Comté de Huy : Différence entre versions

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La ville de Huy a relativement peu souffert des invasions normandes et on la trouve, au début du Xe siècle, en position de force dans le "Comté de Condroz". En l'an '''941''' (on cite dans plusieurs sources la date de 943 comme étant celle de la première mention de ce comté), l'empereur germanique Otton Ier fonde le Comté de Huy, qui comprend des communes en Hesbaye, Condroz, Famenne et Ardenne. Un comté dans le comté! Fort justement, on a expliqué la naissance du comté de Huy comme résultant d'une « formation artificielle » dans le cadre des réformes administratives consécutives à l'absorption de la Lotharingie par le royaume de Francie orientale (925) et à la mort du duc de Lotharingie, Gislebert, en 939 ((cf L. VANDERKINDERE, La formation territoriale des principautés belges au Moyen Age, t. II (Bruxelles, 1902), p. 213-221 )).  
 
La ville de Huy a relativement peu souffert des invasions normandes et on la trouve, au début du Xe siècle, en position de force dans le "Comté de Condroz". En l'an '''941''' (on cite dans plusieurs sources la date de 943 comme étant celle de la première mention de ce comté), l'empereur germanique Otton Ier fonde le Comté de Huy, qui comprend des communes en Hesbaye, Condroz, Famenne et Ardenne. Un comté dans le comté! Fort justement, on a expliqué la naissance du comté de Huy comme résultant d'une « formation artificielle » dans le cadre des réformes administratives consécutives à l'absorption de la Lotharingie par le royaume de Francie orientale (925) et à la mort du duc de Lotharingie, Gislebert, en 939 ((cf L. VANDERKINDERE, La formation territoriale des principautés belges au Moyen Age, t. II (Bruxelles, 1902), p. 213-221 )).  
L'Histoire n'a retenu que trois noms parmi les comtes qui se sont succédés à la tête de ce riche territoire dont le chef-lieu est évidemment la florissant ville de Huy:
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L'Histoire n'a retenu que trois noms parmi les comtes qui se sont succédés à la tête de ce riche territoire dont le chef-lieu est évidemment la florissante ville de Huy:
 
en 958-959, on cite le comte Ermenfrid, avoué de l'abbaye royale de Stavelot.
 
en 958-959, on cite le comte Ermenfrid, avoué de l'abbaye royale de Stavelot.
 
en 975, le comte Folcuin, parent proche de l'abbé de Lobbes.
 
en 975, le comte Folcuin, parent proche de l'abbé de Lobbes.

Version du 25 mai 2019 à 20:37

Ouvrages consultés

On parle de cet éphémère Comté de Huy -(44 ans d'existence!)- dans beaucoup d'ouvrages et articles. Alain Dierkens nous en raconte l'essentiel dans "Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts" tome XLI/1987 sous le titre "Les Ansfrid et le Comté de Huy au Xe siècle".

Histoire

La ville de Huy a relativement peu souffert des invasions normandes et on la trouve, au début du Xe siècle, en position de force dans le "Comté de Condroz". En l'an 941 (on cite dans plusieurs sources la date de 943 comme étant celle de la première mention de ce comté), l'empereur germanique Otton Ier fonde le Comté de Huy, qui comprend des communes en Hesbaye, Condroz, Famenne et Ardenne. Un comté dans le comté! Fort justement, on a expliqué la naissance du comté de Huy comme résultant d'une « formation artificielle » dans le cadre des réformes administratives consécutives à l'absorption de la Lotharingie par le royaume de Francie orientale (925) et à la mort du duc de Lotharingie, Gislebert, en 939 ((cf L. VANDERKINDERE, La formation territoriale des principautés belges au Moyen Age, t. II (Bruxelles, 1902), p. 213-221 )). L'Histoire n'a retenu que trois noms parmi les comtes qui se sont succédés à la tête de ce riche territoire dont le chef-lieu est évidemment la florissante ville de Huy: en 958-959, on cite le comte Ermenfrid, avoué de l'abbaye royale de Stavelot. en 975, le comte Folcuin, parent proche de l'abbé de Lobbes. en 985, le comte Ansfrid II, neveu et héritier d'Ansfrid I, avoué de l'abbaye de Gembloux.

Statue d'Ansfrid sur le Bassinia de la Grand'place de Huy

C'est surtout celui-ci que les Hutois ont retenu. Militaire, éduqué par le duc de Lotharingie Brunon, archevêque de Cologne, on le voit en Italie de 981 à 985. Il est aussi conseiller et cousin de l'empereur Otton II. Sa fortune lui permet de fonder deux abbayes: celle de Thorn, dans le diocèse de Liège, où il place sa fille Bénédicte, et celle d'Ohorst en Hollande. Veuf de son épouse Hereswinde, il accepte en 995 la charge d'évêque d'Utrecht. Il décède le 3 mai 1010 et est inhumé en l'abbaye de Thorn.

Mais entretemps, en 985, l'empereur Otton III (ou du moins ses conseillers, car il n'est âgé à l'époque que de..5 ans!) fait le don du comté de Huy à Notger et à l'Eglise de Liège et, ce, avec tous les droits réguliers qui n'appartiennent pas encore à cette ville; (depuis 980, Liège avait déjà tonlieu et monnaie hutois). Beaucoup de biens de la Collégiale de Huy appartenaient, eux, à l'Eglise de...Cambrai et aussi la collégiale elle-même, à en croire certaines sources d'époque! [1]. [2]. Notger ne les récupérera qu'en l'an Mil grâce à l'évêque de Cambrai, l'ancien archidiacre liégeois Erluin. ( C'est la raison pour laquelle on voit l'évêque de Cambrai participer aux cérémonies de la Charte de 1066 à Huy).

Maquette de la cathédrale Saint-Lambert à l'Archéoforum de Liège
Dessin de la Collégiale de Huy au Musée Communal

Références

  1. dans une charte datée du 13 avril 874, Macaire et son épouse Gondrade donnent à l'évêque de Cambrai des biens hutois reçus du temps de Lothaire, dont la collégiale elle-même
  2. la Collégiale Notre-Dame de Huy était une ancienne abbaye bénédictine transformée entre 880 et 945 en Chapitre de chanoines conservant toutefois son statut abbatial !

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