Dessaint Maurice Ouffet

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La guerre 40-45 vécue par Maurice DESSAINT

Le portrait

Prisonnier de guerre, Maurice s'évade d'Allemagne en avril 1943 et rentre au pays.
Maurice est né le ???? 1908 à ????, il a donc 31 ans lors de l'invasion de la Pologne par l'armée allemande en 1939.
Il habite ???? et exerce le métier d'instituteur à ????
1939, le 24 août, il épouse à Ouffet, Marie Louise HENRARD née à Ouffet le ????

Le combat

  • 1939 - le 25 août. Mobilisation générale. Maurice rejoint son unité au canal Albert puis ,vient l'ordre de repli vers la mer.
  • 1940 - le 23 mai. Il participe à la bataille de la Lys.
  • 1940 - le 28 mai. Capitulation de la Belgique.

La captivité

De stalag en stalag.

  • 1940 - le 31 mai. Départ pour le camp de Brasschaat, puis Kalmhout à la frontière hollandaise. Un train de marchandises,"fournée" de 60 prisonniers par wagon, les emmène à Neubrandenburg, stalag IIA en Allemagne.
  • 1940 - le 20 juin. Départ en train à destination de Greifswald en Poméranie près de la mer Baltique, stalag IIC.
    Baraquements en bois, périmètre ceint d'une triple rangée de clôtures en barbelés de 2,50 à 3 mètres de haut. A chaque angle, un mirador avec sentinelles jour et nuit, projecteurs et mitrailleuses.
    Chaque jour, des équipes de plus ou moins 30 hommes quittaient le stalag pour des "Kommandos" de travail.
    Maurice travaillait sur un chantier de construction d'un abri antiaérien à manipuler du béton du matin au soir. Pour les allemands, les prisonniers en captivité constituaient une source de main d'œuvre bon marché pour les usines et l'agriculture.
  • 1940 - en novembre. Maurice est attaché au "Kommando" XIII/108 de Vorbrück dans le Stettin où il retrouve Albert COLLETTE de Bruxelles et Eugène DELATTE de Thieu rencontrés au stalag IIA.
    Il s'ensuit, grâce à COLLETTE, un engagement dans la firme SABBAN en tant que comptable.
  • 1941 - 22 septembre. Toute l’équipe SABBAN (+ ou – 80 prisonniers) fut mutée au Kommando XIII/226 et installée à bord du « Nordenham », un bananier, un bateau désaffecté transformé en camp, à l’ancre dans l’embouchure de l’Oder à la frontière avec la Pologne. Les conditions d’hébergement sont pénibles et médiocres.

L'évasion

  • 1942 - 25 mai. Le camp « Nordenham » est supprimé et déménage à Bredow-Stettin dans des baraquements relativement neufs et mieux aménagés.
    Les 3 amis COLLETTE, DELATTE et DESSAINT envisagent l’évasion. Un oncle d’A. COLLETTE, Charles LIEUTENANT, de Henne (Vaux-sous-Chèvremont) fournira les pièces d’identité nécessaires.
  • 1943 - 2 avril Pour A. COLLETTE, évasion réussie.
  • 1943 – 17 avril. Marie - Louise HENRARD fait le déplacement à Bruxelles pour porter un costume de son mari.
  • 1943 – 12 mai. Maurice DESSAINT, sous le nom d’emprunt « Van den BRANDEN » peintre à Méan et E. DELATTE tentent l’évasion.
    Pour rappel, chaque jour, déplacement Kommando – boulot. Tout était préparé pour quitter le lieu de travail, carte d’identité et costume mis bien à l’abri à un endroit précis d’un parc proche de la firme SABBAN.
    Arrivés au poste frontière de Herbesthal, point délicat, fouille et vérification d’identité. Maurice DESSAINT passe sans problème, quant à E. DELATTE dans une autre file il est arrêté et renvoyé à la case départ.

La planque

Il fallait se cacher !

Grâce à l’abbé Georges HENRARD, beau-frère, curé à La Troque Seraing et à deux de ses connaissances, M. DESSAINT a séjourné à la clinique Merlot pourtant occupée par les Allemands, comme malade contagieux.
Plus tard à Pontillas, ferme de la famille BAUCHE, puis à Hogne, ferme de la famille DEFAYS, puis encore à Bioul, ferme de la famille LEONARD. Tous sont de la parenté.
Pour parenthèse, Monsieur et Madame COLLETTE vinrent occuper, pendant 4 mois, une petite ferme meublée, située à Ouffet, 382, au lieu-dit « Le Doyard ».Voyage : RixensartOugréeOuffet en tram vicinal à vapeur. M. COLLETTE s’appelait alors DUBOIS. Le séjour fut possible grâce à Marie-Louise HENRARD.

La libération

  • 1944 – jeudi 8 septembre. Dans la soirée, toute la population d’Ouffet fut mise en émoi par l’arrivée de trois chars américains qui progressaient en éclaireurs – parvis de l’église.
    Le lendemain matin, les habitants faisaient la haie en haut de la rue Sauvenière pour voir défiler le gros des troupes américaines qui se dirigeait vers Liège.
    C’était l’euphorie générale.

Après ces longues années, M. DESSAINT peut enfin retrouver sa famille à la fois heureux mais triste de n’avoir pu assister au décès de son papa, Jules DESSAINT, le 17 avril 1944.

En nous référant le plus fidèlement possible aux nombreuses narrations de Maurice DESSAINT et quelques notes de Monsieur COLLETTE.

Marie-José et Claude GONAY-DESSAINT...
...que les Passeurs de Mémoire d'Ouffet remercient vivement pour leur participation à l'"approvisionnement" de leur site.