Bacasable 15 : Différence entre versions

De Wikihuy
Aller à : navigation, rechercher
m
 
(42 révisions intermédiaires par un autre utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
<center>'''<big>___ La mobilité dans l'Entité d'Ouffet ___ Tous les chemins mènent à … Ellemelle … Ouffet … Warzée ___ </big>'''</center>
 
  
 +
==Cité Tige Pirette==
  
 +
[[Fichier:Grande_Maladrée_02.jpg|400x400px|vignette|droite]]
  
<center> * * * * * * * * * * * </center>
+
En 1976, le Ministère des Affaires Wallonnes, de l'Aménagement du Territoire et du Logement, l'Administration des Travaux subsidiés et de la reconstruction, ont dressé les plans de la '''Cité Tige Pirette''' au lieu-dit '''Grande Maladrée''' à Ouffet, le long et au-delà vers l'est de la rue du même nom, '''[[Tige Pirette Ouffet]]'''.
  
==Généralités==
+
"Grande Maladrée", "Grande Maladrerie", en wallon : "Malad'rèye", hôpital de lépreux, au Moyen Âge.
  
 +
Ce projet comprenait :
  
 +
- La construction de 15 nouvelles habitations côté gauche de la '''[[Rue du Tige Ouffet]]''' en montant vers la '''[[Rue de Hamoir Ouffet]]''' et la réalisation de nouvelles voiries équipées d’adductions d'eau, de bornes d'incendie, de bornes de raccordement à la télédistribution, à la téléphonie (internet), à l'énergie électrique et enfin d'un réseau d'éclairage public.<br>- La construction de 40 autres habitations au niveau des emplacements créés par l'implantation de nouvelles rues et places : Rue des Mésanges, Rue Pic Vert, Place Bergeronnette et Place des Hirondelles.
  
 +
Alors que les habitations longeant la Rue Tige Pirette et sept maisons de la Rue des Mésanges furent rapidement construites, les autres emplacements sont toujours inoccupés depuis près de 40 ans ... On nous parle d'une faille qui serait présente sur le terrain or des villes entières y sont construites, la faille semble plutôt se situer au niveau de la gestion des dossiers !
  
===Les humains se déplacent … pourquoi ?===
+
Depuis 2021, un sentier relie la Rue des Mésanges depuis la Place des Hirondelles pour aller rejoindre le '''[[Tige de Fairon Ouffet]]'''.  
 
+
[[Fichier:PM0731.71.jpg|vignette|droite|Grand-Place d'Ouffet: la foire aux chevaux de 1912 ou 1913. Cette photo peut-être datée car on aperçoit encore la chapelle au coin de la rue de Temme démolie en 1912 et il manque, sur la maison de droite, la potence pour soutenir le réseau électrique installé en 1913. Le poteau est un poteau de téléphone]]
+
 
+
'''Pour chercher de la nourriture :'''
+
Nos ancêtres nomades, cueillaient, chassaient ou pêchaient. Plus tard, ils se rendaient sur les marchés, les foires, dans les petits commerces. Depuis 1960, nous fréquentons supermarchés et centres commerciaux de plus en plus nombreux et plus vastes au détriment des commerces et artisanats locaux ...
+
 
+
'''Pour se rendre au travail :'''
+
A l’usine, à l’atelier, à la carrière, aux champs, au bureau...
+
 
+
'''Pour accéder aux loisirs :'''
+
De plus en plus nombreux et variés surtout depuis l'instauration des congés payés en 1936: cinéma, théâtre, vacances et particularité à Ouffet en 1947, les baptêmes de l’air organisés par Mr Joseph Bellaire. '''[[Ouffet Bellaire Joseph|En savoir plus]]'''
+
 
+
'''Pour s’instruire :'''
+
Se rendre dans les écoles, faire des études supérieures, s'intéresser et s'investir dans la vie publique ...
+
 
+
'''Pour profiter des soins de santé :'''
+
En se rendant chez le médecin, chez le Kiné, à l'hôpital ... Près de chez nous, à Huy et déjà en 1671, le [[Coron Charles|'''chirurgien Charles CORON''']] réussit une opération de la  [https://fr.wikipedia.org/wiki/Cataracte_(maladie) '''cataracte''']].
+
 
+
'''Pour faire du commerce, transporter des marchandises...'''
+
 
+
* par voie d’eau: et oui, vous l'ignorez peut-être mais Ouffet et l'Ourthe sont "en ménage", voyez donc plus loin.
+
+
* par route: certainement le moyen de communications le plus prisé que vous découvrirez en continuant.
+
 
