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[[Fichier:Ravin de Himbe 04.jpg|vignette|droite|Carte WalOnMap 1994 Situation en juin 2022]]
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'''Carrières 44 et 72'''
  
[[Fichier:Ravin de Himbe 02.jpg|vignette|gauche|Le tracé du ravin sur une carte : environ 1900]]
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[[Fichier:Ca Baligaine01.JPG|vignette|600x600px|droite|Les différents exploitants de la carrière de la Baligaine]]
  
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'''Page complètement remaniée ce 26/02/2025''', elle comportait des erreurs dans la chronologie et manquait de précisions.
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==Situations==
  
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La '''carrière 44''' se trouvait à droite dans l'actuelle '''[[Rue d'Ellemelle Ouffet|Rue d'Ellemelle]]''', 50 mètres après la dernière maison. Il n'y a plus de vestige de cette exploitation, l'excavation était profonde et la paroi abrupte contre le chemin d'Ouffet à Ellemelle.<br>A l'époque, le site d'extraction portait le nom de '''Carrière [https://www.chm-lewarde.com/wp-content/uploads/2018/11/Sainte-Barbe-Culte-et-traditions.pdf Sainte-Barbe]''', le lieu est également nommé '''Carrière Gentinne''' ou '''Trou Gentinne''' par les riverains.
  
==Ravin et ponts de Himbe==
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La '''carrière 72''' se trouvait à une soixantaine de mètres au nord est de la carrière 44 à proximité et à gauche de la '''[[Rue de Hody Ouffet|Rue de Hody]]'''.
  
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==Les exploitants==
  
<big>A</big> gauche, une ancienne carte montrant bien le tracé du ravin.
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===Louis Joseph LIBOIS===
  
<big>A</big> droite, une carte IGN de 1994 et l'état du site en juin 2022.
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La carrière Sainte-Barbe
  
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Tailleur de pierres, né à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Sclayn Petit Sclayn]''' le 13 février 1820, épouse le 23 mai 1849 Marie Catherine LAMBION, sans profession, née à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-la-Tour Comblain la Tour]''' le 26 novembre 1826. Le couple s'établit à Sclayn avant d'emménager à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-Fairon Comblain-Fairon]''' la même année (par déduction au vu du lieu de naissance du premier enfant, il y en aura neuf).
  
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Louis Joseph LIBOIS est le fils d'Antoine Joseph LIBOIS, manœuvre, journalier, né en 1755, veuf de Marie Catherine FRANCOIS domiciliée à Sclayn et y décédée le 21 octobre 1830.
  
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Marie Catherine LAMBION est la fille de Godefroid Joseph LAMBION, cultivateur, né en 1782 et de ..."indéchiffrable"... , ménagère, née en 1787, tous deux domiciliés à Comblain-la-Tour.
  
<big>L</big>e ravin de '''[[Himbe Ouffet|Himbe]]''' prend naissance dans le creux de la campagne au bord de la route qui va de '''[[Rue Petit Ouffet Ouffet|Petit Ouffet]]''' à '''[[Xhenceval Ouffet|Xhenceval]]''' et draine, d'est en ouest,  une superficie importante de terres de culture avant de prendre de l'ampleur et pénétrer dans le bois pour rejoindre le '''[[Vallée du Nesson Ouffet|Nesson]]''' en passant sous la N638.
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Les enfants du couple Louis Joseph LIBOIS-Marie-Catherine LAMBION :
  
