Feu de la St-Jean

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'Feu de la St-Jean au Mont Falise de 1974 à 2004'


Dans la tradition chrétienne, le 24 juin est le jour de fête de saint Jean Baptiste, le plus important des prophètes, puisqu'il a baptisé Jésus. Pour les scientifiques, cette date marque le solstice d'été: le jour le plus long de l'année. Pour les gens du peuple, voici plusieurs siècles, à l'époque ou le paganisme était la règle, c'était l'occasion de grandes cérémonies où se mêlaient rites et croyances diverses.

LE FEU FÉCOND

ET PURIFICATEUR Solstice d'été: l'apogée du soleil, jadis, était célébrée parce qu'elle devait apporter fécondité et purification.

Espérant qui un mariage, qui une naissance prochaine, les filles et les femmes mariées sautaient allègrement au dessus du feu, qui représentait l'astre incandescent.

Le brasier allumé, on y jetait pêle-mêle, dans un rite de désensorcellement, les «macrales» (les sorcières), les chats noirs, les rats, les renards et autres symboles de la superstition.

Et puis, on vouait aux herbes de la Saint-Jean, ainsi qu'aux cendres du feu des vertus curatives à la fois pour les hommes et pour les animaux, notamment le bétail, auquel on faisait traverser les restes du feu éteint.

Culte des ancêtres: autour du feu, on plaçait encore de grosses pierres afin que les âmes des défunts puissent venir se reposer.

Cérémonial très solennel. Il semble que Louis XIV fut le dernier roi de France à respecter la coutume aux racines insondables.

La fête du Feu de la Saint-Jean a été initiée par André Lahaye-Goffart en 1974

Cette animation s'est éteinte en 2004,en même temps que son créateur.

Nous laisserons la parole à André en reproduisant le texte de son interview publiée dans le livre souvenir édité pour la 20° édition du Feu de la St-Jean en 1994. "Vingt coups de coeur pour un feu)

La pipe calée entre les dents,le regard vif et malicieux,la langue bien pendue,c'est bien lui qui a donné le coup d'envoi de cette manifestation annuelle,qui se déroule sur une des collines entourant Huy,depuis 20 ans déjà. C'est bien lui, et pourtant,à aucun moment de cette rencontre,André Lahaye-Goffart n'a employé le "je",ni le "moi". Sauf quand il s'est agi de parler de la volonté nettement exprimée de ne pas divulguer le fait que les bénéfices de la manifestation sont,depuis 20 ans,exclusivement versés à des oeuvres de philanthropie. (...)

"j'ai le sentiment que le Feu de la Saint-Jean de Huy répond à un besoin profond des gens,un besoin caché que l'on étouffe en soi.Ce besoin de se raccrocher aux sources.La symbolique du Feu est très forte en chacun de nous,c'st un phénomène qui nous attire et nous fait peur.Le feu sans danger,nous l'offrons. (...) "c'était à l'issue d'une soirée que nous avions organisée avec Jean-Pierre Diépart et à laquelle Julos Beaucarne avait participé.Le succès fut tellement encourageant,que nous avons très vite décidé de faire autre chose pour animer le quartier.le feu de la Saint-Jean était né. (...)

"J'aime ce stress qui nous anime jusqu'au samedi minuit,il m'arrive même de me sentir mal dans ma peau.Mais,dès que le Feu a fait son spectacle,les projets vont bon train pour le Feu suivant."


Lors de cet anniversaire en 1994, André Lahaye-Goffart a souhaité en commémorer un autre relatif à la Liberté. L' asbl "Animation du Mont Falise" dont il était Président a érigé un monument en souvenir de Jean-Denis Bouquette, décapité en 1794 , à l'angle de la rue du Mont Falise avec la chaussée de Waremme. voici le lien relatif à ce personnage:

[[1]] http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/dictionnaire/bouquette-jean-denis#.X19t_mgzaUk