+
* par chemin de fer depuis 1866 avec la ligne 43 Angleur-Melreux via Hamoir et avec la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_nationale_des_chemins_de_fer_vicinaux '''SNCV'''], Société Nationale des Chemins Vicinaux dont trois ramifications desservaient notre entité. Vous en découvrirez les détails en cliquant sur "continuer" ci-dessous.
+
 
+
===Les humains se déplacent … en utilisant divers moyens===
+
 
+
====Naturels :====
+
La marche, un animal domestiqué : bœuf, âne et cheval
+
 
+
 
+
  
 
<gallery>
 
<gallery>
Henm 11.71.jpg
+
Tige Pirette en 1971.71.jpg|1971
Henm 06.71.jpg
+
Grande_Maladrée_01.jpg|2021
Henm 07.71.jpg
+
Cité Tige Pirette Projet 1976 copie 4.jpg|Le projet de 1976
Henm 09.71.jpg
+
PM1251.71.jpg|Ellemelle, confirmation le 5 juin 1944
+
PM1252.71.jpg|Ellemelle, fête de la libération 1919
+
PM1253.71.jpg|Famille Dubois à Ellemelle rue de Moulin N° 8 avant 1918
+
PM1250.71.jpg|Le passage du boulanger
+
PM9804.71.jpg|La livraison du lait en porte à porte, la charrette est tirée par un chien. J'ai montré la photo à Sam, il est scandalisé !
+
 
</gallery>
 
</gallery>
  
====Toujours plus élaborés :====
+
'''Retour aux _____ [[Rues, lieux-dits, curiosités Ouffet|Rues, lieux-dits, curiosités d'Ouffet]] _____ ou aux _____ [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]] _____ ou à la _____ [http://www.wikihuy.be/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Ouffet Liste des pages]'''  
 
+
<!-- [[Catégorie : Ouffet]] [[Catégorie : Rue]] [[Catégorie : Histoire]] [[Catégorie : Histoire et Patrimoine]] -->
* Le char des [https://fr.wikipedia.org/wiki/Condruses '''Celtes-Condruses'''] servait principalement à l'agriculture et aux transports. Il sera aussi utilisé pour la guerre.
+
 
+
* La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Liti%C3%A8re_(v%C3%A9hicule) '''litière'''] utilisée par les romains et plus tard par les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Rois_fain%C3%A9ants '''rois fainéants'''], francs mérovingiens. Elle est emmenée par des esclaves ou des animaux domestiqués.
+
 
+
* La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaise_%C3%A0_porteurs '''chaise à porteurs'''] consistait en une cabine munie de brancards et portée à bras d'hommes, utilisée pour assurer le transport des "gens de qualité". À la différence des litières des Romains ou des hommes du Moyen Âge où le passager était couché, elle offre un siège qui permet de voyager en position assise et limite le nombre de porteurs.
+
 
+
* La '''[http://adresses.famidoo.be/fiche-se-deplacer-en-vinaigrette-transport-et-mobilite-avan-l-automobile-unsepteme-unneufeme-siecle,16035.html vinaigrette]''' dérive de la chaise à porteurs à laquelle on a supprimé les brancards d'arrière et ajouté deux roues. Ce véhicule mis en usage au XVIIe siècle perdura jusqu'en 1875 notamment dans la ville d'Ath.
+
 
+
* Le '''[[Ouffet Entité Mobilité Bi|BI]]''' ancêtre du vélo fait son apparition dès 1871.
+
 
+
* [[Ouffet Entité Mobilité Vélo|'''Le vélo dès 1885''']] devient rapidement très populaire et d'utilisations fort diverses.
+
 
+
* la [[Ouffet Entité Mobilité Moto|'''motocyclette''']]
+
 
+
* l’'''[[Ouffet Entité Mobilité Auto|automobile]]''' dès 1885 ... près de chez nous, à HUY, les entreprises artisanales Jules SPRINGUEL acquièrent une renommée internationale en construisant pendant 7 années, de 1907 à 1914, des automobiles de grande qualité. '''[[Entreprises Springuel|En savoir plus sur les entreprises Springuel]]'''
+
 
+
====Les transports en commun :====
+
 
+
* le [https://fr.wikipedia.org/wiki/Coche_(bateau) '''coche d’eau'''] ou le bateau. '''Voir [[Ouffet Ourthe|Ouffet et l'Ourthe]].'''
+
 
