L'AVOUERIE DE HUY : Différence entre versions

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On rencontre, malheureusement, beaucoup de sens différents à ce mot d'"'''avouerie'''" oublié de tous! 
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Durant l'époque carolingienne, c'était la '''demeure''' du protecteur officiel des terres d'une institution religieuse importante, comme, par exemple, une abbaye. Cet '''avoué''' devait faire en sorte de défendre les biens conventuels contre les pilleurs, les brigands ou...d'autres seigneurs. Car c'était un seigneur que l'institution chargeait de la protéger et de la représenter juridiquement, en échange d'une rémunération, en impôt ou en restitution d'une partie des amendes. Il dirigeait les vassaux de l'abbaye.
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Par la suite, à l'époque médiévale, l'avouerie devint une '''charge''' qui se transmettait et se négociait comme un FIEF héréditaire, mais surtout pas comme un droit acquis définitivement.
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On doit donc distinguer 2 catégories d'avoués:
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-celle des princes, ducs ou comtes chargés de la protection juridique des biens ecclésiastiques en échange d'un revenu, souvent annuel.
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-celle des seigneurs, chevaliers, souvent vassaux de ceux de la première catégorie, qui tirent la majorité de leurs revenus de l'avouerie. Celle-ci est un fief héréditaire et leur seul ou principal moyen de subsistance.
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Dans le cas qui nous occupe, l'avouerie dite "de HUY" était celle du '''comté de Huy''', grand fief de l'évêché de Liège. Lorsque son avant-dernier comte, Ansfrid, le vendit à l'évêque NOTGER en 985, celui-ci prit le titre de (dernier) comte de Huy et l'avouerie passa entre les mains des seigneurs de BARSE.
  
  
 
==LISTE DES AVOUES DE HUY==
 
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Il existe 3 filiations connues des avoués de Huy, dont, malheureusement, les deux premières (celle de LEFORT et celle de GOETHALS) ne méritent aucune confiance, selon nos historiens, alors que la troisième 'celle de l'abbé BALAU), présente un tableau un peu plus exact, mais incomplet et avec la même erreur que les autres: les avoués ont le titre de seigneurs de Beaufort!
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Voici la liste chronologique corrigée que nous propose le docteur TIHON dans son article de 1897 (voir au bas de cette page la rubrique de nos "sources consultées"):
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1473 SON EPOUX JACQUES DE CRISGNEE (CRISNEE)
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      DE 1473 A 1600 L'AVOUERIE DE HUY restera dans cette maison jusqu'à sa vente à l'évêque ERNEST DE BAVIERE, qui la donnera en dot à sa fille naturelle, reconnue, MAXIMILIENNE DE BAVIERE.
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                                            Si bien que la suite de la liste est peut-être: 1605 MAXIMILIENNE DE BAVIERE + 1605 SON EPOUX FRANCOIS DE BILLEHE
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Version du 28 avril 2023 à 21:25

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DEFINITION

On rencontre, malheureusement, beaucoup de sens différents à ce mot d'"avouerie" oublié de tous!

Durant l'époque carolingienne, c'était la demeure du protecteur officiel des terres d'une institution religieuse importante, comme, par exemple, une abbaye. Cet avoué devait faire en sorte de défendre les biens conventuels contre les pilleurs, les brigands ou...d'autres seigneurs. Car c'était un seigneur que l'institution chargeait de la protéger et de la représenter juridiquement, en échange d'une rémunération, en impôt ou en restitution d'une partie des amendes. Il dirigeait les vassaux de l'abbaye.

Par la suite, à l'époque médiévale, l'avouerie devint une charge qui se transmettait et se négociait comme un FIEF héréditaire, mais surtout pas comme un droit acquis définitivement.

On doit donc distinguer 2 catégories d'avoués:

-celle des princes, ducs ou comtes chargés de la protection juridique des biens ecclésiastiques en échange d'un revenu, souvent annuel.

-celle des seigneurs, chevaliers, souvent vassaux de ceux de la première catégorie, qui tirent la majorité de leurs revenus de l'avouerie. Celle-ci est un fief héréditaire et leur seul ou principal moyen de subsistance.

Dans le cas qui nous occupe, l'avouerie dite "de HUY" était celle du comté de Huy, grand fief de l'évêché de Liège. Lorsque son avant-dernier comte, Ansfrid, le vendit à l'évêque NOTGER en 985, celui-ci prit le titre de (dernier) comte de Huy et l'avouerie passa entre les mains des seigneurs de BARSE.


LISTE DES AVOUES DE HUY

Il existe 3 filiations connues des avoués de Huy, dont, malheureusement, les deux premières (celle de LEFORT et celle de GOETHALS) ne méritent aucune confiance, selon nos historiens, alors que la troisième 'celle de l'abbé BALAU), présente un tableau un peu plus exact, mais incomplet et avec la même erreur que les autres: les avoués ont le titre de seigneurs de Beaufort!

Voici la liste chronologique corrigée que nous propose le docteur TIHON dans son article de 1897 (voir au bas de cette page la rubrique de nos "sources consultées"):

1066 WALTER DE BARSE (ou WAUT(H)IER ou GAUTHIER

1083 BOSON DE BARSE

1129 WALTER DE HUY, châtelain

1139 GUALTERUS DE BARSE

1170 LAMBERT DE BARSE

1234 WALTER DE BARSE

1238 WALTER DE BARSE

1260 WALTER DE BARSE

1266 HENRI DE BARSE DE JAUCHE

1279 WAUTIER DE JAUCHE

1293 WAUTIER DE BEAUFORT

1304 SIMON DE CLERMONT ou DE WALCOURT

1313 SON EPOUSE, avec comme tuteur JEAN DE HARDUEMONT

1316 WAUTIER DE BARCH (BARSE)

1345 SA SOEUR AGNES DE BEAUFORT

1355 SON EPOUX GERARD RAMLOZ (RAMELOT)

1420 HENRI DE RAMELOT

1422 SA FILLE JEANNE DE RAMELOT

1422 SON EPOUX CORAD D'ANDRIMONT DE BOUBAIS

1470 BERTHELINE DE BOUBAIS, DAME DE VIERSET

1473 SON EPOUX JACQUES DE CRISGNEE (CRISNEE)

      DE 1473 A 1600 L'AVOUERIE DE HUY restera dans cette maison jusqu'à sa vente à l'évêque ERNEST DE BAVIERE, qui la donnera en dot à sa fille naturelle, reconnue, MAXIMILIENNE DE BAVIERE.
                                            Si bien que la suite de la liste est peut-être: 1605 MAXIMILIENNE DE BAVIERE + 1605 SON EPOUX FRANCOIS DE BILLEHE





SOURCES

Pascal CARRE: Les Avoueries des Eglises Liégeoises du XIe au XVe siècle in THESE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITE DE LIEGE/2009

Félix Victor GOETHALS: Histoire Généalogique de la Maison de Beaufort-Spontin/1851

F.TIHON: L'Avouerie de Huy et les Seigneurs de Beaufort in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts, vol.XI/1897

Paul WYNANTS: Documents concernant l'avouerie de Huy in Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts, vol.XI/1897

x: Les Avoués de HUY in fmg/Projects/MedLands/Namur.htm.