Hommage à Jean-Claude

De Wikihuy
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Monsieur Thirion, Jean-Claude, Monsieur le Directeur, selon le cas, ou encore « l’aplovou » comme vous aimiez le dire, vous ne laissiez personne indifférent. On vous appréciait ou on vous abominait.

Quand vous étiez fâché il fallait laisser passer l’orage, vous défendiez vos idées bec et ongle mais vous saviez aussi être à l’écoute. Toutefois, en grattant un peu cette carapace, on découvrait un grand cœur.

Vous aimiez la perfection, insatiable de toujours apprendre et partager votre savoir, vous étiez notre professeur à tous. Lors de nos réunions combien de discussions n’avons-nous pas eues au sujet de l’orthographe d’un mot, vous aviez souvent raison et nous de temps en temps, mais la discussion se terminait toujours par une taquinerie.

Vous avez été une des principales chevilles ouvrières de notre CCCA, vous avez soutenu la MAC mais vous aviez toujours une idée dans la tête, créer une activité intergénérationnelle.

Vous preniez toujours l’exemple de vos petits-enfants à qui vous adoriez transmettre votre savoir et tout ce que vous aviez emmagasiné dans votre tête depuis votre jeunesse, votre mode de vie d’avant. C’était pour vous et pour eux un beau moment de partage.

C’est au départ de cette réflexion que l’idée de créer les « Passeurs de Mémoire » a germé. Cette activité vous l’aimiez mais je sais que vous vous sentiez bien au sein de ce groupe. Votre image et votre empreinte sont à tout jamais imprimées dans les lignes du travail effectué mais également dans l’esprit de chacun d’entre nous.

Je me dois aussi d’évoquer les excursions organisées avec minutie. Vous passiez des heures et des jours à leur préparation. Toujours à la fois intéressants et distrayants, ces voyages étaient toujours très attendus. Ce sera difficile de vous égaler.

Il y a eu aussi les services rendus aux malades, les combats que vous avez menés pour l’école et l’investissement qui fut le vôtre au sein de notre commune.

Monsieur Thirion, vous nous rendez orphelins bien trop tôt, nous vous regretterons vous êtes irremplaçable, vous preniez bien trop de place.

C’est maintenant que nous nous apercevons que nous formions des équipes formidables où le débat était toujours intense. Quelle idée de nous quitter, mais votre corps a décrété qu’il était temps de vous reposer et de passer la main. Nous vous enverrons un courriel de temps à autre, les vôtres pleins de prose et poésie nous manqueront.

Pour tout cela…Merci. Mais au-delà de tout ce que je viens d’évoquer, de cet homme au visage tantôt dur, tantôt tendre, de cet homme érudit dont l’activité cérébrale était toujours en ébullition, il y avait encore une grande place pour l’amour. Cet amour qu’il portait à sa chère épouse Giuliana et à toute sa grande famille.

Giuliana et vous tous, les membres du CCCA et des « Passeurs de Mémoire », vous présentent leurs très sincères condoléances.


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