<big>S</big>ur son tracé, il est enjambé par deux ponts portant son nom, Pont de Himbe :<br>- Le premier, entre le lieu-dit "So Pierreux" et les campagnes de Himbe. Pour vous y rendre en promenade vous continuez la rue '''[[Es Tôt Ouffet|Es Tô]]''' vers Himbe et vous découvrez cette petite "oasis" où, en guise de palmiers, vous pouvez encore admirer de vieux '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Robinia_pseudoacacia robiniers''']<ref>Le robinier ou faux acacia ou encore acacia dans le langage courant était, avant d'être remplacé par du métal, très apprécié des éleveurs de bétail qui en faisaient des piquets de clôture d'une durabilité bien plus longue que celle du chêne. Son bois était aussi très apprécié par les ''' [https://fr.wikipedia.org/wiki/Charron_(m%C3%A9tier) charrons]''' pour la fabrication des '''[https://www.ecurieattelage.com/charronnage/fabrication-de-roues-en-bois/ roues de chariots]''' et carrosses à bandage métallique. Actuellement on le trouve le plus souvent sous forme de buisson et classé parmi les plantes invasives</ref> devenus plutôt rares sur notre commune.<br>- Le second se situe sur la N638, il enjambe le ravin qui a rejoint le ru descendant d'Ouffet en passant par la station d'épuration de la '''[[Rue du Bout Ouffet|Rue du Bout]]''' à Ouffet, voir '''[[Vallée du Nesson Ouffet]]'''.
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'''Une énumération qui peut paraître un peu fastidieuse mais qui permet de mieux comprendre l'importance des carrières à l'époque, les unions, alliances et ascensions sociales.'''
  
<big>L</big>e ravin est généralement à sec, mais en cas de gros orages ou de fortes pluies continues, il est rapidement envahi par des torrents d'eau ruisselant des campagnes.<br>En amont, pour faciliter les travaux agricoles le fossé a été remplacé par une canalisation souterraine d'environ 200 mètres puis rebouché sur 300 mètres après enlèvement des buissons qui s'y trouvaient.<br>Résultat : une érosion importante avec charriage des terres et un encombrement récurrent du passage sous la route provoquant ainsi l'inondation de celle-ci.
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* Antoine Joseph LIBOIS né le 24 septembre 1849 à Comblain-Fairon, '''appareilleur''', il épouse le 22 juillet 1877 à Ouffet Marie Henriette Rosalie Henrard née à le 10septembre 1851 à Ouffet. Le couple a au moins une fille : Marie LIBOIS, voir '''[[Libois Marie G86|tombe G86]]'''.
  
<big>A</big> l'air libre, après son passage sous la route de Petit Ouffet à Himbe, il est encombré d'herbes et arbustes freinant le débit, il lutte ainsi parfaitement contre l'érosion en retenant les terres et en favorisant la percolation.  
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* Flora Marie LIBOIS née le 27 juillet 1851 à Ouffet (entre 1911 et 1920 domiciliée Rue du Village n° 76), elle épouse en premières noces le 7 septembre 1871 à Ouffet Philippe Joseph FRANCOIS, cultivateur, né le 19 août 1846 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcourt_(Belgique) Marcourt]''', il décède le 31 octobre 1881 à Ouffet. En secondes noces, elle épouse le 13 octobre 1888 à Ouffet, Emile Louis BACUS  né le 13 juin 1858 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Ab%C3%A9e_(Belgique) Abée-Scry]''', il est '''ouvrier carrier'''. Flora Marie LIBOIS, voir '''[[Libois Flore D187|tombe D187]]'''.
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* Lucien joseph LIBOIS né le 30 mai 1853 à Ouffet. '''Appareilleur''', il épouse le 8 juillet à Ouffet Marie Victorine HENRARD née le 23 juin 1857 à Ouffet, voir '''[[Libois-Henrard D106|tombe D106]]'''.
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* Jean Joseph Michel LIBOIS né le 16 avril 1855 à Ouffet, '''maître de carrières''' à son mariage, qui épousera le 23 novembre 1889 à Ouffet Marie Emilie XENSEVAL née à Ouffet le 19 juillet 1864. Nous connaissons à ce couple deux enfants nés à Ouffet : Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892 et David Lucien LIBOIS né le 21 septembre 1895.
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* Henri Joseph LIBOIS, voir '''[[Libois Henri D227|tombe D227]]''', né le 5 octobre 1857 à Ouffet, décédé le 13 janvier 1885, époux de Marie Clémentine LAMBION  née en 1829.
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* Marie Lambertine  LIBOIS née le 2 février 1860 à Ouffet, elle épouse le 24 novembre 1882 à Ouffet Adolphe Barthélemy Joseph  WARNIER, '''tailleur de pierres''', né le 21 juin 1858 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Comblain-au-Pont Comblain-au-Pont]'''.
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* Alphonse Joseph LIBOIS né le 28 octobre 1862 à Ouffet '''ouvrier carrier''', publication de mariage en juin 1895 avec Marie Adèle Elise SIMONIS née le 4 février 1870 à Ouffet (à son mariage domiciliée à Liège)
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* Célestin LIBOIS dit Emile né le 26 octobre 1864 à Ouffet qui épouse le 9 juin 1888 à Ouffet Séraphine Marie BODY née le 22 septembre 1860 à Ouffet. A son mariage il est renseigné '''tailleur de pierres'''. Il a, avec un associé, RAMELOT (?), un dépôt de matériaux à Liège (Amercœur). Nous ignorons encore s'ils participaient à l'exploitation de la carrière ou s'ils ont débuté lors du déménagement de sa famille le 1 juin 1900 pour la rue Lairesse, 51 à Liège.
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* Maria LIBOIS née le 4 novembre 1867 à Ouffet qui épouse le 23 novembre 1889 à Ouffet Hubert Joseph XHENSEVAL, '''ouvrier carrier''', né le 26 mai 1858 à Ouffet, voir '''[[Xhenseval-Libois D120|tombe D120]]'''.
  
