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Monument Guerre 40-45 à Ouffet

En 1965, la construction de ce monument du souvenir est dû à l'initiative du Syndicat naissant du même nom et de son président, le maître de carrières Jean DEPAUW. Avec l'aide de ses membres, il a motivé les artisans et associations locales à participer à ce projet.
La construction forme une croix et est haute d'un mètre soixante. Elle a pu être réalisée grâce à la générosité et au travail de nombreux citoyens, le tout en collaboration avec les ouvriers communaux qui ont creusé la tranchée entre le site et la morgue pour y déposer le câble électrique.

Contrairement à d'autres, le Monument aux Morts de la Seconde Guerre Mondiale d'Ouffet est donc l'œuvre de tous et a été entièrement réalisé par des bénévoles. Ci-dessous, une liste non exhaustive, des artisans et volontaires ayant participé à la réalisation de ce cénotaphe.


Il faut citer l'architecte, monsieur Jean RENARD de Jemeppes/Meuse père de maître André RENARD notaire à Ouffet, qui en a gracieusement réalisé les plans et a, par discrétion, demandé que son nom ne figure pas sur la construction. Madame Andrée SALE, épouse du notaire, a récemment retrouvé une boîte à cigares que son mari avait gardé en souvenir et dans laquelle étaient rangés quelques menus objets personnels ayant appartenu au père de ce dernier. S'y trouvait également la lettre d'invitation à l'inauguration.


Les sculptures sont réalisées en acier CORTEN[1] , par l'artiste serésien Giovanni GELMI


Ces structures métalliques ont été posées en 2012. Des subsides étaient disponibles et le projet a été mis sur pied par les élèves des 5e et 6e primaires de l'entité.


La plaque commémorative
Photo avril 2023
Photo avril 2023
Photo avril 2023
La plaque commémorative L'espoir dans la postérité Fraternité Le peuple se relève


FNAGP : Féderation Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre.


Faisant preuve d'une excellente mémoire, les propos ci-dessous nous ont été rapportés en ce mois d'octobre 2022 par monsieur Geovanni LORENZUTTI. Il a participé aux travaux et était apprenti maçon à l'époque.

Avant de couler la dalle de béton, il a d'abord fallu effectuer le terrassement, celui-ci s'est fait à la pioche et à la pelle. Un nombre important de volontaires s'est retroussé les manches. Les terres transportées à la brouette jusque sur la rue Aux Oies sont ensuite chargées sur le tombereau de Joseph ROUXHE et évacuées.

Les pierres du pays sont généreusement fournies par des maîtres de carrières : monsieur Arthur HANS pour le grès, monsieur Jean DEPAUW pour le petit granit.
Monsieur Louis PREVOT, transporteur à Ouffet en a assuré la livraison à pied d'œuvre.
Messieurs Richard GRUSLIN et Joseph ROUXHE, entre autres, ont acheminé les matériaux.
Parmi les maçons et tailleurs de pierres, notre informateur a retenu les noms de René GERARD, Raymond LACROIX, Georges COLLETTE et son fils Robert, Joseph HENRY, Alfred LORENZUTTI...
Les ouvriers communaux ont creusé la tranchée depuis la morgue pour poser un câble électrique et c'est monsieur Albert TRINE, qui dans un premier temps, s'est occupé de l'éclairage.

Monsieur Hubert GRUSLIN assumait, à cette époque, la fonction de bourgmestre. L'inauguration au cimetière d'Ouffet s'est déroulée le dimanche 16 mai 1965.

Dans le cortège, ont pris place les autorités communales, les représentants des divers groupements patriotiques, les enfants des écoles et tous ceux qui généreusement ont participé à la construction de ce monument du souvenir.
Un corso fleuri parcourra les rues du village : 15 chars décorés en grand secret par les écoliers, leurs instituteurs, les anciens combattants, prisonniers de guerre, les associations locales... le tout accompagné de la Royale Harmonie Sainte-Cécile et de plusieurs autres formations musicales wallonnes.

  1. L'acier Corten, aussi appelé acier patinable, acier auto-protecteur, ou encore acier intempérique au Québec, est un acier à corrosion superficielle provoquée. Il est utilisé en architecture, en paysagisme, en construction et en sculpture d'extérieur, pour son aspect et sa résistance aux conditions atmosphériques.


