charte de dotation du 24 août 1066 octroyée par Théoduin au Chapitre de la Collégiale de Huy.

NOTE PRELIMINAIRE

De même que celui de la Charte des Libertés ou Charte de Franchise du 27 août 1066 (cf WikiHuy: la page EPN/FdH [[1]] ), l'original de cette première charte a disparu, très probablement confisqué, avec l'autre, après la bataille d'Othée en 1408.

               Notre source se base sur une copie sur parchemin de la fin du XIIIe siècle, jugée comme la plus ancienne et la meilleure (voir photo en tête de de page).


SON HISTORIQUE

Le prince-évêque de Liège THEODUIN(1048-1075) concéda cette première charte au Chapitre de la nouvelle église-collégiale de Huy Ste-Marie/St-Domitien le 24 aôut 1066, jour de sa consécration, en présence de l'évêque LIBERT de Cambrai.


SON CONTENU

Par cette charte, THEODUIN dotait les chanoines de riches revenus, tout en les dégageant de toute obédience à l'archidiacre du Condroz et fixait les limites des encloîtres avec les privilèges qu'il y attachait.

Il déclarait suivre ainsi l'exemple de ses prédécesseurs, à savoir, entre autres, RICHAIRE, ERACLE et NOTGER. Comme eux, il voulait venir au secours de communautés aux prises avec la pauvreté, mais il confirmait également que son but était aussi de sauver son âme et de la racheter.

Il donnait au chapitre de la Collégiale les revenus de certaines églises et chapelles, le tonlieu de Havelange en Condroz, un domaine de la même localité, une terre qu'il avait achetée à Herstal, d'autres domaines, une partie d'un comté, deux maisons, une ferme à Lustin avec église et dépendances, un alleu dont il était propriétaire, la moitié d'une église avec tout son personnel et toute sa dotation.

Il décidait aussi d'affecter le sol entre l'église Saint-Etienne (aux encloîtres) jusqu'au pont de la Meuse à un cloître dans lequel, sous peine d'excommunication, il sera interdit de bâtir, sauf des maisons de chanoines et un hôpital. On devra y construire un bief et un moulin des chanoines.

Et il ne manquait pas d'ajouter que, puisque il avait élu cette même église comme lieu de son repos éternel, elle et toutes celles qui en dépendaient ainsi que tout leur clergé seraient dégagés de toute dépendance envers l'archidiacre consentant et la charge de l'archidiaconat serait confiée au doyen.


                                                  Il terminait en menaçant de malédiction perpétuelle, tourments éternels avec le diable et ses démons, 
                                                      "toute personne qui osera enfreindre ses décisions, à moins qu'il ne répare son injustice".

La charte fut signée par un bonne vingtaine de témoins religieux et laïcs, datée dans les règles de l'art et "vidimée" par l'écolâtre FRANCON, que l'on retrouvera aussi sur la seconde charte, celle des Libertés, octroyée trois jours plus tard.


NOTRE SOURCE PRINCIPALE

Nicolas ROUCHE :LES DEUX CHARTES DE HUY DE 1066-1.DOTATION PAR THEODUIN, EVEQUE DE LIEGE, A LA COLLEGIALE DE HUY, ET ELEVATION DE SON DOYEN A LA DIGNITE D'ARCHIDIACONAT (24 AOÛT 1066), pages 11-13 in LE MIROIR DE HUY-1965

                               L'auteur, Nicolas ROUCHE, est, à l'époque, membre à vie du Syndicat d'Initiative et de Tourisme "LE FORT DE HUY"


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