Ligue des Droits de l'Homme en région hutoise

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Introduction

La Ligue des Droits de l'Homme (que nous préférons appeler d'ailleurs Ligue des droits humains car ils concernent bien entendu aussi les femmes, encore plus discriminées que les hommes) existe depuis 1901 en Belgique. Elle combat, en toute indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, les injustices et les atteintes portées aux droits fondamentaux en communauté française de Belgique. Elle est membre de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), organisation non gouvernementale regroupant 155 Ligues à travers le monde.
La LDH sensibilise le public au respect de ces droits (violences institutionnelles, accès à la justice, respect des minorités, droit des femmes...), interpelle le pouvoir politique et s'investit dans la formation des adultes (dans le cadre de ses activités d'éducation permanente) et dans la mise sur pied d'outils pédagogiques et de formations à l'intention des acteurs de l'éducation. Un de ses engagements fondateurs est celui d'avoir fait écho au combat que menèrent en France Zola et Jaurès notamment, en faveur de la révision du procès de Dreyfus, puis de sa réhabilitation. Composée aujourd'hui de 10 permanents pour couvrir la Fédération Wallonie Bruxelles, elle constitue un organe de vigilance en faveur de la démocratie. À cette fin, elle a créé 7 commissions thématiques : les commissions prisons, étrangers, droits économiques, sociaux et culturels, droits civils et politiques, psychiatrie, justice, nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), jeunesse.

La Commission prisons

Elle est composée de directeurs de prison, d'avocats, de visiteurs de prisons, d'assistants sociaux, d'anciens détenus. On y aborde les questions d'accès aux soins médicaux, de libération conditionnelle, de surpopulation des prisons, ainsi que les conditions de vie des détenus dans les anciennes et les nouvelles prisons.

La Commission étrangers

On y traite du droit d'asile, du phénomène de l'immigration.

Les droits civils et politiques

Ce sont les droits de première génération, qui visent à libérer les populations du joug des pouvoirs non-démocratiques.

Les droits économiques/sociaux/culturels

Sont considérés comme les droits de seconde génération, sensés protéger les populations, leur assurer une vie en bonne santé, ainsi que l'accès à l'éducation. Ils ont fait l'objet en octobre 2014 d'une campagne s'intitulant "Les droits qui craquent" : un programme de 3 jours dénonçant les nombreux logements vides, les problèmes liés au chômage… Ces droits de seconde génération et de première génération sont par ailleurs Indissociables.

La Commission psychiatrie

Elle défend les droits des patients, les aspects liés à l'administration de leurs biens, la formation des avocats par rapport à ce domaine particulier, la dangerosité encourue par les patients et leur entourage, la problématique de l'enfermement.

La Commission justice

Regroupe des avocats, des criminologues… Elle organise un Colloque le 10/12/14 : "Quels droits face à la police ?" Un recueil du même nom a été édité à cette occasion. Sa fonction majeure est l'observation des violences policières. Cet observatoire à un site dédié : OBSPOL.BE

La Commission NTIC

Soucieuse de la fracture numérique, des effets des technologies sur la vie privée. Elle propose des animations en maisons de jeunes, sur les cybercafés par exemple, qui n'offrent pas un soutien réel aux utilisateurs peu au fait de l'internet et des outils qui en offrent l'accès. Elle vise à combler un manque d'éducation aux médias, à l'heure où certains États américains n'enseignent plus l'écriture cursive, ce qui aggrave la dépendance à la technologie !
À la prison de Leuze, chaque détenu a son propre clavier, qui lui permet de faciliter sa commande à la cantine…

La Commission jeunesse

Elle a édité un recueil (format poche) à destination des jeunes : "Quels droits face à la police ?". Elle aborde bien sûr les droits des jeunes, l'accès à l'éducation, le décret inscription, la situation des mineurs face au droit d'asile, les expulsions des étrangers, le phénomène des migrations en Europe, la problématique liée à l'Agence Frontex, qui dispose d'un réel arsenal de guerre pour empêcher les migrants d'arriver en Europe et est d'ailleurs gérée par un ancien militaire. Elle pose la question décalée vis-à-vis des attitudes actuelles des nations : pourquoi ne pas ouvrir les frontières ? Cela n'offre-t-il pas un intérêt à prendre en compte dans le contexte économique contemporain ?