La stèle

photo mai 2023


1940 - 1945


- Une liste de six noms reprenant les militaires morts au combat ou en détention

- Deux autres noms, des civils ayant fait de la résistance, arrêtés et morts en détention.







Une série d'informations ont été puisées sur le site de BEL MEMORIAL Consulter ce site


  • Léon BERNARD
    Léon Henri Emile Ghislain BERNARD est né le 7 novembre 1921 à Ouffet, c'est le fils de Pierre Joseph BERNARD dit Emile, tailleur de pierres et de Thérèse MARSIN dite Lydie, ménagère, époux de Madeleine DESRAMAULT.
    Le couple a une fille, Lydia née le 20 février 1944. La famille habitait le Petit Ouffet. Arrêté par les allemands en 1944, nous n'en connaissons pas le motif, il est déporté et décède à l'hôpital "Krankenhaus Bethanien" à Solingen (Allemagne) le 2 mars 1945 des suites d'une maladie pulmonaire.
    Acte de décès n° 946/45 à Solingen. Première inhumation: cimetière Parkfriedhof à Solingen-Gräfrath, tombe BII-288. Date d'inhumation: 5 mars 1945.
    Dernière sépulture: inconnue.
    Plus d'infos sur Léon, sa famille et ses parents en cliquant sur Bernard-Marsin Tombe NC16.


  • Charles HERMAN
    Charles Louis Hubert Ghislain HERMAN est né à Ouffet le 3 mai 1900, c'est le fils de Achille François HERMAN (journalier) et de Marie Amélie Irma LANDRECY (ménagère), marié avec Armandine NIZET, ils ont habité rue du Néblon 44.
    Milicien de la levée 1920 sous le numéro de matricule: 168/5001.
    Prisonnier de guerre, il est décédé le 21 janvier 1941 à Greifswald (Allemagne) d'une tuberculose miliaire. Acte de décès n° 212/1941 à Greifswald. Première inhumation: Greifswald au Neuer Friedhof (nouveau cimetière), section 41, rang 4, tombe n° 18. La dépouille est rapatriée en Belgique par le 10ème convoi le 7 juillet 1948 ou le 7 février 1949. Nous ignorons encore où elle a été inhumée.


  • Samuel LEONARD
    Samuel Camille Ghislain LEONARD est né à Ouffet le 24 juillet 1917, c'est le fils de Lambert Joseph LEONARD, tailleur de pierres et de Victorine HAMOIR, il a habité rue Haïre en face de la ferme BAYE.
    Pour info : la famille Joseph LEONARD-HAMOIR dite « Les Zézennes » est installée dans le Tôt et pour l’anecdote, tous les enfants ont reçu des prénoms tirés de la Bible, voir Léonard-Hamoir NC51.
    Célibataire, Il est volontaire de carrière 1937 et soldat au premier régiment des lanciers sous le numéro de matricule: 139.
    Prisonnier de guerre, il décède le 2 novembre 1941 (suicide par arme à feu) à Micheldorf (Autriche). Première inhumation: Bad Berneck im Fichtelgebirge. Exhumé le 26 avril 1950, sa dépouille est rapatriée en Belgique par le 6ème convoi le 29 avril 1950.
    Nous ignorons encore le lieu de l'inhumation.


  • Auguste LINOTTE
    Auguste Felix Ghislain LINOTTE est né à Ouffet le 12 février 1917, c'est le fils de Joseph LINOTTE (tailleur de pierres) et d'Alice COLLETTE (ménagère), Tombe NC559 en préparation. Combattant 1940-45, soldat au 3ème Régiment du Génie, prisonnier de guerre.
    Gravement malade en captivité, il est rapatrié et décède à Ouffet le 25 juin 1944. Il est inhumé Tombe 477 dans le nouveau cimetière d'Ouffet. Nous connaissons à Auguste un frère, Michel, et une sœur, Monique.