+
* la diligence, dès 1700
+
 
+
* la malle-poste, dès 1750. Nous trouvons trace d'un service entre '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferri%C3%A8res_(Belgique) Ferrières]''', '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Hamoir Hamoir]''' et '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Huy Huy]''' en passant par Ouffet pour le courrier. Un conducteur d'attelage se nommait Félix Joseph LARDOT, né à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Borlon Borlon]''' le 9 octobre 1869, il épouse le 9 janvier 1895 à Ouffet, Francine Antoinette Joseph RASQUIN, ménagère, née à '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Seilles Seilles]''' le 2 décembre 1862, voir '''[[Dessart-Lardot NC93|Tombe NC93]]'''. Nous affinons nos recherches.
+
 
+
 
+
 
+
<gallery>
+
Henm 04.71.jpg|Une vinaigrette
+
PM1136.71.jpg|L'autorail en gare de Warzée, le trafic voyageurs cessera en 1947
+
Reigil 173.21.71.jpg|La malle-poste à Hamoir
+
Reigil 172.21.71.jpg|La malle-poste entre Ferrières et Hamoir
+
</gallery>
+
 
+
*  '''[[Ouffet Entité Mobilité Tram|Le tram''']]
+
 
+
* '''[[Ouffet Entité Mobilité Bus|l’autobus et le car]]'''
+
 
+
* '''Le train'''
+
 
+
===Les humains se déplacent … en utilisant des infrastructures===
+
 
+
Le relais de poste, le port fluvial, les gares de trams, trains, autobus et bien sûr la route.
+
 
+
====Évolution des routes====
+
 
+
* les chasseurs-cueilleurs empruntaient des sentiers ou pistes suivant des itinéraires balisés.
+
 
+
* au temps des Celtes-Condruses, apparaissent les premières routes empierrées pour les chars. Ce réseau de voies de communication facilitera la conquête de la Gaule par César.
+
 
+
* l'arrivée des Romains révolutionnera la conception des voies de communications.
+
 
+
La [https://fr.wikipedia.org/wiki/Voie_romaine '''route romaine'''] est construite par l’armée et les riverains, cette route a essentiellement une fonction militaire et administrative, avant d’assurer plus tard le transport des marchandises.
+
 
+
Elle se distingue par son tracé rectiligne, par un revêtement solide et est construite
+
à flanc de coteau de manière à éviter les embuscades et les risques d’inondation.
+
 
+
Tous les trente kilomètres, un relais offre quelques commodités et services au voyageur : auberge, écurie et atelier de réparations.
+
 
+
Les voyageurs riches possèdent un cheval ou une voiture attelée, ou encore une litière confortable portée par quelques esclaves.
+
 
+
[[Fichier:Photo (3).71.jpg|vignette|gauche|Le macadam en action]]
+
Des cartes routières enroulées fournissent des renseignements utiles.
+
Des bornes dressées tous les mille pas (environ 1500 m) indiquent les distances parcourues.
+
 
+
L’entité d’Ouffet se trouve proche du croisement de 2 routes principales à Vervoz (Clavier) : Tongres-Arlon et Dinant-Cologne
+
 
+
* aux temps médiévaux, les routes sont mal entretenues et dangereuses, on peut parler de régression.
+
 
+
* au XVIIIème siècle, des chaussées modernes rectilignes partent de la capitale.
+
 
+
Dessinées en étoile, elles desservent les villes principales: l’une d’elles porte le numéro N66
+
 
+
* au XIXème siècle, les routes sont conçues et réalisées suivant la méthode préconisée par John Loudon McADAM ([https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Loudon_McAdam, ''' qui c'est celui-là que je lui parle de nos routes! ''']). Des pierres finement concassées et copieusement damées recouvrent un empierrement plus grossier et de bonne épaisseur. Plus tard, peu après 1920, on commencera à poser sur ces chaussées un revêtement bitumeux dont la '''[https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_liants_hydrocarbon%C3%A9s composition ne cessera d'évoluer.]'''
+
 
+
 
+
[[Fichier:PM0953.71.jpg|vignette|droite|Ouffet, l'arrêt du tram place du Tilleul (au dessus de la rue Sauvenière)]]
+
 