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Fichier:IMG_7401.62.71.jpg|Vue générale depuis Himbe Juin 2022
 
Fichier:DSC02630.71.JPG|Une érosion récurrente provenant des campagnes ... Juin 2022
 
Fichier:DSC02634.71.JPG| ...provoque l'inondation de la route Juin 2022
 
Fichier:IMG_7368.71.JPG|Le premier pont, vers Himbe... Juin 2022
 
Fichier:IMG_7370.71.JPG|... toujours vers Himbe... Juin 2022
 
Fichier:IMG_7371.71.JPG|... dans l'autre sens vers Ouffet Juin 2022
 
Fichier:IMG 7390.71.JPG|Arrivée sous le pont Juin 2022
 
Fichier:IMG_7387.71.JPG|Un des rares endroits de la commune où on peut encore voir de vieux robiniers Juin 2022
 
Fichier:IMG 3890.71.jpg|Le pont de Himbe sous la N638 Janvier 2018
 
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<big>E</big>xcellente nouvelle ; en 1922, après bien des tergiversations, l'agriculteur, avec l'aide de la Région Wallonne s'est décidé a semé une '''[https://www.natagriwal.be/projet/tourniere-enherbee/ tournière]'''en 1922 : Résultat, après deux années particulièrement pluvieuses, pas une poignée de terre ne s'est déposée dans les tuyaux sous la route.<br>Cette façon de procéder se montre donc particulièrement efficace et ce n'est pas la biodiversité, faune et flore, qui va s'en plaindre.
 
  
 
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Fichier:IMG 4355.71.JPG|Photo 08/07/2024
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Photo_(29).71.jpg|le dépôt d'Emile LIBOIS à Liège (Amercœur). La carte a été envoyée le 7 mars 1904 mais l'édition date d'avant 1900.
Fichier:IMG 4356.71.JPG|Photo 08/07/2024
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Libois 03.71.jpg|Acte de mariage d'Henri Joseph LIBOIS 23 mai 1849
Fichier:DSC02634.71.JPG|Photo juin 2022<br>Complètement bouché
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Libois 02.71.jpg|Acte de décès d'Henri Joseph LIBOIS 12 janvier 1885
IMG_20240718_174552.jpg|Photo juillet 2024<br>Aucune trace de boue
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Libois 01.71.jpg|Acte de naissance Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892
IMG 4360.71.JPG|Photo 08/07/2024
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Libois 04.71.jpg|Acte de mariage LIBOIS-Xhenseval 23 novembre 1889
IMG 4362.71.JPG|Photo 08/07/2024
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Ca_Monseur_01.jpg|Acte de mariage Monseur-Médard 1889
IMG 4365.71.JPG|Photo 08/07/2024
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Ca_Monseur_02.jpg|Acte de mariage Monseur-Médard 1889
IMG 4366.71.JPG|Photo 08/07/2024
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<references/>
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===Victor Monseur===
  
