Eglise Saint-Germain à HUY
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Sommaire
Historique
Une première église St-Germain à Huy date d'avant 1233, édifiée sur un terrain appartenant à la famille de Beaufort. Elle était affectée à l'origine comme oratoire à un hospitium. Arnold de Beaufort décida un jour de ne garder que le droit d'agréation ou de confirmation et déféra la nomination du curé aux soeurs hospitalières et l'investiture au chapitre de Huy. Un diplôme de l'évêque Jean d'Eppes de septembre 1233 atteste ces stipulations.
Dès 1391 le fief de " Saint-Germain" fut abandonné par les Beaufort, qui le mirent entre les mains des comtes de Namur et on le retrouva en 1609 acquis par les Archiducs Albert et Isabelle, alors qu'en 1626, le roi d'Espagne en céda le droit à Erard Brion, seigneur d'Ahin de Résimont, de Marsinne.... et en 1642 au neveu de ce dernier, Jean Jacques de Valangin, seigneur d'Ahin.
Mais entretemps, à la fin de l'année 1466, s'était opérée une grande transformation dans notre ancien hôpital: l'abbesse et les religieuses du couvent des Carmélites Chaussées ou Dames-Blanches d'une autre ville du diocèse de Liège, DINANT (faubourg de Leffe), qui venait d'être assiégée et détruite par les troupes bourguignonnes, se trouvèrent subitement sans asile. L'évêque Louis de Bourbon résolut de les installer dans l'hospitium hutois de St-Germain, tout en leur imposant l'obligation de pourvoir à l'entretien des trois soeurs hospitalières du lieu. En avril 1467, à la demande expresse des religieuses, le pape Paul II leur délivra une reconnaissance de cette "prise de possession".
Après leur installation définitive, les soeurs édifièrent une église plus vaste et annexèrent des bâtiments aux anciennes constructions. Un tout nouveau monastère "des Dames-Blanches" fut ainsi créé, décrit comme suit par Saumery en 1738: C'est un très beau bâtiment, et des plus solides, un vaste enclos partagé en jardins et en belles prairies en est l'apanage. L'église est fort propre et bien éclairée, ornée de tableaux, entre lesquels une Nativité de Jésus-Christ qui mérite beaucoup d'attention. Le plafond de la voûte est une boiserie en cadres où sont toutes les armoiries des religieuses qui habitaient le couvent il y a plus de cent ans et qui étaient toutes nobles.......
L'Ordre religieux des Carmes
Cette institution monastique appelée à l'origine "Notre-Dame du Mont Carmel" fut établi au XIIe siècle par le Patriarche d'Antioche, légat du Saint-Siège, pour des pèlerins d'Occident rassemblés sur le Mont Carmel. Ils reçurent en 1208 du Patriarche de Jérusalem, Albert, arrière-petit-neveu de Pierre l'Ermite, des règles copiées sur celles de saint Basile. L'Ordre des Carmes était formé, avec en même temps son pendant féminin, les Carmélites chaussées ou Dames-Blanches.
Quant à la congrégation des Carmes déchaussés, elle ne prit naissance qu'au XVIe siècle, créée par sainte Thérèse, carmélite d'Avila (Castille), réformatrice de l'Ordre sous des règles très austères, comme celle de marcher nu-pieds. Des Carmélites déchaussées s'établirent à Huy en 1651, exilées de Ciney, puis de Dinant, premièrement près de l'église Saint-Rémy (maison de la demoiselle Françoise Masuir), puis rue Sous-le-Château (maison M.Préalle) et, enfin, rue Porte des Aveugles près de Saint-Quirin à Huy-petite.
Quelques noms de curés ou vestits de Saint-Germain
1652 Révérend père François Masson (Carme français)
1654 Père Philippe de Saint-Pierre Thomas(Carme belge)
1675 Père Pierre Marc de Saint-Mathieu
1677 Père Ignace Chaumont de Saint-François (Carme de l'Isle à Liège)
1688 Père Lambert de Saint-THéodore (Carme liégeois)
1172 Père Bernard Winand (Carmes chaussés de Liège)
1717 Père Arnold de Saint-Claude
1719 Père Remacle Dethier
1773 Père Archange Boitteau( curé de Saint-Martin à Huy)
17?? Père Corneille Fonsny (Provincial des Carmes chaussés), dernier curé de Saint-Germain.
Sources
Annales du Cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts, tome II: La Cure St-Germain et le Couvent des Carmélites dites Blanches-Dames de Huy par Jules Fréson.
Annales du cercle Hutois des Sciences et des Beaux-Arts, tome VII: Les carmélites déchaussées" par Jules Fréson