+
 
+
 
+
 
+
==[[Pensée sur les voyages en train]]==
+
 
+
 
+
 
+
 
+
== Marcel Trine, professeur à l’Ecole d’Agriculture d’Ouffet :==
+
Voici, dans son intégralité, ce qu’il écrivait, en <big>1956</big>, à propos des voies de communications à Ouffet, à cette époque village et commune.'''
+
 
+
Toutes nos routes peuvent être considérées comme en parfait état, on y roule comme sur du velours mis à part un petit morceau de velours à côtes dans la traversée pavée de la rue du Village.
+
Notre réseau routier comporte : six cents mètres de voies de grande communication, vingt km de route de l’état et, tenez-vous bien, plus de cinquante-quatre km de chemins communaux… Ces derniers viennent d’être complétés et améliorés aux cours des années 1954 et 55 dont huit km ont été recouvert de « tarmac ».
+
Cet important réseau routier nous a permis de bénéficier de quatre importantes lignes d’autobus vicinaux :
+
 
+
- Une vers Marloie avec trois services journaliers
+
 
+
- Vers Esneux avec trois services
+
 
+
- Vers Huy avec trois services
+
 
+
- Vers Liège avec pas moins de dix-huit services par jour
+
 
+
Ces gros mastodontes ne nous sont arrivés qu’en 1946.
+
Avant eux, monsieur Joseph Bellaire nous gratifiait d’une ligne privée vers Esneux mais nous avions aussi notre vieux « tchouf-tchouf » qui nous venait de Comblain au Pont après une longue montée, tout essoufflé, crachant et fumant par tous ces trous et cela, bien avant 1900.
+
Ce vieux vicinal à vapeur ne s’est pas encore avoué vaincu par ses concurrents de la route, car, de temps à autre, il vient encore faire une incursion au-dessus de la Sauvenière chaque fois que le chef de gare de Comblain veut bien lui confier quelques gros colis.
+
Signalons qu’il est à large voie, il peut nous amener directement les wagons de son grand frère du chemin de fer ce qui évite de coûteux transbordements.
+
 
+
 
+
'''Retour aux _____ [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]] _____ ou à la _____ [http://www.wikihuy.be/index.php?title=Cat%C3%A9gorie:Ouffet Liste des pages]'''  
+
 
+
[[Catégorie:Mobilité]] [[Catégorie:Ouffet]]
+
 
+
 
+
 
+
 
+
 
+
 
+
 
+
'''Retour à la [[Ouffet, l'Entité, la mobilité|Page Précédente]]_____Retour à [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]]_____Aller à [[Ouffet Entité Mobilité 1|la Mobilité dans l'Entité]] '''
+
 
+
 
+
1. '''La ligne Clavier – Val Saint-Lambert'''. Le parcours s’insinuait à travers le Condroz au départ de CLAVIER-Gare en passant par Terwagne, Tinlot (rue du Centre), Abée-Scry (Quatre-Bras : aujourd’hui, rond point des Vaches), Grand-Fraineux (en face du Château), Petit-Fraineux (Monastère), Saint-Séverin (aujourd’hui : Maison de repos Jour de Mai), Neuville-en-Ccpndroz (École des filles, Église, puis rue du Moulin), bois de Rognac, Cristallerie du Val, Église, charbonnage du Many, gare du Val avec correspondance vers la gare du Longdoz à Liège.
+
 
+
[[Fichier:Capture 400.JPG|vignette|gauche|Gare de Clavier]]
+
[[Fichier:Capture 401.JPG|vignette|droite|Val Saint-Lambert, dépôt du vicinal]]
+
 
+
La ligne aurait été inaugurée le 22 janvier 1890, elle s’étirait sur un peu plus de 25 km.
+
 
+
La SNCV avait choisi une voie dite métrique (un écartement de UN mètre) qui présentait plusieurs avantages :
+
 
+
un coût d’installation et d’entretien moindre que la voie normale de 1,435m ainsi que la possibilité de réaliser des courbes plus serrées.
+
 
+
L’ensemble permettait de desservir  les contrées à faible population.
+
 
+
En semaine, quatre trajets étaient organisés dans les deux sens, avec une durée moyenne de 01 h 30, trois trajets étaient prévus le dimanche.
+
 
+
Victime du transport routier, la ligne fut désaffectée en 1952 pour les voyageurs.
+
 
+
N'étant pas située sur notre entité, nous n'en n'avons fait qu'une brève description.
+
 
+
 
+
2. '''La ligne Clavier –  Comblain-au-Pont''' par Ochain – Pair – Warzée – Ouffet – La Rock – Vien – Anthisnes et enfin Comblain-au-Pont.
+
 