'''Retour aux _____ [[Rues, lieux-dits, curiosités Ouffet]] _____ [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire]] ____[[:Catégorie:Cours d'eau|Cours d'eau]]____ou à la _____ [http://www.wikihuy.be/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Ouffet Liste des pages]'''
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La carrière de la Balligaine
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Victor MONSEUR est né le 7 juillet 1859 à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Soumagne Soumagne]'''. A son mariage il est directeur des mines, il a épousé le 10 octobre 1889 à Ouffet Marie Elodie MEDARD née à Ouffet le 10 novembre 1866.
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Venant de '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Rahier Rahier]''', le couple Victor MONSEUR et son épouse Marie Elodie MEDARD arrive à Ouffet le 30 juillet 1891.
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Victor MONSEUR ouvre la carrière MEDARD et MONSEUR au Brihi Tiyou, Médard est son beau-père, entrepreneur menuisier (voir '''[[Ouffet, carrière d'Anatole Maréchal|carrière 41 Médard et Monseur]]''').
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C'est en 1893 que Victor MONSEUR reprend à son nom la carrière qui nous occupe, la Balligaine carrière 44.
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Ci-dessous ce que disent '''"Les annales des mines de Belgique" en 1911'''. Ne nous étonnons pas qu'elles parlent de la '''[[Rue de Hody Ouffet|Rue de Hody]]''' alors que la rue d'Ellemelle est toute proche. Il ne faut pas oublier que le vicinal descendait le long de la rue de Hody jusqu'au niveau de la carrière et que la rue d'Ellemelle à cette époque était à peine carrossable:
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''...cette carrière continue ses activités '''en 1893''' avec Victor MONSEUR , elle est raccordée à la gare d'Ouffet par une voie à grand écartement d'une longueur de 340 mètres. Les bancs qui y sont exploités ont un pendage pied nord et inclinés de 45°. La profondeur de l'excavation est d'une vingtaine de mètres. Les blocs sont extraits du rocher par des procédés ordinaires puis chargés sur un chariot au pied d'un plan incliné par un câble grue d'une portée de 90 mètres à l'aide duquel on peut lever des charges de 17 tonnes. Le moteur de levage est un manège actionné par un cheval. La remontée des produits sur plan incliné se fait au moyen d'un cabestan actionné par un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Ce moteur actionne également quatre armures à fil hélicoïdal pour le débitage des blocs sur chantier...''
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Le maître de carrières Victor MONSEUR décède le 14 juillet 1913 et sa veuve quitte Ouffet le 5 janvier 1920. Les activités s'arrêtent probablement au décès de Victor MONSEUR ou au départ de la veuve, ils sont inhumés '''[[Monseur-Médard D107|tombe D107]]'''. Le couple aura deux filles et un fils, Jules MONSEUR né à Ouffet le 27 juillet 1890 qui ne pourra continuer les affaires, il entre au service militaire le 1 janvier 1910 et combat pendant la guerre 1914-1918, quatre années de guerre et de tranchées, il décède le 6 août 1918.
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Une chose est certaine, le chantier est à l'abandon au plus tard en 1920, date à laquelle le pont roulant du chantier est démonté et revendu.
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===Van Reeth-Hoefkens===
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C'est en 1959 que le site connait un nouvel essor avec la firme Van REETH qui fera une '''[https://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/d%C3%A9couverture découverture]''' une centaine de mètres plus au nord, c'est la '''carrière 72'''.
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Ont travaillé à lépoque dans cette carrière : Fernand MARCHAL, contremaître; Joseph TOUSSAINT, '''[https://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/rocteur rocteur]'''; Fernand GAVRENNE, Charles MEES, Edmond FRAIPONT, Michel DODEIGNE... Le banc sera rapidement épuisé.
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Vers 1963, cette entreprise revient à l'ancienne carrière 44 et en tirera le maximum après avoir obtenu l'autorisation de reculer le chemin d'Ellemelle d'une vingtaine de mètres vers l'ouest pour poursuivre l'extraction. Le rebord était tellement près et à la verticale du chemin que Fernand MARCHAL qui habitait rue de Hody avait érigé un impressionnant mur en pierres pour empêcher les éboulements, mur qui partait du bas et montait jusqu'au niveau du sol. Charles MEES fut contremaître jusqu'à sa pension, Joseph AVENANTE et son fils Frédéric y ont travaillé à l'époque.<br>Après abandon, le site est entièrement comblé et l'extraction reprend à la carrière 72 vers l'est pour suivre le banc de petit granit.<br>Les blocs de pierre étaient remontés avec un '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Derrick derrick]''', système de levage équipé d'une grande flèche à ne pas confondre avec la machine servant à forer des puits.
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===Depuis 2018===
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Ce n'est plus un ravin mais un talus qui est à l'emplacement de l'ancien site, les terres et rochers mélangés proviennent de la découverture faite une centaine de mètres plus au nord dans la carrière 72 par la firme Van REETH.<br>Cette même entreprise exploite simultanément à partir de ???? la '''[[Carrière du Sentier Maroye Ouffet|Carrière du Sentier Maroye]]''' (carrière 73) abandonnée depuis ???? par l'association Beaulieu - Péters.
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Toutes les activités des 72 et 73 cesseront fin 2017 et en février 2018 tous les sites sont mis en vente. Ces carrières ne sont plus exploitables, les gisements sont épuisés et il n'y a plus aucune possibilité d'extension, les habitations étant à l’aplomb du banc de petit granit.
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PM9283.71.jpg|Entre 1921 et 1923 Ernest Decroupette, papa d'Arthur charge sur wagon pour la France les éléments du pont roulant démonté à la Balligaine
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PM9245.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
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PM9246.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
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PM9248.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960 Carrière Van Reeth-Hoefkens
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Ca VR01.71.jpg|Le site 44 entre 1958 et 1960. En haut à droite un aperçu du mur de protection Carrière Van Reeth-Hoefkens
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IMG_4016.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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IMG_4017.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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IMG_4018.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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IMG_4019.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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IMG_4020.71.jpg|Le site le 20 février 2018
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Ca_Balligaine01.JPG|Mise en vente Février 2018
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[[Catégorie : Ouffet]] [[Catégorie:Cours d'eau]]
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'''Retour à la _____ [[Ouffet, liste des carrières|Liste des carrières]] _____ ou aux _____ [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]] _____ ou à la _____ [http://www.wikihuy.be/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Ouffet Liste des pages]'''