Modes d'action des Commissions

Elles organisent des conférences de presse, développent un processus de lobby politique, sans traiter de cas particuliers. Elles sont à la base d'informations thématiques de la part des permanents.

Formation et Education permanente

Cette approche moderne développe en parfaite collaboration (la collaboration de la Ligue est précisée dès le départ) des questions générales comme les soins de santé en prison, la violence sociétale, l'immigration. La LDH épaule des Centres Culturels, des associations en proposant des apéros débats ou des conférences sur les droits humains. Elle fournit de nombreux documents pédagogiques, des expositions (sur les migrations par exemple avec des photos de Sarah Christiani). Des visites guidées sont possibles, conjuguées avec des rencontres-débats. L'exposition "Les cadets de nos soucis" aborde la thématique des mineurs non accompagnés et est constituée d'autoportraits réalisés par des jeunes.
De nombreux thèmes font l'objet d'actions développées par ce service : les Droits des enfants, les Médias, avec des intervenants comme Jean-Jacques Jespers ou Jacques Liesenborg. Elles consiste dans ce domaine précis à décrypter les médias à l'aide d'outils pédagogiques utilisés en ateliers. Les droits élémentaires, la précarité sont également abordés, tout comme le droit et la militance, les droits d'asile, l'immigration en général. À Huy, la LDH collabore avec l'association Dora Dorès et à terme pourquoi pas avec les Femmes solidaires, qui développent un projet lié au corps de la femme, avec notamment la mise à disposition d'un relookeur, des conseils pour utiliser à bon escient les vêtements de seconde main…
Autres exemples de projets menés en concertation avec la LDH : les femmes chefs d'entreprises, la réappropriation de la ville par ses habitants, une réflexion sur les actions solidaires locales…
L'idéal serait de déboucher sur la création d'un nouveau comité local à l'occasion de la campagne 2015 consacrée à la vie privée : comment organiser la vigilance, proposer des films, colloques, rencontres-débats (sur le modèle décentralisable des trois jours organisés au Jacques Franck chaque année).
En attendant, des outils jeunesse sont déjà disponibles, comme ce film "Une girafe sous la pluie", sur l'immigration, gratuit pour les travailleurs en contact avec la jeunesse. Des formations expliquent comment débattre, s'entendre, s'écouter. La question de l'homoparentalité a été traitée sous la forme de cinq films avec des élèves qui débattent de cette situation. Un film sur la vidéosurveillance a également été réalisé. De nombreux outils sont présentés sur le site de la LDH : La Chronique : "Démocratie en Belgique", "La culture (l'art de l'émancipation)", "Et voilà le travail !", … téléchargeables gratuitement sur le site liguedh.be

Une nouvelle locale de la LDH en région hutoise ?

Qu'y a-t-il de mieux qu'une démarche collective, associant les forces vives de la région, avec le soutien actif du siège de la LDH. Une première idée serait d'organiser une projection du film "4 mois, 3 semaines, 2 jours" sur l'avortement en Roumanie, suivie d'un débat. Une Conférence-débat avec Alexis Deswaef, Président de la Ligue, pourrait aider à constituer cette nouvelle association locale. Il pourrait nous expliquer l'action de la LDH, la situation socio-politique actuelle… Une première rencontre sera proposée en décembre.

Contact de la LDH

Cécile de Borman
Formation et Education permanente
cdeborman@liguedh.be 02/2096280 (secrétariat) 02/209 62 84 (formation)