René Dethier : Différence entre versions

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Oui, René Dethier était tout ça: "bonbon" comme l'appelaient ses petits-enfants, un héros et un des derniers survivants de la Seconde guerre mondiale. Une page de l'histoire hutoise se tourne.<ref>Publié le 29-04-2015 dans le journal Vers l'Avenir</ref>
 
Oui, René Dethier était tout ça: "bonbon" comme l'appelaient ses petits-enfants, un héros et un des derniers survivants de la Seconde guerre mondiale. Une page de l'histoire hutoise se tourne.<ref>Publié le 29-04-2015 dans le journal Vers l'Avenir</ref>
 
==Liens==
 
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[[Bombardement à Huy (1940-1945)]]
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Libération de Huy (1940-1945)
  
 
==Références==
 
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Version du 6 juin 2025 à 10:30

René Dethier

René Dethier est né en 1921.

Le Hutois s'est éteint à l'âge de 94 ans après une vie bien remplie et un épisode homérique pendant la seconde guerre. Papa de Jules, l'ancien président du RFC Huy et du RFC Liège, René était une figure marquante de la vie associative hutoise. Là où il avait toujours vécu avec son épouse Jacqueline. Et en près d'un siècle, il en a vécu, des choses, René. Papa de trois enfants, grand-père de 5 petits-enfants et arrière-grand-père six fois, le Hutois a effectué toute sa carrière dans les services extérieurs du Ministère de la Justice en qualité d'inspecteur principal de première classe à la sûreté de l'État. Points d'orgue de ce parcours: l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles où il officie comme permanent mais aussi ses missions de garde rapprochée où il assure la sécurité des Mobutu, Nixon, Carter et consorts. Tantôt à Huy, tantôt à Bruxelles. " À l'époque, il revenait à l'État belge lui-même d'assumer cette responsabilité, explique son fils Jules. Elle était donc capitale. Mais, un soir, alors qu'il rentrait d'une de ses missions, mon père s'est rendu compte qu'il avait escorté un président des USA toute la journée… sans avoir chargé son revolver… On en a bien rigolé depuis…" On pourrait aussi citer ses mandats de secrétaire de la Commission communale de la piscine ouverte de Huy, des jumelages de sa ville avec Compiègne puis Vianden… Tous assurés avec charisme et brio comme le disaient ses proches.

Mais c'est bien avant que René est rentré dans l'histoire de Huy lors de la seconde guerre mondiale. Le 18 août 1944, il a 24 ans et vit l'apocalypse hutoise. Son service fini au commissariat installé rue d'Amérique, il se rend au bassin de natation près du pont de fer, comme il a l'habitude de le faire en cet été caniculaire. À 17h45, une alerte retentit. "Personne ne s'en est vraiment soucié car c'était courant à l'époque, quotidien même, raconte-t-il après coup. Mais, soudain, un bruit indéfinissable qui venait du ciel a retenti. Je me suis aplati sur la berge et ai vu les bombes tomber. Pendant un quart d'heure peut-être… Je ne sais pas… Des gerbes d'eau s'élevaient de la Meuse, des bruits de mitraillette retentissaient. Il y avait de la poussière partout. C'était la fin du monde. " En fuite, le Hutois croise alors la route de Denise Bodeau, une amie, qui avait eu la jambe arrachée par une explosion. "Il m'était impossible de la laisser là comme ça même si ma vie était aussi en danger, expliqua encore René. Je l'ai prise sous mon bras et on est allé se réfugier aux papeteries Léonet avant de me rendre compte que j'étais moi aussi blessé." Mais vivant alors que le bombardement fera ce jour-là 18 tués parmi les nageurs.

Oui, René Dethier était tout ça: "bonbon" comme l'appelaient ses petits-enfants, un héros et un des derniers survivants de la Seconde guerre mondiale. Une page de l'histoire hutoise se tourne.[1]

Liens

Bombardement à Huy (1940-1945) Libération de Huy (1940-1945)

Références

  1. Publié le 29-04-2015 dans le journal Vers l'Avenir