  • Fernand PIROTTE
    Fernand Florent, né le 1 avril 1916 à Hamoir porte le même prénom que son père, c'est le fils de Fernand PIROTTE et Jeanne COSTE, ils habitaient une maison surélevée au coin à angle aigu formé par les rues Halbadet et Cuvelier.
    Notre héros est caporal, milicien de la levée 1938 sous le numéro de matricule: 112/90630. Attaché au 12ème de ligne il trouve la mort à Kuurne lors de la Bataille de la Lys alors qu'il est aux côtés d'Hubert JEHOULET, oncle maternel et parrain de notre informateur.
    Les faits sont rapportés dans un livre écrit par Paul BIRON intitulé « Les 18 jours de Mon Mononke » : Ce 24 mai, mon adjoint est tué et le caporal PIROTTE blessé par une rafale de mitrailleuse. Il tente de rejoindre seul l'arrière, le soldat DROUGUET se précipite, le prend sur son dos et c'est à ce moment qu'une balle atteint à nouveau Fernand et le tue.
    Sa dépouille a été inhumée le 27 mai 1940 à Kuurne, exhumée le 22 juin 1940, elle rapatriée à Ouffet le 27 juillet 1940 où elle repose dans la Tombe 316 dans le nouveau cimetière d'Ouffet.


  • Edouard SEPULCHRE
    Edouard Louis Gérard est né á Liège le 6 décembre 1911
    Edouard réside au manoir de Xhenceval, il est le fils d'Edouard Charles François Joseph SEPULCHRE (ingénieur civil, né à Maxéville en France) époux de Louise Marie Claudine Adèle Sophie LOHEST DE VIVARIO de RAMZEE. Notre héros, milicien de la levée 1934 sous le numéro de matricule: 104/82264, était sergent au 9ème régiment de Ligne et perd la vie au début de la guerre le 19 juin 1940 à Senlisse-lez-Dampierre en France, inhumé d'abord sur place, il fut ramené en Belgique au début de l'année 1956 et repose dans la sépulture familiale Tombe NC27 dans le nouveau cimetière d'Ouffet.


  • Urbain DEHARRE
    Urbain Arthur Gislain DEHARRE est né à Ouffet le 16 avril 1918. Il est le fils de Arthur Jean Joseph DEHARRE tailleur de pierres et de Marie Eudoxie Elvire BLETARD. Il était boulanger à l'actuel N°2 Tige Martin, il avait épousé Mathilde Joséphine Ghislaine MARÉCHAL. Engagé dans la résistance, le 6 mai 1944, la Gestapo a cerné la maison, il est arrêté, incarcéré à la Citadelle de Liège et ensuite transféré vers Buchenwald (Allemagne), par le convoi du 19 juin 1944 (il a voyagé par le même convoi que Camille DOYEN). Son numéro de prisonnier au camp de concentration de Buchenwald était 60183. Transféré le 29 octobre 1944 vers le camp de concentration de Mittelbau (en même temps que Camille DOYEN). Il serait décédé au camp de concentration de Harzungen en février 1945. Selon Les archives du Centre international de documentation des persécutions nazies, la date de décès serait le 26 février 1945. Pour la Belgique le jour de la date du décès n'est pas connu exactement et, un avis daté 22 octobre 1947 au Moniteur Belge des 24 et 25 mai 1948 l'a déclaré décédé en février 1945 à Harzungen.
    Voir aussi Commerces rue Tige Martin.


  • Camille DOYEN
    Camille Henry Joseph Jules DOYEN, né à Seraing le 6 janvier 1906, fils de Henri DOYEN (fondeur) et Léonardine NIZET (ménagère), ils habitaient rue de la Neuville à Seraing. Camille, ouvrier de scierie, marié avec Nelly CORNET, avait 6 enfants (âgés de 6 à 16 ans), domicilié rue Halbadet, il fut arrêté à Ouffet, comme prisonnier politique le 5 mai 1944. Transféré vers le camp de concentration de Buchenwald (Allemagne), par le convoi du 19 juin 1944 (a voyagé par le même convoi que Urbain DEHARRE). Son numéro de prisonnier à Buchenwald était le 60186. Transféré le 29 octobre 1944 vers le camp de concentration de Mittelbau, (en même temps qu'Urbain DEHARRE). Il est y est décédé à l'infirmerie le 12 février 1945 à 08h10, son corps été ramené à Ouffet après la guerre, nous ignorons par quel moyen. Un cycliste était chargé de parcourir le village pour annoncer le retour. Nous ignorons encore où i est inhumé.

Photos diverses