Paix-Dieu : Différence entre versions
m |
(développé la rubrique: Origines) |
||
Ligne 3 : | Ligne 3 : | ||
=Origines= | =Origines= | ||
− | + | Sur un site d'OLEYE, offert par son oncle le chevalier Robert de Jeneffe, dit d'Oleye, fut fondée par le chevalier Arno(u)ld de Corswarem, dans la première moitié du XIIIe siècle, une abbaye cistercienne. Comme c'était Marguerite de Jeneffe, mère d'Arnold et soeur de Robert, qui en avait été la "procuratrice", ce fut à elle que revint le titre de "fondatrice". C'est dans son testament d'avril 1239, qu' Arnould disposa ''de tous ses biens en faveur d'un monastère de moniales cisterciennes à fonder sur le territoire du diocèse de Liége, à l'exception, toutefois, de quelques propriétés qui sont léguées par le testateur à sa mère Marguerite...'' | |
En septembre 1241, l'abbé de Clairvaux, "Père" du lieu, délégua ses pouvoirs à l'abbé d'Aulne qui fut rejoint par celui de Villers pour exécuter l'inspection du nouveau couvent et le constituer en abbaye. | En septembre 1241, l'abbé de Clairvaux, "Père" du lieu, délégua ses pouvoirs à l'abbé d'Aulne qui fut rejoint par celui de Villers pour exécuter l'inspection du nouveau couvent et le constituer en abbaye. | ||
− | + | En juillet 1242, l'évêque Robert prit sous sa protection l'abbaye de la Paix-Dieu et lui confirma la possession de tous ses biens, en particulier le terrain sur lequel le monastère était établi, un alleu de cent bonniers de terre arable à Niel, avec le moulin, la brasserie, les cens et chapons de ce domaine, et quatorze bonniers du bois de Boscaille. | |
+ | |||
+ | Deux ans plus tard, les religieuses acquirent au lieu-dit '''Grognart à BODEGNEE (Amay)''' un bien beaucoup plus propice à leur vie religieuse et économique et demandèrent à l'évêque de Liège, Robert, | ||
l'autorisation d'y transférer la Paix-Dieu. | l'autorisation d'y transférer la Paix-Dieu. | ||
+ | |||
+ | En juin 1246, ce fut au tour du pape Innocent IV de prendre le couvent sous sa protection, de lui confirmer la possession de tous ses biens et de l'autoriser à recevoir des convers, en lui donnant un statut conforme à la règle bénédictine et aux coutumes cisterciennes. | ||
La permission fut accordée le 10 juillet 1244 et elles purent s'y installer dès septembre 1246. | La permission fut accordée le 10 juillet 1244 et elles purent s'y installer dès septembre 1246. | ||
Ligne 57 : | Ligne 61 : | ||
Jean-François Angenot: ''Etude sur la formation et l'évolution d'une abbaye cistercienne féminine en Hesbaye (XIIIe-XVe s.)'' in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts-tome 34/1980. | Jean-François Angenot: ''Etude sur la formation et l'évolution d'une abbaye cistercienne féminine en Hesbaye (XIIIe-XVe s.)'' in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts-tome 34/1980. | ||
+ | Georges Hansotte: Inventaire analytique des chartes de l'abbaye de la Paix-Dieu à Jehay-Bodegnée-1238/1496. |
Version du 1 mars 2023 à 17:26
Cette page étant en construction, nous vous demandons un peu de patience, s.v.p. Merci !
Sommaire
Origines
Sur un site d'OLEYE, offert par son oncle le chevalier Robert de Jeneffe, dit d'Oleye, fut fondée par le chevalier Arno(u)ld de Corswarem, dans la première moitié du XIIIe siècle, une abbaye cistercienne. Comme c'était Marguerite de Jeneffe, mère d'Arnold et soeur de Robert, qui en avait été la "procuratrice", ce fut à elle que revint le titre de "fondatrice". C'est dans son testament d'avril 1239, qu' Arnould disposa de tous ses biens en faveur d'un monastère de moniales cisterciennes à fonder sur le territoire du diocèse de Liége, à l'exception, toutefois, de quelques propriétés qui sont léguées par le testateur à sa mère Marguerite...
En septembre 1241, l'abbé de Clairvaux, "Père" du lieu, délégua ses pouvoirs à l'abbé d'Aulne qui fut rejoint par celui de Villers pour exécuter l'inspection du nouveau couvent et le constituer en abbaye.
En juillet 1242, l'évêque Robert prit sous sa protection l'abbaye de la Paix-Dieu et lui confirma la possession de tous ses biens, en particulier le terrain sur lequel le monastère était établi, un alleu de cent bonniers de terre arable à Niel, avec le moulin, la brasserie, les cens et chapons de ce domaine, et quatorze bonniers du bois de Boscaille.
Deux ans plus tard, les religieuses acquirent au lieu-dit Grognart à BODEGNEE (Amay) un bien beaucoup plus propice à leur vie religieuse et économique et demandèrent à l'évêque de Liège, Robert, l'autorisation d'y transférer la Paix-Dieu.
En juin 1246, ce fut au tour du pape Innocent IV de prendre le couvent sous sa protection, de lui confirmer la possession de tous ses biens et de l'autoriser à recevoir des convers, en lui donnant un statut conforme à la règle bénédictine et aux coutumes cisterciennes.
La permission fut accordée le 10 juillet 1244 et elles purent s'y installer dès septembre 1246.
La première abbesse, Aelide, ainsi que les premières religieuses, venaient de l'abbaye du Val-Benoît. D'autres cisterciennes, principalement de Hesbaye et de Huy, vinrent très vite les rejoindre. (On cite pour les deux premiers siècles de son existence, une quarantaine de moniales participant à l'économie de l'établissement, mais il y en eut probablement plusieurs autres, un peu moins actives, qui ne figurèrent pas dans les chartes). La communauté comportait également, comme dans toute abbaye cistercienne, outre ces moniales, des membres des quatre autres catégories, à savoir, des converses, des convers, des familiares et deux moines (un chapelain et un confesseur).
Le nombre de religieuses s'accrut très vite, venant du Condroz, où l'abbaye obtint la plupart de ses biens au fil des années.
Description
D'origine, une structure imposée en quadrilatère, avec une haute clôture obligatoire pour tenir les religieuses "enfermées et à l'abri", un portail le plus "monumental" possible. Une bâtisse principale, le domus. Une ferme en charpentes et colombages. Une église en maçonnerie à nef unique rectangulaire (28m30 x 9m60, la norme étant 30m x 10m).Murs en moellons de pierres à peine retaillées, sans bas-côtés au début ( ce sont des adjonctions tardives du XVIIe siècle en même temps qu'une adaptation des bâtiments à la mode et l'introduction progressive d'un luxe plus seigneurial dans les décors, le mobilier, les portes et fenêtres).
Le Domaine
1
Sources
Jean-François Angenot: Etude sur la formation et l'évolution d'une abbaye cistercienne féminine en Hesbaye (XIIIe-XVe s.) in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts-tome 34/1980. Georges Hansotte: Inventaire analytique des chartes de l'abbaye de la Paix-Dieu à Jehay-Bodegnée-1238/1496.