Anciens Métiers de Huy

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La genèse.

Au carrefour de deux voies d'eau -la Meuse et le Hoyoux- drainant la vie en son sein, une ville nait: Huy. Ce qui caractérisait Huy, c'était d'une part cette hauteur d'ou l'on pouvait surveiller toute la vallée de la Meuse et sur laquelle on bâtit un château, d'autre part le Hoyoux qui anima tout son destin économique. Les roues hydrauliques de tous ces moulins, ingénieusement mises en action par des chutes d'eau artificielles a permis aux artisants de s'y installer et d'y vivre.

  • En 1066, au temps de l'évèque Théoduin, les hutois conquirent des droits civiles importants. La Majorité de la population hutoise vivait du commerce et de l'artisanat. Vers cette époque, les gens de métier commençaient à se grouper en corporations. Contrairement aux patriciens qui vivaient de leurs revenus, aux clergès régulier et séculier, les petits bourgeois étaient soumis aux redevances publiques.
  • Fin du 12ème siècle, le régime communal était établi à Huy, l'administration de la cité avait été enlevée au pouvoir des échevins, tirés de la noblesse, pour passer entre les mains des jurés élus annuellement et chargés de la législation communale.

Métiers d'autrefois

Les métiers furent d'abord, suivant Jean d'Outremeuse en 1298, au nombre de quatre: les boulangers, les brasseurs, les mangeons et les tanneurs. ces quatre vieux métiers avaient des chartes remontant au douzième siècle. Ils étaient administrès par 16 hommes, 4 de chaque métier qui tous juraient de maintenir la justice et de garder les privilèges( appelés les Quatre de castel )

Les Boulangers

Le métier des boulangers et des meuniers avait sainte Catherine pour patronne. Chaque pain devait être marqué de deux lettres du nom du boulanger le produisant et d'autant de trous qu'il pesait de livres. Le prix du pain est fixé par les chefs de la corporation.

Les Brasseurs

LE métier des brasseurs avait saint Arnould pour patron. La rue des brasseurs a conservé le souvenir de leur corporation. la fabrication de la cervoise est déjà signalée au 11ème siècle. Au 14ème siècle, les brasseurs étaient tenus à moudre la malt, appelé alors braz, destiné à la fabrication de la cervoise, dans le moilinbanal appartenant au prince-évêque.

Les Mangons (bouchers)

Le métier des bouchers connus sous les noms plus anciens de mangons ou mascliers, avait saint Hubert pour patron. Les mascliers étaient surtout établis "en mounie". Le terme mounie, provenant de la contraction de mangonie (maguenie, manghenie, mougnie), désignait exclusivement la profession elle-même. C'est dans ce quartier que se situait un bâtiment faisant office d'abattoir d'une part , de local corporatif d'autre part.

Les Tanneurs et cordonniers

Le métier des tanneurs, des corbesiers, des corduaniers et des savetiers était, lui aussi, un très ancien métier. Il avait saint Crépin pour patron. De nombreuses tanneries existaient le long du Hoyoux et la rue des Tanneurs en a conservé le souvenir. Les corduaniers ou cordonniers fabriquaient principalement les chaussures d'hommes et les bottes.Ils utilisaient le ciur de veau, de vache et de mouton. Les corbesiers faisaient plutôt les souliers de femmes et d'enfants à partir du cuir de cheval et du cuir corroyé. Les réparations de chaussures étaient exclusivement réservé aux savetiers.

Au fil du temps.

  • Après les troubles de 1299, le nombre des métiers fut porté à onze.

Il est vraisemblable que dans les débuts de leur constitution, les métiers de Huy n'avaient pas eu cette organisation parfaite qu'ils présentèrent dans la suite; ils sortirent de ces quelques fraternités jurées auxquelles un évènement grave avait imposé un sentiment d'union et cette force défensive. Les Princes furent rarement favorables aux métiers hutois, il faut pourtant excepter Hugues de Châlon, qui destitua en 1299 les echevins de Huy qui s'étaient réfugiés à Liege et s'étaient alliés aux grands de la Cité révolté contre lui. La paix fut enfin rétablie sous Adolphe de Waldeck, mais au détriment des métiers.

  • Le 30 juillet 1302, l'évêque révoque les anciennes chartes accordées aux métiers de Huy se réservant de nommer annuellement deux des quatre gouverneurs de chaque métier. Il s'attribua beaucoup de prérogatives au détriment des privilèges hutois.
  • En 1310, l'évêque Thibaut de Bar, leur trendit toutes leurs libertés et privilèges pour service rendus par les hutois contre le comte de Hainaut.

Les métiers devinrent bientôt des institutions professionnelles et avec lui se développait corrélativement le pouvoir communal et l'égalité des citoyens.

  • Le 15 juin 1686, l'édit qui abolissait les métiers de Liège et les remplaçait par des chambres composés de personnes nommées par le Prince, fut appliqué à la ville de Huy.

les métiers furent remplacés par six chambres de bourgeois désignépar le Prince.

  • En 1715 Joseph Clément de Bavière porta le nombre de chambres hutoise à onze chacune était désignée par le nom de son patron.. On les nommait les quarts.

Les Fèvres

Le travail des métaux, la sidérurgie, se faisait dans le quartier de Saint-Martin-inforo. La rue des Fouarges en a concervé le souvenir. Les fouarges, ce sont les forges, dont avaient besoin les fèvres pour réaliser leurs ouvrages. Les fèvres, sans figurer parmi les quatre premiers métiers domaniaux, acquirent une préséance sur les autres corporations. Les fèvres avaient saint Eloi pour patron Leur métiers regroupait les serruriers, les maréchaux ferrants, les couteliers, les selliers, les fabricants d'étriers, les armuriers, les fondeurs de cloches, les chaudronniers, les potiers d'étain, les orfèvres et les monétaires.

Les Naiveurs et les pêcheurs

Les vignerons et coteliers

Les Maçons, menuisiers et charpentiers

Les Tailleurs

Les Toiliers et merciers

Les Drapiers

L'organisation des métiers

Election

Le 20 mai de chaque année, jour de l'octave de St-Servais, les métiers de Huy se réunissaient "sur leurs chambres" respectives pour procéder à l'élection de leurs officers, spécialement des quatre gouverneurs et des rentiers. Les gouverneurs, appelés rewards, assistés des wardains ou eswardeurs chargés de règlementer la profession, d'ingliger et de percevoir les amendes devaient être de bonne famille. Ces réuions se tenaient au couvent des Frères Mineurs, rue des Chevaliers (à présent rue Vankeerberghen).

Droits professionnels et poliques

La jouissance des droits professionnels et politiques s'appelait grande rate( du mot latin ratio signifiant proportion) La petite rate confirmait à la personne qui l'acquérait le privilège d'exercer dans la cité les droits civils et politiques. C'était la rate de la bourgeoisie. On appelait aussi cropage (mot très rare signalé par Fernand Discry) la petite rate que devait payerr les apprentis et les simples ouvriers, pour être autorisé à partiquer telle ou telle partie de la fabrication ou du trafic.

Caisse de secours

De nombreux métiers prévoyaient une caisse de secours et d'aide aux défovorisés, aux vieillards et aux handicapés. Cette caisse était alimentée par la moitié des amendes perçues.