+
Longueur : 27,03 Km, mise en service : jusqu’Ouffet : 01.10.1894 ; d’Ouffet à Anthisnes : 10.05.1895 ; d’Anthisnes à Comblain (école) : 02.01.1896 et de Comblain (école) à Comblain (gare de l’Etat) : 08.01.1898
+
 
+
[[Fichier:Capture 403.JPG|vignette|centré|La gare de Comblain, en direction de Liège]]
+
           
+
En 1884, la construction de la ligne Clavier - Comblain-au-Pont répond parfaitement au but assigné à la Société nationale des Chemins de fer vicinaux (S.N.C.V.), à savoir désenclaver les régions rurales. Elle ouvre, pour le plateau du Condroz, l'accès vers la vallée de l'Ourthe et la ligne du "grand chemin de fer" Liège – Jemelle.
+
+
A Clavier, elle permet la jonction avec la ligne 126 qui relie Huy (gare de Statte) à Ciney.
+
La concession, sollicitée par la S.N.C.V. auprès du Gouvernement, est accordée le 23 février 1893 ; le capital souscrit est estimé à environ 5 millions d’euros dont 41 % étaient à charge des communes traversées. La construction avance rapidement et, le 8 janvier 1898, l'entièreté de la ligne (29,85 km) est ouverte au service.
+
+
[[Fichier:WH013 (1).JPG|vignette|gauche|Une belle équipe de cheminots.]]
+
 
+
Désormais, il est possible depuis Comblain-au-Pont, d'expédier des marchandises vers la vallée de la Meuse et vers la compagnie de chemin de fer Nord-Belge.
+
 
+
Entre 1905 et 1907, la voie est mise à quatre rails entre Ouffet et Comblain-au-Pont (soit une voie de 1 mètre et une seconde voie de 1,40 mètres, sur la même ligne), ce qui permet d'acheminer des wagons du chemin de fer - ceux-ci ayant une largeur de voies différente - et d'éviter des transbordements souvent onéreux.
+
+
Le trafic voyageurs et marchandises se poursuit régulièrement jusqu'en 1914, l'exploitation est alors perturbée par la guerre.
+
 
+
Fin septembre 1917, l'occupant ordonne le démontage complet de plus de 27 km de voies, entraînant la suppression de la ligne. La remise en état s'effectuera par tronçons successifs au cours de l'année 1920.
+
 
+
Jusqu'en 1940, l'exploitation reste identique à celle de toute autre ligne rurale : transports de marchandises, principalement des pierres provenant des carrières de la région et des produits agricoles; betteraves, pulpes, lin, farines, sons, foins et pailles.
+
Les wagons sont également chargés de sable, de ciment, de bois, d'engrais chimiques et de charbon.
+
 
+
[[Fichier:PM0971.21.71.jpg|vignette|droite|l'arrêt du tram place tu Tilleul à Ouffet]]La seconde guerre mondiale va à nouveau tout bouleverser. La destruction du "pont du tram" à Comblain-au-Pont le 10 mai 1940, provoque l'arrêt du trafic. Une fois celui-ci réparé, seul le service marchandises (voie normale uniquement) sera rétabli, mais l'occupant exige bientôt le démontage de la voie métrique. Après-guerre, l'exploitation marchandises se poursuit jusqu'en 1957 sur certains tronçons. Le démontage de la totalité de la voie est entrepris dès 1958.
+
 
+
Voici, très brièvement décrit, le tracé de la ligne.
+
+
Son origine se situe à la gare de Clavier-Station : elle se dirige vers Petit-Brin et traverse la grand-route Liège - Marche où un pont a remplacé le carrefour. Le tracé longe ensuite la route vers Ochain et la quitte aux environs de la station d'Atrin. La voie s'enfonce alors dans les prés en direction de Pair pour arriver au dépôt de Warzée d'où repart une ligne vers Ougrée.
+
 
+
Ouffet, Vien et Anthisnes possèdent de nombreuses carrières qui disposent de leurs propres raccordements. La ligne amorce une descente vers Comblain-au-Pont et traverse la route de Mont pour aboutir sur la place Leblanc : elle se présente alors face à l'Ourthe qu'elle franchit sur le "pont du vicinal" et rejoint la gare du chemin de fer.
+
 
