Himbe Ouffet
Sommaire
Himbe
Un peu d'histoire
Au sud d'Ouffet, ce hameau comprend un ensemble ferme château, deux autres fermes dont une récente, un donjon et un bâtiment abritant anciennement une forge.
Beaucoup de dénominations différentes se retrouvent dans les documents anciens. Ainsi "lieu de Hembe" en 1732, "a Hempe" en 1637 et encore plus loin "in territorio de Hins" en 1313-1314.
Le château
Il fut construit par la famille de Checquier (ou de Ghesquier ou encore en 1749 de Guekier) dans le courant du XVIIIe siècle.
Le hameau de Himbe possède comme beaucoup de seigneuries, ses fermes et son château. Et certes, le château, qui apparaît au bout d'une drève, est un bien beau château. De forme longitudinale, aux proportions harmonieuses, il est construit en pierres du pays.
La longue ferme flanquée d'une tour, existait déjà bien avant le XVe siècle. Vraisemblablement, dès le début, la famille de Soheit, originaire d'Anthisnes, constitue et occupe les biens.
Les seigneurs à partir du XVIIe siècle préfèrent la vie citadine et laissent la gestion de leurs biens à des « censiers » ou fermiers, qui se sont succédé au fil du temps.
Dans les années 1570 Guillaume (ou Guillheaume) de Soheit (ou de Souhey), fils de Lion de Soheit, demeure à la Cense de Petit Ouffet, patrimoine familial. Guillaume est un homme important ; maire d'Ouffet pendant plusieurs années. Pour être proche du village il choisit de ne pas habiter une part de son héritage, soit les biens de « Himpe » laissant son oncle Jean de Soheit (aussi appelé Jean d'Anthisnes) surveiller et gouverner ses terres, malgré ses importantes fonctions au Conseil Ordinaire et ses fonctions de Grand Greffier de la Cité de Liège.
Dans la succession de Guillaume de Soheit, en 1592 les biens à partager sont repris comme-ci : « une thour, courte, maisons, preits, terres, bois, heyds, hayes, paxhis, waidages, appendices et appartenances qu'on dit le cherwage de Hembe en Condros ».
(Heyds venant de Hé = terrains en pente couverts de bruyères et de bois ; Hayes = bois entourés de haies ; Paxhis ou Pahis ou encore Pahys = mauvaises pâtures ; Waidages ou Waides = prairies ; Cherwage, cheruwage, charwage ou aussi cherwaige = tout ce qui peut être charrué - dans le sens travaillé pour rapporter au censier - propriétaire fermier).
Pendant plus de 200 ans la famille de Soheit a construit, géré, administré, voire découpé le domaine de Himbe.
Notons que le château est entouré de deux fermes, la première comporte un portail datant de 1662 et une grange datant de 1823, la seconde, plus vaste, comprend des bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècle.
Dans les années 1800 le domaine comprenant le château, les fermes et les terres appartenaient au baron Marie Victor de Vivario de Ramezée et son épouse la baronne Mathilde de Waha-Baillonville. Le baron de Vivario de Ramezée décède le 8 avril 1886 laissant comme héritière la baronne Sophie, née à Liège, le 30 mars 1855.
La baronne Sophie décède en célibat le 3 avril 1935, laissant pour héritiers de tous ses biens (notamment les biens de Himbe), Mathilde Lohest, Pascal Lohest, Henri Lohest, Louise Lohest, épouse Sépulchre, Marie Lohest épouse de Ville, les cinq enfants de feu Pascal Lohest et de la baronne Sophie de Waha-Baillonville. Par jugement daté du 31 mars 1925, la dite baronne Sophie de Vivario de Ramezée avait adopté les cinq enfants ci-dessus nommés.
A la liquidation de la succession de Mademoiselle la Baronne de Vivario de Ramezée et après des décès dans la famille Lohest, ce sont 12 héritiers qui se sont partagés tous les biens qui par ce fait ont été démembrés.
Le château fut ensuite propriété du comte de Henripré, puis de Monsieur de Ville de Goyet, vient ensuite en 1956 Monsieur Louis Petyt, puis Monsieur Philippe Gosse.
La belle demeure de Himbe est actuellement propriété d'une autre famille.
Dans le parc du château se trouve une très belle petite chapelle : la chapelle Saint Barbe, elle fut édifiée par Lion de Soheit lieutenant bailli du ban d'Ouffet et fut consacrée le 11 juin 1561.
D'après les documents et recherches de Ferdinand Braquet et Jean Louis Prévot
Quelques archives concernant le château
Faire-part du décès du baron Grégoire de VIVARIO le 12 octobre 1847
Faire-part du décès de Marie-Victor baron de Vivario de Ramezée avril 1886
Exceptionnel! Une photo de 1887, un groupe de 77 personnes...
... dont plus de 50 musiciens rassemblés devant la porte...
... du château de Himbe. Avec les noms!
Pour connaître le nom, mettre le curseur sur le visage
La ferme de Himbe
- Brève description
Exploitation agricole en quadrilatère élevée au début du XVIIe siècle. Aujourd'hui, en 2017, inhabitée et tombant malheureusement en ruines, elle se situe entre, d'un côté la vieille tour et la forge et de l'autre, le château. Construite en moellons de calcaire elle a un charme indiscutable sertie dans son écrin de bois et de prairies.
- Les divers exploitants
Jean François MERCIER né le 15 mai 1785 à Atrin est fermier propriétaire de la ferme de Himbe à partir du 21 janvier 1819 (date de son mariage) ou du 21 octobre 1819 (date de la naissance du premier enfant à Himbe).
