Carrières de Crossée Ouffet

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1 Carrières de Cossée, 34 et 34/2

Carrières de Cossée, 34 et 34/2

Emplacement des carrières de Crossée Walonmap

Situation

Au lieu dit Crossée, sur la grand route à mi-chemin entre Ouffet et Hody. La carrière a disposé un certain temps de deux sites d'extraction, un de chaque côté de la grand route.
Crossée compte également deux fermes dont vous pouvez aller voir la description dans Les fermes d'Ouffet.

Ce que disent "Les annales des mines de Belgique" en 1911

Les bancs sont très redressés, 86° pied sud, presque verticaux. Cette carrière n'est que faiblement activée et éloignée du vicinal, 14 ouvriers étaient occupés en 1910. L'outillage est très rudimentaire et ne consiste qu'en un plan incliné et un câble-grue. On y produit également de la chaux avec les déchets.

Les exploitants

Thomas Emile Hubert Joseph BONHOMME est né le 19 juillet 1845 à Remouchamps, il épouse le 16 mai 1884 à Ouffet, Marie Laure RASQUIN née le 8 mars 1863 à Seilles.
A son mariage, de même que sur les actes de naissance des deux premiers enfants, il est renseigné maître de carrières et pour les deux autres enfants il est renseigné fermier.
Ce dont nous sommes sûrs: le couple s'installe à Crossée le 17 juillet 1886, il aura quatre enfants et exploitera la ferme de Crossée jusqu'au départ de la famille le 5 mai 1897 pour Remouchamps.
Pour info, Antoine GODET, maître de carrières, carrière Godet au Brihi Tiyou à Ouffet, était témoin au mariage BONHOMME - RASQUIN.

Thomas Emile Hubert Joseph BONHOMME aurait-il exploité la carrière de Crossée un certain temps ??? Nous ne connaissons donc pas encore avec certitude les exploitants qui ont précédé l'association Beaulieu et Péters.
En tous cas, la carrière existait bien avant leur arrivée et employait fin des années 1940, d'après le témoignage de Pol Lardinois né à la ferme de Crossée, entre trente et quarante ouvriers.

Joseph Adrien Jules BEAULIEU naît le 8 avril 1879 à Porcheresse, venant de Terwagne le 8 février 1900 il décède le 11 juin 1961 à Ouffet. Il est renseigné tailleur de pierres, carrier, ouvrier. Il épouse le 9 septembre 1899 à Ouffet Marie Catherine Valérie MATHIEU née le 4 août 1879 à Ouffet, elle y décède le 23 avril 1955.
Nous nous posons la question de savoir si Joseph Adrien Jules BEAULIEU aurait exploité la carrière de Crossée avant son second fils Ernest Alexandre Camille, voir plus bas.

Le couple aura trois fils :

Florimont Oscar Louis BEAULIEU né le 27 mars 1902 à Ouffet, ouvrier d'usine et plus tard tailleur de pierres. Il épouse le 5 décembre 1925 à Ouffet Hélène Marie Alphonsine BLETARD née le 18 août 1903 à Ouffet.

Ernest Alexandre Camille BEAULIEU né le 29 mars 1905 à Ouffet où il décède le 27 février 1967. Il épouse le 19 octobre 1929 à Ouffet Laure Marie Joséphine MATHIEU née le 30 décembre 1910 à Ouffet. Il n'y aura pas de descendance.
Selon les registres, Ernest BEAULIEU à son mariage en 1929 est manœuvre, 1948-1960 carrier, 1960-1970 maître de carrières.

Raymond Joseph BEAULIEU né le 15 mai 1915 à Ouffet et y décéde le 24 février 1985, il est carrier, tailleur de pierres. Il épouse le 27 novembre 1937 à Ocquier Jeanne Gillis né le 23 décembre 1912 à Ocquier où il résidera jusqu'en 1938. La famille revient à Ouffet le 29 mai 1947. Il est sous les drapeaux de 1939 à 1945.

Vers 1950, Ernest Alexandre Camille BEAULIEU s'associe avec Albert PETERS, maître de carrières, ils exploitent le site côté ferme. Plus tard, vers 1955, un autre lieu d'extraction est ouvert de l'autre côté de la grand route à droite vers Hody, on y sciait également les blocs.

L'extraction côté ferme cesse suite à un accident mortel survenu le 27 mars 1975, Urbain ANDRE d'Anthisnes est surpris par un éboulement et décède. L'extraction devenue trop dangereuse, seules les activités de sciage perdurent.

De l'autre côté de la grand route, à droite vers Anthisnes, l'extraction et le sciage restent en activités.

L'association BEAULIEU-PETERS quitte Crossée en 1984 pour rouvrir la carrière Godet à à l'abandon rue Brihi Tiyou à Ouffet.

Le chantier de Crossée est inoccupé jusqu'en 1986, date à laquelle Marcel COLLIN qui était employé à Crossée, reprend l'affaire à son compte jusqu'en 2014.

Depuis, les deux sites sont abandonnés et l'excavation, 2022, en passe d'être rebouché.