Braquet Ferdinand Ouffet

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Braquet Ferdinand Ouffet

Ferdinand, permets-nous de t'appeler par ton prénom tout au long de ces pages. Les Passeurs de Mémoire consultent si souvent tes précieuses archives que nous avons l’impression que tu es toujours parmi nous, que tu t'investis avec nous.

Rénovation du toit de la forteresse de Crossée

Ferdinand, sa famille, son parcours

Ferdinand donc est né à Ouffet Rue de Hody le 2 juin 1923, il est le fils de Théophile BRAQUET et de Mélina LOVENFOSSE inhumés Tombe NC89. Il épouse le 10 juillet 1948 à l'église de Seny Zénaïde LECLERE dite Zéna née à Pair le 24 novembre 1924, de cet union naîtront six enfants.

Ne pouvant faire mieux, vous trouverez ci-dessous l'éloge faite au couple à l'occasion de leurs noces d'or :

Ferdinand fait ses études moyennes à Ouffet avec monsieur Emile Villers, instituteur, il a deux sœurs et un frère.

- à 14 ans et demi, il devient apprenti tailleur de pierres aux carrières de Vien.

- de 1940 à 1945, il travaille aux hauts fourneaux des usines Ougrée Marihaye. Il fait de la résistance à l'ennemi sans toutefois prévenir ses parents et n'en parlant à personne, même après la guerre.

- Après la guerre jusqu'en 1955, il travaille comme ardoisier pour le couvreur Simon du Tige d'Anthisnes à l'époque.
Comme il ne veut pas chômer un seul jour, au moment des intempéries, il travaille comme tailleur de pierres aux carrières Depauw à Ouffet.

- de 1955 jusqu'en 1979 date de sa prépension, il œuvre à Cockerill et réussit ainsi ce qu'il s'était promis : ne jamais chômer.

Au retour de ses différents travaux, il s'occupe avec passion de son potager pour nourrir sa grande famille et élève poules et lapins. Petit à petit, au fur et à mesure que les enfants s'en vont, le potager se transforme en un très beau jardin d'agrément.

Zéna fréquente l'école de Pair jusqu'à ses 14 ans, la famille comptant 10 enfants elle ne manque pas d'occupation chez ses parents.
Pour gagner quelques sous elle va, comme on disait alors « Au cul des vaches ».

- Pendant la guerre ses parents cachent une petite fille juive. Ses frères et sœurs ont, malgré le danger, accepté d'emblée. Cette rescapée vit actuellement au Vénézuela et était toujours en contact avec la famille à l'époque de cet éloge.

- Puis vient le mariage et les six enfants, donc la lessive (toujours à la main), la cuisine, le repassage le nettoyage ce qui ne laisse guère place aux loisirs.

- Les enfants grandissent et elle se propose de travailler à l'ILC faisant la cuisine pour les nombreux élèves.

- Tous les jeudis elle fait les frites car il n’y a que Zéna pour en faire d’aussi bonnes !

- Au début des années 70, cette déjà grande famille accueille pour les vacances une petite Sylviane DEVILLE de Liège, issue d’un foyer en difficulté.
Malheureusement la maman déménage et Ferdinand et Zéna perde la trace de leur petite Sylviane. Ils aimeraient passer ici un message : « Sylviane si tu te reconnais, si tu te souviens des vacances à Ouffet, prend contact avec nous ».
Ils auraient été tellement heureux de retrouver cette petite qu’ils avaient surnommé « Cocodé ».

Ferdinand et sa passion pour son village

C'est à sa prépension que Ferdinand va apporter ce petit plus, il se découvre un hobby qui le fera connaître et ...reconnaître. Il s'investit fébrilement dans la recherche généalogique et devient peu à peu un archiviste bien connu. On l'appelle de toute la Belgique et de France. Il retrouve ses racines et celles de ses amis et connaissances.

Mais surtout, passionné par son terroir, l'histoire et la petite histoire d'Ouffet, il s'ingénie à retrouver les légendes s'y rapportant, vieux bâtiments, vieilles croix... et fait avec Jean-Louis PREVOT un relevé de tous les lieux-dits du village. Ensemble, parcourant la campagne ouffetoise, ils retrouvent les anciens chemins et souhaiteraient que les autorités communales les signalent en tant que chemins de promenade et en fassent respecter l'intégrité.

Ferdinand consulte les archives d'Ouffet, de Huy, de Liège, arpente les campagnes, les cimetières, s'intéresse aux monuments et aux moindres cénotaphes. Transcrivant, photocopiant, il se penche sur tout ce qui le ramène à Ouffet et accumule ainsi un nombre impressionnant de documents et d'informations que nous consultons encore régulièrement.

Son travail est impressionnant si on tient compte qu'à l'époque les déplacements mais surtout les moyens techniques n'étaient guère ce qu'ils sont aujourd'hui en matière de copies et scans.

Bref, on peut dire que Ferdinand, en plus des informations qu'il nous lègue, nous trace la voie pour continuer son œuvre.

Le journal l'Avenir lui consacre un très bel article en 2002

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Zéna décède le 3 septembre 2005 et Ferdinand le 27 mars 2006 à Huy, ils reposent tous deux tombe 258 dans le nouveau cimetière d'Ouffet.


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