François Dessy
François Dessy né à Huy, le 08/03/1980 est avocat
L’avocat François Dessy dirige désormais la collection littéraire «Conversation entre confrères», à Paris.
Il vient de sortir deux livres :
- Jacques Vergès, l'ultime plaidoyer
- Roland Dumas, le virtuose diplomate
Publié tous les deux en 2014 au éditions de l'Aube.
Bien installé sur la place de Huy, Me François Dessy n’est pas seulement le jeune bretteur diplômé de Louvain, de Birmingham et de la Sorbonne. C’est aussi un aventurier du récit celé derrière toute intrigue judiciaire.
Peu avant le décès de Vergès, Me Dessy avait initié de longs entretiens avec le défenseur de Klaus Barbie, Saddam Hussein, du terroriste Carlos ou de Slobodan Milosevic. Il vient de les coucher sur papier, aux éditions de L’Aube, à Paris, dans la collection qu’il y dirige. Et, en même temps, François Dessy publie aussi Dumas, le virtuose diplomate.
Rencontre avec Jean-Pierre De STAERCKE, journaliste au journal "LeJour" (13-11-2014)
L’avocat ne feint pas d’ignorer la condamnation judiciaire définitive de l’avocat et conseiller intime de Mitterrand, dont il fut ministre pendant près de 10 ans, avant de devenir président du Conseil constitutionnel et de chuter sur le scandale El. Acquitté dans cette procédure, Dumas a néanmoins écopé de 12 mois avec sursis pour abus de confiance dans le cadre de la succession d’un célèbre sculpteur.
«Roland Dumas, c’est le collectionneur de souvenirs, de récits, confie l’auteur. Celui qui a jeté un pont entre l’histoire vécue et l’histoire racontée. Mon propos n’est pas de replonger dans les affaires, tout a été dit. L’avocat et ami intime de Picasso est aussi un artiste qui a longtemps hésité entre une carrière lyrique et une carrière juridique. Il m’a rappelé le mot de Malraux: ‘L’amour est subversion’.»
Plus fondamentalement, Me Dessy a voulu apprivoiser l’homme engagé, dans la Résistance d’abord, puis pour l’indépendance de l’Algérie et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. «C’était déjà un guerrier, avant d’entrer au Barreau. Et il a l’humilité des princes déchus: avec ses inculpations, plus dure fut la chute mais plus fort fut le regain d’humanité et d’amitiés, l’équilibre restauré.»
«Jacques Vergès avait fondamentalement une âme d’artiste, un magicien de la langue qui maniait avec brio l’art poétique, un assoiffé d’idéal qui est allé jusqu’au bout de ses convictions. Je ne partage pas tous ses idéaux et tous ses engagements, tant s’en faut. Mais il m’a appris la règle des 4 P: perspicacité, persévérance, pragmatisme et persuasion. Vergès était hanté par le sens de l’histoire. Je ne suis pas fasciné par le sens qu’il a pris mais par la direction…», conclut Me François Dessy. Vergès, l’ultime plaidoyer et Dumas, le virtuose diplomate, par François Dessy, éditions de L’Aube, Paris.