Version actuelle en date du 27 février 2025 à 17:40

Carrières 44 et 72

Les différents exploitants de la carrière de la Baligaine

Page complètement remaniée ce 26/02/2025, elle comportait des erreurs dans la chronologie et manquait de précisions.

Situations

La carrière 44 se trouvait à droite dans l'actuelle Rue d'Ellemelle, 50 mètres après la dernière maison. Il n'y a plus de vestige de cette exploitation, l'excavation était profonde et la paroi abrupte contre le chemin d'Ouffet à Ellemelle.
A l'époque, le site d'extraction portait le nom de Carrière Sainte-Barbe, le lieu est également nommé Carrière Gentinne ou Trou Gentinne par les riverains.

La carrière 72 se trouvait à une soixantaine de mètres au nord est de la carrière 44 à proximité et à gauche de la Rue de Hody.

Les exploitants

Louis Joseph LIBOIS

La carrière Sainte-Barbe

Tailleur de pierres, né à Petit Sclayn le 13 février 1820, épouse le 23 mai 1849 Marie Catherine LAMBION, sans profession, née à Comblain la Tour le 26 novembre 1826. Le couple s'établit à Sclayn avant d'emménager à Comblain-Fairon la même année (par déduction au vu du lieu de naissance du premier enfant, il y en aura neuf).

Louis Joseph LIBOIS est le fils d'Antoine Joseph LIBOIS, manœuvre, journalier, né en 1755, veuf de Marie Catherine FRANCOIS domiciliée à Sclayn et y décédée le 21 octobre 1830.

Marie Catherine LAMBION est la fille de Godefroid Joseph LAMBION, cultivateur, né en 1782 et de ..."indéchiffrable"... , ménagère, née en 1787, tous deux domiciliés à Comblain-la-Tour.

