Anciens Métiers de Huy

De Wikihuy
Aller à : navigation, rechercher

La genèse.

Au carrefour de deux voies d'eau -la Meuse et le Hoyoux- drainant la vie en son sein, une ville: Huy.

  • En 1066, au temps de l'évèque Théoduin, les hutois conquirent des droits civiles importants. La Majorité de la population hutoise vivait du commerce et de l'artisanat. Vers cette époque, les gens de métier commençaient à se grouper en corporations. Contrairement aux patriciens qui vivaient de leurs revenus, aux clergès régulier et séculier, les petits bourgeois étaient soumis aux redevances publiques.
  • Fin du 12ème siècle, le régime communal était établi à Huy, l'administration de la cité avait été enlevée au pouvoir des échevins, tirés de la noblesse, pour passer entre les mains des jurés élus annuellement et chargés de la législation communale.

Métiers d'autrefois

Les métiers furent d'abord, suivant Jean d'Outremeuse en 1298, au nombre de quatre: les boulangers, les brasseurs, les mangeons et les tanneurs. ces quatre vieux métiers avaient des chartes remontant au douzième siècle. Ils étaient administrès par 16 hommes, 4 de chaque métier qui tous juraient de maintenir la justice et de garder les privilèges( appelés les Quatre de castel )

Les Boulangers

Les Brasseurs

Les Mangons (bouchers)

Les Tanneurs et cordonniers

Au fil du temps.

  • Après les troubles de 1299, le nombre des métiers fut porté à onze.

Il est vraisemblable que dans les débuts de leur constitution, les métiers de Huy n'avaient pas eu cette organisation parfaite qu'ils présentèrent dans la suite; ils sortirent de ces quelques fraternités jurées auxquelles un évènement grave avait imposé un sentiment d'union et cette force défensive. Les Princes furent rarement favorables aux métiers hutois, il faut pourtant excepter Hugues de Châlon, qui destitua en 1299 les echevins de Huy qui s'étaient réfugiés à Liege et s'étaient alliés aux grands de la Cité révolté contre lui. La paix fut enfin rétablie sous Adolphe de Waldeck, mais au détriment des métiers.

  • Le 30 juillet 1302, l'évêque révoque les anciennes chartes accordées aux métiers de Huy se réservant de nommer annuellement deux des quatre gouverneurs de chaque métier. Il s'attribua beaucoup de prérogatives au détriment des privilèges hutois.
  • En 1310, l'évêque Thibaut de Bar, leur trendit toutes leurs libertés et privilèges pour service rendus par les hutois contre le comte de Hainaut.

Les métiers devinrent bientôt des institutions professionnelles et avec lui se développait corrélativement le pouvoir communal et l'égalité des citoyens.

  • Le 15 juin 1686, l'édit qui abolissait les métiers de Liège et les remplaçait par des chambres composés de personnes nommées par le Prince, fut appliqué à la ville de Huy.

les métiers furent remplacés par six chambres de bourgeois désignépar le Prince.

  • En 1715 Joseph Clément de Bavière porta le nombre de chambres hutoise à onze chacune était désignée par le nom de son patron.. On les nommait les quarts.

Les Fèvres

Les Naiveurs et les pêcheurs

Les vignerons et coteliers

Les Maçons, menuisiers et charpentiers

Les Tailleurs

Les Toiliers et merciers

Les Drapiers

L'organisation des métiers

Election

Le 20 mai de chaque année, jour de l'octave de St-Servais, les métiers de Huy se réunissaient "sur leurs chambres respectives pour procéder à l'élection de leurs officers, spécialement des quatre gouverneurs et des rentiers. Les gouverneurs, appelés rewards, assistés des wardains ou eswardeurs chargés de règlementer la profession, d'ingliger et de percevoir les amendes devaient être de bonne famille. Ces réuions se tenaient au couvent des Frères Mineurs, rue des Chevaliers (à présent rue Vankeerberghen).

Droits professionnels et poliques

La jouissance des droits professionnels et politiques s'appelait grande rate( du mot latin ratio signifiant proportion) La petite rate confirmait à la personne qui l'acquérait le privilège d'exercer dans la cité les droits civils et politiques. C'était la rate de la bourgeoisie. On appelait aussi cropage (mot très rare signalé par Fernand Discry) la petite rate que devait payerr les apprentis et les simples ouvriers, pour être autorisé à partiquer telle ou telle partie de la fabrication ou du trafic.

Caisse de secours

De nombreux métiers prévoyaient une caisse de secours et d'aide aux défovorisés, aux vieillards et aux handicapés. Cette caisse était alimentée par la moitié des amendes perçues.