Château de Hermalle-sous-Huy
Le château de Hermalle-sous-Huy est situé au centre ancien de Hermalle-sous-Huy, à côté de la Ferme castrale.
Il dispose de trois entrées : l'une chaussée Freddy Terwagne et les deux autres rue Gerée.
Il s'agit d'une propriété privée non accessible au public.
Histoire
Les parties les plus anciennes du château remontent au XIIe siècle.
Malgré sa fortification, le château est détruit pendant la Guerre des Awans et des Waroux alors qu'il est propriété de Henri III de Hermalle. On ne connait pas les étapes de ses reconstructions et transformations sous les familles de Lummen, de Wavre, de Haccourt, de la Rivière, de Momalle, de Rougrave, de Mérode et de Berloz[1] jusqu'au XVIIe siècle où il est acheté par le comte d'Empire Conrard II d'Ursel.
Celui-ci le fait agrandir et le dote d'une tour-porche qui donne accès à un espace clos d'une enceinte fortifiée à l'intérieur de laquelle on bâtit des bâtiments agricoles connus aujourd'hui sous le nom de Ferme castrale d'Hermalle-sous-Huy.
Vendu par les descendants du comte d'Ursel à la famille de Moreau, il passe par le mariage de Marie Catherine à Charles Louis joseph Augustin de Louvrex dans de nouvelles familles, les de Louvrex puis les Warzée dont Charles Nicolas Joseph obtient du roi Guillaume Ier des Pays-Bas le titre de baron de Warzée d'Hermalle.
La mort de ce seigneur provoque une nouvelle vente du château et son inscription dans l'histoire de la famille de Potesta jusqu'en 1992, date à laquelle le château est revenu et à partir de laquelle il va connaitre plusieurs propriétaires successifs.
Depuis 2012 il est à nouveau en vente.
Style architectural
Bâti en moellons de grès, calcaire et briques, les façades du château relèvent du de la Renaissance mosane du XVIIe siècle même si ses baies aient connus des modifications aux XVIIIe et XIXe siècles. On y trouve une alternance de briques et de pierre, celle-ci étant utilisée pour harper l'angle des murs, encadrer les fenêtres et rythmer la façade par de longs bandeaux horizontaux.
Le corps de logis est disposé en fer à cheval autour de la cour d'honneur à laquelle on accède par un pont qui enjambe les douves. Il comporte quatre tours : 2 carrées, surmontées surmontées de clochetons, et 2 cylindriques à trois niveaux. L'une des cylindriques constitue l'héritage du premier castel du du XIIe siècle, où elle devait appartenir à une enceinte fortifiée.
Le style des dépendances qui datent du XIXe siècle fait penser à l'architecture industrielle. Ce corps de bâtiment inclut un vaste manège avec charpente métallique à la Polonceau.
Parc
Château et parc sont décrits dans les Délices du Païs de Liége de Pierre Lambert de Saumery ; le parc à la française et un verger sont nettement visibles dans la gravure de Remacle le Loup qui illustre l'ouvrage.
Les arcades de pierre bleue qui ouvraient l'accès au parc ont été démontées au XIXe siècle et utilisées pour créer une passerelle enjambant les douves à l'angle sud-est du château et permettre un accès rapide à la rue Gerée, près de la tour-porche de la Ferme castrale.
Depuis la fin du XXe siècle au moins, l'élégance géométrique des allées qui caractérise le style « à la française » a disparu au profit d'une longue étendue herbeuse bordée de très nombreux arbres imposants.
Notes et références
Bibliographie
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Wallonie, T. 16/1, Mardaga, Liège, 1992, d/1991/0024/10, p. 370-372 ;
- Nathalie de Harlez de Deulin, Serge Delsemme, Catherine Guisset-Lemoine et Marie-Hélène Sohet, Parcs et jardins historiques de Wallonie, Inventaire, vol. I, Province de Liège, Arrondissements de Huy et de Waremme, Ministère de la Région wallonne, Division des Monuments, sites et fouilles, 1993, p. 82-83.