+
 
+
3. '''La ligne Warzée – Ougrée''' par Ellemelle – Moulin – Tavier – Hoût-si-Ploût – Plainevaux – Boncelles – Chatqueue (Seraing) – Haut-Pré (Liège) et enfin Ougrée.
+
 
+
Longueur : 21,20 Km, mise en service : jusque Boncelles : 15.05.1914 et de Boncelles à Ougrée : 21.05.1925
+
 
+
[[Fichier:Capture 404.JPG|vignette|gauche|Venant de Clavier, en vue de la gare de Warzée]]
+
 
+
[[Fichier:Capture 405.JPG|vignette|droite|Ougrée, le passage à niveau et la gare]]
+
 
+
 
+
C’est le 12 février 1901 que la SNCV reçoit l’accord du gouvernement pour la création de la ligne Warzée – Ougrée.
+
 
+
Les enquêtes concernant l’entièreté de la ligne se terminent en 1904 mais le tracé définitif n’est arrêté qu’en 1910 au prix de 87.222 F/Km.
+
 
+
La construction de la ligne commence en 1911 à partir du dépôt de Warzée par l’entrepreneur  N Duchesne qui a déjà participé  à la construction de lignes de chemins de fer en Argentine et au Congo belge. Elle est inaugurée le 15 mai 1914 jusque Boncelles.
+
 
+
[[Fichier:Image011.71.jpg|vignette|gauche|Warzée, café de l'Union. Arrêt du tram.]]
+
 
+
A cause de la guerre les travaux sont suspendus et, en 1916, l’occupant ordonne le démontage des voies.
+
 
+
Le trafic ne reprend qu’en 1921, toujours entre Warzée et Boncelles.
+
 
+
En 1922 a lieu l’adjudication des travaux pour la section Boncelles – Lize-Seraing.
+
 
+
En 1924, on procède toujours à la construction de la ligne entre Boncelles et Ougrée.
+
 
+
Lorsque la route du Condroz atteint Boncelles, l’exploitation de la ligne Boncelles – Ougrée est supprimée. Le service d’autorail subsiste sur la section Warzée – Plainevaux et/ou Boncelles avec transbordement sur des autobus en direction de Liège et ce dès la fin 1938.
+
 
+
En 1940, l’exploitation est reprise sur l’entièreté du parcours, en partie par les locomotives et en partie par les autorails.
+
 
+
Dès la fin de la guerre, le service complet reprend, mais pour peu de temps, le 8 décembre 1947 est décrétée la suppression du service voyageurs et marchandises sur la ligne.
+
 
+
La succession est reprise par les premiers autobus et les voies sont démontées à Warzée en 1949.
+
 
+
Le voyage Warzée – Ougrée durait ± 1H15 à la vitesse de 30 Km/H quand tout allait bien car dans les montées et les agglomérations on avait du mal à dépasser les 10 Km/H.
+
Il n’était pas non plus exceptionnel de devoir descendre du train pour dégager une voie encombrée d’un arbre abattu par une tempête ou de devoir chasser une vache broutant l’herbe entre les rails.
+
Il fallait aussi parfois pousser car la locomotive patinait sur les rails mouillés ou givrés.
+
Dans les descentes, des habitués se chargeaient d’actionner les freins qui se trouvaient à l’extrémité du wagon et en hiver, les locomotives étaient équipées de chasse-neige.
+
 
+
Compte tenu des sites pittoresques traversés, la S.N.C.V. tente de 1934 à 1939 une expérience touristique. Le dimanche, en été, toutes les deux ou trois semaines, un train part d’Ougrée vers Warzée, Ouffet et parfois Comblain-au-Pont. Le retour s’effectue au Val-Saint-Lambert. Tout au long du parcours, un haut parleur diffuse de la musique à partir d’un tourne-disque installé dans le fourgon.
+
+
Les remises du dépôt seront réquisitionnées par les Américains lors de l’Offensive Von Rundstedt durant une partie de l’hiver 1944.
+
En juillet 1949, on enlève les derniers mètres de voies.
+
+
Vers les années 50, les autobus remplacent progressivement les autorails.
+
 
+
====Source: Des Moulins et des Hommes de Jacky ADAM====
+
 
+
Une ligne vicinale départ de la gare de Warzée Ellemelle Moulin Tavier  Limont  HOUT-SI-Plou  Plainevaux  Boncelles  Seraing-Lize  avant d’atteindre Ougrée.
+
 
