Le Choeur de la Collégiale

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LE CHŒUR DE LA COLLEGIALE DE HUY


RAPPEL HISTORIQUE

Une église primitive est déjà citée à Huy au IVe siècle, puis une autre, Ottonienne, au VIIe siècle. Elle fut reconstruite en style roman au XIe siècle par Théoduin de Bavière. Il n'en reste aujourd'hui que la crypte, découverte au XXe siècle. En 1311 fut posée la première pierre d'un nouvel édifice gothique de style mosan. Mais son long choeur à 3 vaisseaux, flanqué de 2 tours (dont celle du nord comporte le carillon), ne fut achevé qu'en 1377. A noter que les voûtes actuelles du choeur datent du XVIe siècle. Un violent incendie a sévi dans la collégiale en 1803. Il a détruit à tout jamais la belle grande flèche de 63 mètres de haut.

A l'opposé du choeur, la grande tour du west-bau est ornée du fameux RONDIA, une des 4 merveilles de la Cité.
Vue d'ensemble de la collégiale avec ses 3 tours
Le Rondia de la collégiale, une des Merveilles de Huy


LE VITRAIL DU CHOEUR

Il présente une grande verrière haute de 20 mètres datant de 1523, mais entièrement détruite par la grêle au 17e siècle, remplacée en 1872 par Gsell-Laurent * et réparée en 1965 par la firme Crickx. Y figurent les 15 mystères ** du Rosaire allant de l'Annonciation au Couronnement de la Vierge Marie, à savoir :

-les 5 joyeux=l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation et le Recouvrement de Jésus au Temple.

-les 5 douloureux=l’Agonie de Jésus, la Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de la croix et le Crucifiement.

-les 5 glorieux=le Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption et le Couronnement de Marie.

Notes :

* Émile Laurent est un peintre verrier, né vers 1802. Il a été imprimeur éditeur à Bruxelles. En 1842, il a repris la fabrique parisienne de vitraux d'Alexandre Billard, médecin, chimiste et peintre-verrier, située 15 rue Neuve-Ménilmontant qu'il renomme « Laurent et Compagnie ». En 1847,Gaspard Gsell a rejoint l’atelier de vitraux d’Émile Laurent. La raison sociale de l'atelier prend alors le nom de « Laurent, Gsell et Compagnie ». Ils ont créé et restauré de nombreuses verrières de style archéologique ou néo-gothique. Le 8 décembre 1859, sa fille Caroline Adèle se marie avec son associé, Gaspard Gsell. En 1860, l’atelier prend le nom de « Laurent et Gsell », puis, dans les années septante, « Gsell-Laurent ».

** Les Mystères du Rosaire sont à présent au nombre de 20, depuis le pape Jean-Paul II qui y a ajouté 5 mystères lumineux évoquant la vie publique du Christ.

Le vitrail du Rosaire au fond du choeur de la collégiale, Huy
Les 5 mystères Lumineux par le Pape Jean-Paul II- ex https:caj.cmmysteres-lumineux


L’AUTEL

L'ancien maître-autel en marbre orné de belles dorures, datant du XVIIIe siècle, a subi des dommages lors de l'incendie de 1803 et a été vendu en 1861 pour être placé dans la chapelle du collège Saint-Berthuin de Malonne ***. L’autel actuel est surmonté d’une très belle Cène en bois sculptée par l'Anversois Pierre Peeters et a été consacré en 1913. Il est décoré de plaques de laiton et fut confectionné en 1886 par l'atelier liégeois J.Dehin et frères. Le bel aigle-lutrin en laiton présent dans le choeur pourrait provenir du même atelier.

*** note: Construite fin du 19e siècle, la Chapelle Saint-Berthuin a été récemment rebaptisée « l’Abbaye Musicale de Malonne », tant son acoustique est remarquable de l’avis de tous les spécialistes. 
Elle peut accueillir jusque 400 personnes assises.
L’autel du chœur de la Collégiale de Huy
Gros plan sur la "Dernière Cène" en bois sculpté ornant l'autel de la Collégiale de Huy
La chapelle musicale du collège Saint-Berthuin à Malonne-photo asblsinfonietta.be/abbaye-musicale-de-Malonne


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