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Villers Emile et famille

Emile Isidore VILLERS est né le 22 mai 1899 à Ouffet. Instituteur à l'école primaire Saint-Joseph rue du Perron à Ouffet, ses qualités professionnelles d'enseignant et son dévouement pour ses élèves étaient incontestables.

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Villers Emile et famille

Emile Isidore VILLERS est né le 22 mai 1899 à Ouffet, c'est un des trois fils de François Joseph Arthur VILLERS né le 26 février 1871 à Ellemelle, cultivateur, tailleur de pierres à son mariage et de Rosa Marie Joseph SPRUMONT, négociante de coopérative, née le 4 juillet 1873 à Sclayn voir tombe D160.
Il a un frère aîné, Marcel et un frère cadet, Paul.

Emile Isidore VILLERS épouse le ???? à ???? Joséphine ????

Quatre enfants naîtront de cet union : Arthur, Fernand, Paul et Marie-Thérèse.

Nous laissons ci-dessous le soin à son fils Paul de dresser le portrait de son père :

Mon père

Les trois frères VILLERS, Marcel, Emile et Paul habitaient rue de Temme dans la maison occupée par après par Joseph HAZEE.
Mon grand-père était ouvrier à la carrière située en face. Je possède encore quelques burins sur lesquels sont gravés ses initiales.
Il était originaire de Heyd. Ma grand-mère, née SPRUMONT, faisait partie de ces quelques familles de carriers provenant de Sclayn qui avaient migrés à Ouffet. Une pépinière socialiste ! Elle était la cousine de Joseph SPRUMONT connu pour ses qualités de sculpteur. On lui doit ainsi le soldat du monument aux morts, le buste du Baron de FAVEREAU de JENNERET ministre des colonies sous Léopold Il , l'autel majeur et le banc de communion de l'église et de nombreux monuments funéraires.

Mon grand-père est décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 53 ans. Son épouse reprit alors la gestion du magasin de la «coopérative Saint-Joseph» enclavée dans les bâtiments de l'actuelle école secondaire, rue du Perron.
Ses fils Marcel et Paul étaient alors internes à Saint-Roch. Tous deux emportèrent la «médaille d'or» récompensant les élèves qui avaient été premiers de classe lors des trois trimestres des 6 années avec au moins 80% ! Impossible pour ma grand-mère d'assurer la scolarité du troisième.

Papa se forma alors lui-même. En 1918, cet autodidacte, alla à pied jusque Huy, passer les examens au jury central. Il en revint avec le diplôme d'instituteur ! Il obtiendra encore une qualification de géomètre et d'enseignant dans l'enseignement spécial.
Particulièrement doué en mathématiques, il fut un des premiers maîtres à qui l'on confia le 4ème degré de l'enseignement primaire permettant aux élèves de respecter la nouvelle obligation scolaire portée à l'âge de 14 ans. Ils venaient à vélo de nombreux villages environnants.

J'ai relu avec émotion les hommages qui lui furent rendus à l'occasion de son décès. L'un des intervenants y dit qu'il était un «homme de granit» qui symbolise à la fois la force et le feu. Ce feu se manifestait alors parfois en colères non-retenues. Ce n'était pas toujours facile à vivre pour nous ! L'explication serait peut-être que ce autodidacte connaissait mieux que quiconque la chance de l'école, pour beaucoup seul ascenseur social.
Après l'école, des élèves en difficulté bénéficiaient de leçons de rattrapage gratuites et plusieurs de nos cousins ont été hébergé pendant l'entièreté de l'année scolaire pour une remise à niveau. Je puis témoigner de sa volonté farouche que ses élèves «arrivent».

Lors de ses dernières années, ses colères furent amplifiées par l'apparition de crises d'urée s'ajoutant à la faiblesse cardiaque. Cependant ses dernières années furent très apaisantes. Il décéda à son domicile le 22 juin 1984 à l'âge de 85 ans.

Il cumulait également les fonctions bénévoles de secrétaire de la mutuelle Sainte Barbe, uniquement gratifiée par des décorations, et de président du bureau de vote aidé en cela par Joseph HAZEE, secrétaire perpétuel. Par contre, son activité d'organiste était modestement rétribuée par la Fabrique d'Eglise. Impossible de comptabiliser le nombre d'offices qu'il a accompagné. Une garantie certaine pour l'éternité ! Nous avons vécu à Ouffet une enfance heureuse rythmée par le son de deux cloches : celle de l'école et celle de l'église.
La douceur de maman, discrète main de fer dans un gant de velours..., tempérait les «coups de sang» de son époux. Avant son mariage en 1933, elle avait travaillé vingt ans dans l'importante ferme dite «du Pape» à Ochain, exploitée par son père.
Son grand-père paternel Nicolas GATHY avait construit en 1856 le moulin de Néblon-le-Pierreux, hameau de la commune d'Ouffet.

Générosité, accueil mais aussi exigence et travail étaient les maîtres-mots de la maison. Gratitude leur soit rendue!

Paul VILLERS

Le 2 décembre 2017