Les enfants du couple Louis Joseph LIBOIS-Marie-Catherine LAMBION :

Une énumération qui peut paraître un peu fastidieuse mais qui permet de mieux comprendre l'importance des carrières à l'époque, les unions, alliances et ascensions sociales.

  • Antoine Joseph LIBOIS né le 24 septembre 1849 à Comblain-Fairon, appareilleur, il épouse le 22 juillet 1877 à Ouffet Marie Henriette Rosalie Henrard née à le 10septembre 1851 à Ouffet. Le couple a au moins une fille : Marie LIBOIS, voir tombe G86.
  • Flora Marie LIBOIS née le 27 juillet 1851 à Ouffet (entre 1911 et 1920 domiciliée Rue du Village n° 76), elle épouse en premières noces le 7 septembre 1871 à Ouffet Philippe Joseph FRANCOIS, cultivateur, né le 19 août 1846 à Marcourt, il décède le 31 octobre 1881 à Ouffet. En secondes noces, elle épouse le 13 octobre 1888 à Ouffet, Emile Louis BACUS né le 13 juin 1858 à Abée-Scry, il est ouvrier carrier. Flora Marie LIBOIS, voir tombe D187.
  • Lucien joseph LIBOIS né le 30 mai 1853 à Ouffet. Appareilleur, il épouse le 8 juillet à Ouffet Marie Victorine HENRARD née le 23 juin 1857 à Ouffet, voir tombe D106.
  • Jean Joseph Michel LIBOIS né le 16 avril 1855 à Ouffet, maître de carrières à son mariage, qui épousera le 23 novembre 1889 à Ouffet Marie Emilie XENSEVAL née à Ouffet le 19 juillet 1864. Nous connaissons à ce couple deux enfants nés à Ouffet : Emile Joseph Gilles LIBOIS né le 2 juin 1892 et David Lucien LIBOIS né le 21 septembre 1895.
  • Henri Joseph LIBOIS, voir tombe D227, né le 5 octobre 1857 à Ouffet, décédé le 13 janvier 1885, époux de Marie Clémentine LAMBION née en 1829.
  • Marie Lambertine LIBOIS née le 2 février 1860 à Ouffet, elle épouse le 24 novembre 1882 à Ouffet Adolphe Barthélemy Joseph WARNIER, tailleur de pierres, né le 21 juin 1858 à Comblain-au-Pont.
  • Alphonse Joseph LIBOIS né le 28 octobre 1862 à Ouffet ouvrier carrier, publication de mariage en juin 1895 avec Marie Adèle Elise SIMONIS née le 4 février 1870 à Ouffet (à son mariage domiciliée à Liège)
  • Célestin LIBOIS dit Emile né le 26 octobre 1864 à Ouffet qui épouse le 9 juin 1888 à Ouffet Séraphine Marie BODY née le 22 septembre 1860 à Ouffet. A son mariage il est renseigné tailleur de pierres. Il a, avec un associé, RAMELOT (?), un dépôt de matériaux à Liège (Amercœur). Nous ignorons encore s'ils participaient à l'exploitation de la carrière ou s'ils ont débuté lors du déménagement de sa famille le 1 juin 1900 pour la rue Lairesse, 51 à Liège.
  • Maria LIBOIS née le 4 novembre 1867 à Ouffet qui épouse le 23 novembre 1889 à Ouffet Hubert Joseph XHENSEVAL, ouvrier carrier, né le 26 mai 1858 à Ouffet, voir tombe D120.


Victor Monseur

La carrière de la Balligaine

Victor MONSEUR est né le 7 juillet 1859 à Soumagne. A son mariage il est directeur des mines, il a épousé le 10 octobre 1889 à Ouffet Marie Elodie MEDARD née à Ouffet le 10 novembre 1866.

Venant de Rahier, le couple Victor MONSEUR et son épouse Marie Elodie MEDARD arrive à Ouffet le 30 juillet 1891.

Victor MONSEUR ouvre la carrière MEDARD et MONSEUR au Brihi Tiyou, Médard est son beau-père, entrepreneur menuisier (voir carrière 41 Médard et Monseur).