+
Elle a débuté en 1914 et les Allemands l’arrêtèrent en 1916 et on démonta les rails. Elle reprendra son service en 1921 et c’est seulement en 1925 qu’elle atteindra Ougrée. En décembre 1947 le service voyageur et marchandises sur la ligne sera supprimée. La ligne faisait 28 km. 700.
+
 
+
Quand le tram quittait Warzée il y avait la locomotive, trois voitures et un fourgon. Le premier départ était à 5h. 30. Il conduisait surtout des ouvriers et des écoliers pour la ville dont des villageois d’Ellemelle. Quand le convoi revenait, vers 9h, il ramenait des gens qui allaient se ravitailler dans les fermes.
+
 
+
 
+
<big>***'''Témoignages et anecdotes'''***</big>
+
 
+
'''Un incident particulièrement grave''' survient en gare de Warzée le lundi 22 mai 1944. En début d’après-midi, le train régulier pour Ougrée est sur le départ. Des « Typhoons » anglais effectuent plusieurs passages en rase-mottes. Les voyageurs paniqués abandonnent la rame et s’égaillent dans les habitations et les cultures proches.  Les avions reviennent, prennent le convoi en enfilade par l’arrière et ouvrent le feu à la mitrailleuse. Le panneau arrière de la dernière voiture, un « Germain », est criblé de balles et le sifflet de la machine, dont la soupape a été faussée, exhale une plainte lugubre. L’alerte passée,  on dénombre quelques blessés dont monsieur Deloge de Pair et un mort : monsieur Alfred Paulus, âgé de 64 ans, habitant Raborive près de Martinrive.
+
 
+
'''Courriel reçu de Georgette  MINET née en 1933.'''
+
 
+
Bonjour Léon,
+
J'ai bien quelques souvenirs de la façon dont on se déplaçait en ce temps-là mais sans avoir de photos.
+
Si cela peut être intéressant, je t'en donne quelques-uns :
+
 
+
-  Avec Josée DEVILLERS, avec qui j'étais amie, nous allions parfois à Anthisnes, dans la famille d'Alfred, dans une calèche tirée par un bidet.
+
 
+
-  Une fois, pour aller voir Saint-Nicolas au Grand Bazar, nous avions, mes parents et moi, attendu le vieux tram à vapeur sur la route de Seny.  (Nous habitions alors dans la maison d'Arthur Sylvestre, près de chez Devillers). C'était un arrêt réglementaire, mais qui était très peu utilisé.  Alors le conducteur n'a pas pu arrêter le tram vraiment à l'arrêt et nous avons dû marcher plusieurs mètres dans les herbes mouillées.  Conséquence : nous avions les jambes toutes mouillées pour aller à Liège.
+
 
+
-  Lorsque je suis allée au lycée à Seraing, de 1945 à 1951, c'était la galère au départ d'Ellemelle.  Le tram passait tôt le matin, je devais descendre à la Vecquée, puis aller jusque dans le fond de SERAING à pied.  Je ne faisais cela que le lundi matin, car toute la semaine, pour plus de facilité, je faisais les trajets à partir de Saint-Séverin (je logeais chez mon parrain et ma marraine), car la ligne était mieux desservie.  Mais le tram n'allait que jusqu'au Val-Saint-Lambert et nous devions de nouveau faire le trajet à pied jusqu'au lycée qui se trouvait à proximité du pont de Seraing, mais nous étions un bon petit groupe et cela ne nous pesait pas.
+
 
+
-  Le samedi, je terminais les cours à midi, je reprenais un tram de la ligne de Clavier car celui qui passait à Ellemelle ne s'adressait pour ainsi dire qu'aux ouvriers d'usine et il n'y en avait pas en début d'après-midi.  Papa venait me rechercher à Tinlot à vélo en en conduisant un second pour moi.
+
 
+
-  Petite anecdote : un jour en revenant par le tram qui passait à Ellemelle, il était tombé en panne.  J'étais dans la même voiture que Paul Renard qui avait commencé à chanter et à raconter des histoires.  Quand je suis rentrée chez moi, mes parents étaient très inquiets car la panne avait duré assez longtemps, mais moi j'avais pris bien du plaisir à écouter Paul.
+
 
+
-  Sur le vieux tram à vapeur, lorsqu'il n'y avait pas de place à l'intérieur, nous restions sur la plate-forme et nous recevions plein de scories dans les yeux et les cheveux, sans parler de la fumée qui nous arrivait en plein visage.
+
 
+
- C'étaient les temps héroïques !  Mais nous étions jeunes et tous ces inconvénients ne nous gênaient pas.  On trouvait cela tout naturel.
+
 
