Poterie de la rue Haïre à Ouffet

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La poterie de la rue Haïre

Cette industrie prospère, qui compta jusque 25 ouvriers en plus de la main d'œuvre familiale, fut fondée vers 1800 par la famille Damoiseau. Nous avons un doute pour la situer exactement dans la rue et nous continuons les recherches.


Cette profonde soucoupe permettait de prélever la crème du lait.

La production se composait principalement de pots à fleurs et de "crameûs". A son apogée, les expéditions se faisaient par wagons entiers au départ de la gare de Trois-Ponts. Les turbines, ainsi appelait-on les écrêmeuses, ont détrônés les "crameûs" et les affaires ont décliné très rapidement pour cesser en 1903. La famille a cependant continué à vendre des poteries ... qu'elle commandait à Bouffioulx dans le Hainaut et ce, jusque la guerre 14-18.

Les argiles, extraites à Seny et sur la route de Hamoir, étaient travaillées dans un énorme malaxeur actionné par un manège lui-même mû par un cheval. De ce malaxeur, sortait par trois ouvertures, une pâte que l'on façonnait avec les mains mouillées sur un tour à plateforme horizontale. Celui-ci était mis en mouvement par une grande cage à écureuils dans laquelle courait un chien de forte taille. Les différents bruits produits dans l'atelier indiquaient au chien, habitué, la cadence de la course te des arrêts.

Les pots, ainsi façonnés, séjournaient au séchoir pendant six mois à un an. Ils étaient ensuite vernis à la mine de plomb en provenance d'Angleterre.

Enfin, venait la cuisson dans un four à deux chambres, le foyer et la poterie. La sonorité des terres cuites renseignait l'artisan sur la fin et la qualité de la cuisson.