Ferme de Crossée Ouffet

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La ferme de Crossée

La ferme de Crossée Photo 24.08.2017
Walonmap, plan de Crossée

Présentation

C'est une grande ferme en quadrilatère, isolée, élevée à la fin du XVIe siècle en moellons de calcaire et rehaussée de grès. Les bâtiments ont fait l'objet de nombreux remaniements. L'entrée se fait au N.E. par un portail du XVIIIe siècle. Au N.O. le corps de logis à deux niveaux est percé d'une porte surmontée d'un linteau armorié et daté de 1589.

Ce que nous apprend l'inventaire du patrimoine immobilier culturel Wallon

Bien appartenant à M. de Wange au début du XVIIIe s.
Grosse ferme en quadrilatère, isolée, élevée à la fin du XVIe s. en moellons de calcaire et rehaussée de grès.
Nombreux remaniements.
Entrée au N.-E. par un portail du XVIIIe s. à arc surbaissé et claveaux passants un-sur-deux. Piédroits harpés prolongés par des chasse-roues.
Au N., corps de logis de deux niveaux, percé d'une porte à linteau droit sur piédroits chaînés, et surmontée d'une dalle calcaire armoriée et datée «1(5)89/H-N».
Au r.d.ch., trois baies de la 2e moit. du XVIIIe s. à linteau échancré à clé.
Petites fenêtres transformées à l'étage dont une à meneau.
Au pignon E., une fenêtre à croisée de la fin du XVIe s., aux piédroits épais. Jours supérieurs obturés. Barreaux aux jours inférieurs. Fenêtres de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe s. à l'étage.
Rares ouvertures étroites en façade arrière, jadis aveugle.
Dans le prolongement de l'habitation et sous la même bâtière, étables sous fenil entièrement refaites.
En face, étables sous fenil réaménagées en partie avec des matériaux de réemploi. Bâtière de tuiles en S.
A l'O., grange refaite au déb. du XIXe s.
Entrée charretière à arc en anse de panier et claveaux passants un-sur-deux. Piédroits harpés protégés par des chasse-roues.
De part et d'autre, étables accessibles par des portes à linteau droit sur piédroits harpés. Bâtière de tuiles en S.
Fermant la cour à l'E., contre le portail, porcheries sous appentis.
A l'angle extérieur S.-O. du quadrilatère, remise à charrettes du XIXe s. sous bâtière de tuiles en S

Les divers exploitants

Un peu d'histoire pour mieux comprendre :

Pierre Joseph LOTTIN cultivateur né à Les Avins le 23 septembre 1803 épouse le 3 février 1830 à Ramet Marie-Antoinette BEAUFORT née le 3 août 1809 et décédée à Ouffet le 17 mai 1883.

Le couple Pierre Joseph LOTTIN - Marie-Antoinette BEAUFORT occupe la ferme au moins à partir de 1851 (année de naissance du premier enfant à Crossée jusq'en 1882, année de son décès à Crossée.

Le couple Pierre Joseph LOTTIN - Marie-Antoinette BEAUFORT n'a qu'une fille, Célestine LOTTIN née le 10 novembre 1830 à Yvoz et qui a deux fils naturels, Antoine Joseph LOTTIN né le 30 décembre 1851 à Ouffet et Victor LOTTIN né le 30 avril 1856 à Ouffet. Célestine LOTTIN épouse le 14 juin 1856 à Ouffet Pierre Francois Xavier RASQUIN né le 3 décembre 1829 à Seny.

Au mariage de Pierre Francois Xavier RASQUIN et Célestine LOTTIN comme dit plus haut le 14 juin 1856, les deux enfants : Antoine Joseph LOTTIN et Victor LOTTIN sont reconnus par Pierre Francois Xavier RASQUIN et deviennent donc Antoine Joseph RASQUIN et Victor RASQUIN.

Le couple Pierre Francois Xavier RASQUIN et Célestine LOTTIN aura encore six autres enfants, ils seront donc huit avec les deux enfants reconnus.

Ce qui nous intéresse particulièrement pour la ferme de Crossée c'est une des filles : Marie Laure RASQUIN née le 8 mars 1863 à Seilles (décédée le 24 mai 1899 à Aywaille) et qui épouse le 16 mai 1884 à Ouffet Thomas Emile Hubert Joseph BONHOMME né le 19 juillet 1845 à Remouchamps (décédé le 24 mai 1899).

Ce dont nous sommes sûrs: le couple s'installe à Crossée le 17 juillet 1886, il aura quatre enfants et exploitera la ferme de Crossée jusqu'au départ de la famille le 5 mai 1897 pour Remouchamps. Aurait-il aussi exploité la carrière ???

Au décès de Pierre RASQUIN le 17 janvier 1867 à Seilles son épouse Céline LOTTIN revient dans cette ferme avec ses enfants qui se marient tous soit à Ouffet où ils y sont domiciliés à leur mariage. Voir la généalogie en deux parties et en pièces jointes.

Nous pensons qu'à la ferme de Crossée, sans en avoir vraiment la certitude, qu’Antoine RASQUIN est aide cultivateur ainsi que ses frères et sœurs au décès du grand père maternel Pierre LOTTIN le 4 mai 1882.

Au départ de la famille Thomas Emile Hubert Joseph BONHOMME et Marie Laure RASQUIN le 5 mai 1897 comme dit plus haut, viennent d'Aywaille deux jours plus tard le 7 mai 1897, Michel Joseph Constant SERVAIS né le 1 janvier 1838 à Basse-Bodeux et son épouse Marie Jeanne DETHIER née le 27 mars 1844 à Aywaille (mariage à Aywaille le 11 avril 1863) qui prennent possession des lieux.

Il ont une fille, Marie Alexandrine SERVAIS née le 22 octobre 1883 à Aywaille qui épouse le 1 avril 1905 à Aywaille, Jules François CHARLES né le 9 novembre 1883 à Huy, son voisin de la ferme dite "de la Forteresse". Ils quittent Crossée le 15 avril 1936 pour Anthisnes.

Alexandre Joseph SERVAIS, fils du couple SERVAIS-DETHIER né le 5 juillet 1870 à Niaster (Aywaille) épouse le 16 décembre 1897 à Aywaille Félicie Maria MONSEUR née le 7 août 1873 à Kin (Aywaille) et continue la ferme mais quitte en 1920 pour la ferme des Sarrasins à Lizin, voir Servais-Monseur NC3.

Viennent de Harzé le 22 avril 1936, Edouard Célestin Louis Joseph FLOHIMONT né le 7 mai 1903 à Harzé et son épouse (mariage le 31.01.1935) Rosalie Marie HOUSSA veuve en 1ere noces d'Alphonse LARDINOIS.

Né du premier mariage le 25 juin 1914 à Harzé, Victor Louis Charles LARDINOIS épouse le 20 avril 1946 à Tavier Marthe Marie Rose COLIN née le 24 juin 1915 à Rotheux-Rimière, voir Lardinois-Colin NC266. Ils continuent la ferme jusqu'au 5 avril 1974 date à laquelle ils se retirent au Brihi Tiyou Ouffet.

Leur fils, José Alphonse Théophile LARDINOIS qui travaillait déjà avec ses parents reprend la ferme il épouse Andrée Armande Renée LEMAIRE le 19 avril 1972. Yves, le fils de José et Andrée travaillera peu de temps à la ferme, le propriétaire vend les bâtiments.

Le 1 janvier 2010, toute activité agricole cesse et depuis 2022, tous ces bâtiments sont reconvertis en six logements privés.

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