C'est en 1893 que Victor MONSEUR reprend à son nom la carrière qui nous occupe, la Balligaine carrière 44.

Ci-dessous ce que disent "Les annales des mines de Belgique" en 1911. Ne nous étonnons pas qu'elles parlent de la Rue de Hody alors que la rue d'Ellemelle est toute proche. Il ne faut pas oublier que le vicinal descendait le long de la rue de Hody jusqu'au niveau de la carrière et que la rue d'Ellemelle à cette époque était à peine carrossable:


...cette carrière continue ses activités en 1893 avec Victor MONSEUR , elle est raccordée à la gare d'Ouffet par une voie à grand écartement d'une longueur de 340 mètres. Les bancs qui y sont exploités ont un pendage pied nord et inclinés de 45°. La profondeur de l'excavation est d'une vingtaine de mètres. Les blocs sont extraits du rocher par des procédés ordinaires puis chargés sur un chariot au pied d'un plan incliné par un câble grue d'une portée de 90 mètres à l'aide duquel on peut lever des charges de 17 tonnes. Le moteur de levage est un manège actionné par un cheval. La remontée des produits sur plan incliné se fait au moyen d'un cabestan actionné par un moteur à gaz pauvre de 30 chevaux. Ce moteur actionne également quatre armures à fil hélicoïdal pour le débitage des blocs sur chantier...

Le maître de carrières Victor MONSEUR décède le 14 juillet 1913 et sa veuve quitte Ouffet le 5 janvier 1920. Les activités s'arrêtent probablement au décès de Victor MONSEUR ou au départ de la veuve, ils sont inhumés tombe D107. Le couple aura deux filles et un fils, Jules MONSEUR né à Ouffet le 27 juillet 1890 qui ne pourra continuer les affaires, il entre au service militaire le 1 janvier 1910 et combat pendant la guerre 1914-1918, quatre années de guerre et de tranchées, il décède le 6 août 1918.

Une chose est certaine, le chantier est à l'abandon au plus tard en 1920, date à laquelle le pont roulant du chantier est démonté et revendu.

Van Reeth-Hoefkens

C'est en 1959 que le site connait un nouvel essor avec la firme Van REETH qui fera une découverture une centaine de mètres plus au nord, c'est la carrière 72.

Ont travaillé à lépoque dans cette carrière : Fernand MARCHAL, contremaître; Joseph TOUSSAINT, rocteur; Fernand GAVRENNE, Charles MEES, Edmond FRAIPONT, Michel DODEIGNE... Le banc sera rapidement épuisé.

Vers 1963, cette entreprise revient à l'ancienne carrière 44 et en tirera le maximum après avoir obtenu l'autorisation de reculer le chemin d'Ellemelle d'une vingtaine de mètres vers l'ouest pour poursuivre l'extraction. Le rebord était tellement près et à la verticale du chemin que Fernand MARCHAL qui habitait rue de Hody avait érigé un impressionnant mur en pierres pour empêcher les éboulements, mur qui partait du bas et montait jusqu'au niveau du sol. Charles MEES fut contremaître jusqu'à sa pension, Joseph AVENANTE et son fils Frédéric y ont travaillé à l'époque.
Après abandon, le site est entièrement comblé et l'extraction reprend à la carrière 72 vers l'est pour suivre le banc de petit granit.
Les blocs de pierre étaient remontés avec un derrick, système de levage équipé d'une grande flèche à ne pas confondre avec la machine servant à forer des puits.

Depuis 2018

Ce n'est plus un ravin mais un talus qui est à l'emplacement de l'ancien site, les terres et rochers mélangés proviennent de la découverture faite une centaine de mètres plus au nord dans la carrière 72 par la firme Van REETH.
Cette même entreprise exploite simultanément à partir de ???? la Carrière du Sentier Maroye (carrière 73) abandonnée depuis ???? par l'association Beaulieu - Péters.

Toutes les activités des 72 et 73 cesseront fin 2017 et en février 2018 tous les sites sont mis en vente. Ces carrières ne sont plus exploitables, les gisements sont épuisés et il n'y a plus aucune possibilité d'extension, les habitations étant à l’aplomb du banc de petit granit.



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