Il épouse le 21 janvier 1819 à Soheit Tinlot Marie Catherine PLUMIER née en +/- 1798 Aux Houx (Clermont /s/Huy), ses parents sont fermiers propriétaires. Ils décèdent tous deux à Himbe, Jean François MERCIER le 7 janvier 1875 et Marie Catherine PLUMIER le 10 mai 1880.
Le couple aura onze enfants, tous nés à Himbe.
Au décès de Jean François MERCIER un des fils, Michel MERCIER, célibataire, né le 25 juillet 1825 à Ouffet reprend la ferme de HIMBE. Il décède le 22 novembre 1922.
Une des filles, Ursule Antoinette MERCIER née le 21 octobre 1819 à Ouffet (décédée à Tavier le 17 mars 1892) épouse le 14 février 1849 à Ouffet Noël Joseph dit Théophile FABRY né le 28 décembre 1821 à Marchin (décède le 19 août 1875 à Tavier), il est cultivateur et propriétaire. En 1860, ce couple FABRY-MERCIER est domicilié à Himbe Ouffet et exploite comme dit plus haut la ferme avec Michel MERCIER. De ce couple, un enfant naît à Himbe en 1862, un autre à Tavier en 1866 date à laquelle ils y sont tous domiciliés.
Les Fabry, fermier à Warzée (ferme Jojo Moës rue de l'Eglise 5), sont de la même famille que les Fabry ci-dessus.
On peut supposer que Michel MERCIER exploite la ferme jusqu'à l'arrivée en 1870 de la famille REGINSTER - RINGLET ci-dessous.
François Joseph Fortuné REGINSTER né le 2 septembre 1833 à Gesves épouse le 13 juillet 1857 à Warzée Thérèse Françoise RINGLET née le 13 novembre 1836 à Warzée et occupe la ferme le 1 mai 1870. Ils sont accompagnés de leur fils, Jean Joseph REGINSTER né le 14 octobre 1871 à Ouffet qui épouse le 2 juin 1898 à Esneux Marie Joseph Léonie BERNARD née le 8 février 1868 à Comblain au Pont. François REGINSTER décède le 12 décembre 1900, le reste de la famille quitte Himbe le 4 août 1902 pour la rue de l'Eglise à Warzée et le 12 décembre 1921 pour Chaumont-Gistoux.
Arrivent sur les lieux le 6 mai 1922 venant de Rendeux, Camille Joseph GROGNA né le 5 septembre 1885 à Nadrin et son épouse Marie Marguerite PONCIN née le 17 avril 1904 à Limerlée (mariage le 17.04.1909). Pour info, son frère, Félix Grogna occupera la ferme de Xhenceval.
La fille de Camille et Marie, Laure Marie Constance GROGNA née le 3 mai 1913 à Chevrain épouse le 16 février 1945 à Ouffet Henri Albert VERJANS né le 31 décembre 1916 à Romershoven, Ils s'établissent à Hamoir Lassus.
En 1955, le couple Camille GROGNA-PONCIN se retire rue de Temme à Ouffet et cède la ferme à son beau-fils et sa fille. Henri VERJANS et son épouse Laure GROGNA continuent l'exploitation jusqu'au 18 avril 1964, date à laquelle ils retournent à Hamoir.
Le 3 avril 1964, Joseph François SAP né le 5 août 1929 à Kortemark et son épouse Marie Agnès COMPERNOL née le 5 août 1927 à Gits (mariage le 15.04.1952 à Lichtervelde) viennent de Fagnolle, ils s'installent et exploitent 80 Ha de terrain qu'ils louent à la comtesse de Lannoy à qui ils achètent la ferme .
En 1971 ou 1972, les 80 Ha de terrains sont achetés et exploités par Odon STASSART époux de Marcelle DELIN, ils proviennent de Farciennes. Très vite ils emménageront à Ouffet rue du Tige dans une nouvelle construction. Ils travailleront avec un de leur fils, Philippe (voir ferme Stassart).
Joseph SAP et Maria COMPERNOL continuent à habiter la ferme de Himbe jusqu'à leur décès, Joseph décède le ???? et Maria le 6 février 2017.
Actuellement (09.2017), la ferme semble à l'abandon.
Entre d'un côté la vieille tour et la forge et de l'autre le château. 30.08.2017
Située en bordure du chemin qui redescend sur Néblon le Moulin. 10.11.2014
10.11.2014
Au petit matin devant la ferme 26.10.2016
Diaporama de vues anciennes
Une partie du mur d'enceinte du château et la ferme le long du chemin descendant sur Néblon le Moulin
La ferme de Himbe
Une vue de la tour et de la forge
Vue d'ensemble de la tour et d'une partie de la ferme
Vue rapprochée de la tour
Des anciennes cartes postales et photos du château...
La chapelle dédiée à Sainte Barbe
Diaporama de vues plus récentes
Une partie de l'enceinte extérieure du château (11.2014)
L'entrée de la ferme à l'abandon (10.11.2014)
Vers la tour et Néblon (10.11.2014)
L'entrée du château par une froide et pluvieuse fin de journée de février 2016
La chapelle du château depuis l'extérieur de l'enceinte (07.2016)
La tour en novembre 2014
La forge et la tour en novembre 2014
07.07.2013. L'amour des jolies choses dont un beau jardin (07.07.2016)
07.07.2016. Une partie plus récente du château (07.07.2016)
Sous la neige le 17.01.2016
02.09.2016. La cour de la ferme (02.09.2016)
Équitation et logements de vacances dans un superbe écrin de nature (13.08.2017)
Le brouillard de l'automne apporte à cet endroit un charme tout particulier (26.10.2016)
30.08.2017. Vue sur la ferme inhabitée et la tour depuis le sud-est (30.08.2017)
En face de la ferme de l'autre côté du chemin qui descend vers Néblon (30.08.2017)
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