Nelly Nokin : Différence entre versions

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Mais le café, c'est surtout un point d'attache pour Albert et l'endroit où se retrouvaient les acharnés de la boxe, nombreux à cette époque.
 
Mais le café, c'est surtout un point d'attache pour Albert et l'endroit où se retrouvaient les acharnés de la boxe, nombreux à cette époque.
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Une salle de boxe avec ring jouxte d'ailleurs le cabaret. En 1930, Albert s'embarque pour les USA avec le Carolo Pierre Charles. Ces deux "cracks" de la boxe wallonne se sentaient de taille à décrocher le titre mondiale. Albert, confiant dans sa force "surnaturelle" (1m 90, 120 kilos) et tenant du titre de Champion de Belgique des "poids lourds" ainsi que son fidèle ami Pierre, champion d'Europe "toutes catégories" en 1929, étaient "gonflés à bloc". Seules les combines de "l'American boxing club" les écartèrent des titres mondiaux officiels. Après un séjour de deux ans aux "States" et de nombreuses victoires à leur actif. Désormais Albert ne devait plus remonter sur le ring, si ce n'est comme entraîneur de Pierre Charles. L'époque de gloire des Wallons touchait à sa fin. et Alber repris asidument sa tâche de cabaretier.
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==Il n'en faisait qu'à sa tête==
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On ne voyait jamais Nelly dans le café: "Albert préférait que je m'occupe des quatre enfants et en plus, ils se retrouvaient entre hommes", faisiat remarquer Nelly. Par la suite Albert dut subir des interventions chirurgicales à deux ou trois reprises. Nelly nous confia que c'était suite aux mauvais coups qu'il avait "pris" en entraînant Pierre Charles.
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J'avais beau lui dire de mettre son casque et de se protéger, mais il n'en faisait qu'à sa tête

Version du 2 février 2015 à 10:53

Après 57 rounds, la machine implacable du temps l'a enfin emporté sur le tandem Albert-Nelly. Victoire à l'usure mais pas par KO, soulignaient les vieux observateurs. Les aiguilles se sont arrêtées à tout jamais, au cadran de l'horloge du légendaire établissement de la Place Verte et la grille est définitivement close...Le café Nokin, à Huy, a fermé ses portes. Après sa disparition, une page de l'histoire hutoise se tourne et un endroit de rencontre est rayé de la carte locale.

On retrouvait, chez Nokin, des commerçants du quartier, les vieux copains d'Albert, des "gens du peuple" et des personnes de passage mais aussi des jeunes de tous horizons : "des jeunes marginaux", préciseront des observateurs étrangers à la maison. A cette clientèle du quotidien venaient s'ajouter le mercredi, jour du marché, les maraîchers et les habitants des villages voisins descendus "faire leurs marché". Lieu de rencontre et d'échange en somme, oû les clients parlent encore entre eux, qu'ils soient jeunes ou plus agés.

C'est aussi un petit musée de la boxe comme en témoignent les souvenirs (affiches, photos, gants de boxe...) qui ornent les murs.

L'aventure du café c'est aussi la vie d'un boxeur : Albert Nokin. Très jeune, il était déjà un athlète accompli et il excella dans de nombreuses disciplines : balle-pelote, football, cyclisme (champion de Belgique sur piste en 1919).

Après son service militaire, il épouse Nelly en 1923 et le couple s'installe Place Verte. Albert reprend alors le "Café des Sports" que tenait sa mère. Nelly elle vaque à ses occupations de ménagère. Le café devait permettre au ménage de subsister : la boxe n'assurant pas de revenus stables.

Mais le café, c'est surtout un point d'attache pour Albert et l'endroit où se retrouvaient les acharnés de la boxe, nombreux à cette époque.

Une salle de boxe avec ring jouxte d'ailleurs le cabaret. En 1930, Albert s'embarque pour les USA avec le Carolo Pierre Charles. Ces deux "cracks" de la boxe wallonne se sentaient de taille à décrocher le titre mondiale. Albert, confiant dans sa force "surnaturelle" (1m 90, 120 kilos) et tenant du titre de Champion de Belgique des "poids lourds" ainsi que son fidèle ami Pierre, champion d'Europe "toutes catégories" en 1929, étaient "gonflés à bloc". Seules les combines de "l'American boxing club" les écartèrent des titres mondiaux officiels. Après un séjour de deux ans aux "States" et de nombreuses victoires à leur actif. Désormais Albert ne devait plus remonter sur le ring, si ce n'est comme entraîneur de Pierre Charles. L'époque de gloire des Wallons touchait à sa fin. et Alber repris asidument sa tâche de cabaretier.

Il n'en faisait qu'à sa tête

On ne voyait jamais Nelly dans le café: "Albert préférait que je m'occupe des quatre enfants et en plus, ils se retrouvaient entre hommes", faisiat remarquer Nelly. Par la suite Albert dut subir des interventions chirurgicales à deux ou trois reprises. Nelly nous confia que c'était suite aux mauvais coups qu'il avait "pris" en entraînant Pierre Charles.

J'avais beau lui dire de mettre son casque et de se protéger, mais il n'en faisait qu'à sa tête