+
Amitiés.
+
 
+
Georgette.
+
 
+
'''Propos de Marie-Thérèse Delhongne''' née en 1936 à Ellemelle, fille de Fernand né en 1896 à Ellemelle qui a épousé en 1932 à Ellemelle Julie Bouillon née en 1904 à Rotheux.
+
+
Mon grand-père paternel, François Joseph né en 1863 à Gesves a épousé en 1891 à Ellemelle Marie Joséphine Bellaire née en 1866 à Ellemelle. Il était ouvrier à l’usine Cockerill à Seraing. Il quittait le dimanche soir pour se rendre au travail et revenait le samedi fin d’après-midi.
+
 
+
Heureusement, peu avant ses 60 ans, grâce au passage du tram à Ellemelle, il a pu rentrer tous les jours, quelle satisfaction!
+
 
+
'''Retour à la [[Ouffet, l'Entité, la mobilité|Page Précédente]]_____Retour à [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]]_____Aller à [[Ouffet Entité Mobilité 1|la Mobilité dans l'Entité]]'''
+
 
+
 
+
 
+
 
+
 
+
===Les transports en commun===
+
 
+
 
+
 
+
* '''Les lignes vicinales de tram:''' dans notre région, elles seront trois à voir le jour. Le 28 mai 1884, le roi Léopold II promulguait une loi créant la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux, en abrégé S.N.C.V.
+
 
+
[[Fichier:PM1109.71.jpg|vignette|gauche|Passage du tram à Limont]]
+
 
+
 
+
Quoique notre pays possédait déjà, en 1875, un ensemble de grandes lignes (S.N.C.B.) d’un développement de 3.441 Km et qu’en 1885, il atteignait 4.417 Km, il s’avéra vite indispensable de relier les villages aux lignes de chemins de fer existantes.
+
 
+
N.B. : Vicinal vient du latin VICINUS qui signifie VOISIN
+
 
+
 
+
'''En savoir plus sur les [[Ouffet, l'Entité, la mobilité plus|lignes vicinales de tram]]'''
+
 
+
 
+
 
+
 
+
 
+
 
+
 
+
* '''Les lignes vicinales de bus'''_____Page en construction
+
 
+
 
+
 
+
'''Retour à [[Passeurs de mémoire d'Ouffet : Patrimoine et Histoire|Passeurs de Mémoire]]_____Aller à [[Ouffet Entité Mobilité 1|la Mobilité dans l'Entité]]'''
+

Version actuelle en date du 11 avril 2024 à 12:18

Cité Tige Pirette

Grande Maladrée 02.jpg

En 1976, le Ministère des Affaires Wallonnes, de l'Aménagement du Territoire et du Logement, l'Administration des Travaux subsidiés et de la reconstruction, ont dressé les plans de la Cité Tige Pirette au lieu-dit Grande Maladrée à Ouffet, le long et au-delà vers l'est de la rue du même nom, Tige Pirette Ouffet.

"Grande Maladrée", "Grande Maladrerie", en wallon : "Malad'rèye", hôpital de lépreux, au Moyen Âge.

Ce projet comprenait :

- La construction de 15 nouvelles habitations côté gauche de la Rue du Tige Ouffet en montant vers la Rue de Hamoir Ouffet et la réalisation de nouvelles voiries équipées d’adductions d'eau, de bornes d'incendie, de bornes de raccordement à la télédistribution, à la téléphonie (internet), à l'énergie électrique et enfin d'un réseau d'éclairage public.
- La construction de 40 autres habitations au niveau des emplacements créés par l'implantation de nouvelles rues et places : Rue des Mésanges, Rue Pic Vert, Place Bergeronnette et Place des Hirondelles.

Alors que les habitations longeant la Rue Tige Pirette et sept maisons de la Rue des Mésanges furent rapidement construites, les autres emplacements sont toujours inoccupés depuis près de 40 ans ... On nous parle d'une faille qui serait présente sur le terrain or des villes entières y sont construites, la faille semble plutôt se situer au niveau de la gestion des dossiers !

Depuis 2021, un sentier relie la Rue des Mésanges depuis la Place des Hirondelles pour aller rejoindre le Tige de Fairon Ouffet.

Retour aux _____ Rues, lieux-dits, curiosités d'Ouffet _____ ou aux _____ Passeurs de Mémoire _____ ou à la _____ Liste des pages