Pierre l'Ermite

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Saint Pierre l'Ermite - Amiens.JPG

Biographie

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Légendes

L'obituaire de l'abbaye de Neufmoustier à Huy

Une légende fait cependant réapparaître le personnage à Huy en 1100, où il fonde le monastère de Neufmoustier et où il finit ses jours en 1115. Cette légende trouve son origine dans les écrits de Jacques de Vitry qui trouva commode, pour convaincre les gens originaires de l'évêché de Liège du bien-fondé d'une participation à la croisade contre les Albigeois, de manipuler un peu l'histoire et de faire naître quelques personnages héroïques issus du Pas-de-Calais en bord de Meuse. Et pourtant l'obituaire de l'abbaye de Neufmoustier à Huy note en sa page du 8 juillet 1115 que ce jour voit « la mort de Dom Pierre, de pieuse mémoire, vénérable prêtre et ermite, qui mérita d'être désigné par le Seigneur pour annoncer, le premier, la sainte Croix » et le texte poursuit par « après la conquête de la Terre sainte, Pierre revint au pays natal » et aussi que « il fonda cette église ... et s'y choisit une sépulture convenable ».

La chanson de Jehan Le Bouteiller

Une autre légende est donnée au xive siècle par le trouvère français Jehan-le-Bouteiller, qui chante la mémoire d’« un dict Pierre l'Hermite deschendant d'un comte de Clairmont par un sieur d'Herrymont [qui] épousera une de Montagut ». Les parents de Pierre l'Ermite [1] seraient donc Renauld d'Hérimont [2] et Aleïdis de Montaigu [3]. (Aleïdis est signalée à Huy dans l'obituaire de Neufmoustier, déjà cité, comme la « mère de Dom Pierre, possédant une maison à Huy »)

Quelques lignes extraites du dernier chapitre de "Pierre d'Hérimont, dit l'Ermite" de Freddy Van Daele/2008: C’est sur la plage orientale de la cité mosane, le long du fleuve qui y enlace plusieurs îles, sur un fonds 
allodial du comté de Clermont-sous-Huy et un bien appartenant en commun aux collégiales de Huy et d’Amay, que Pierre fait bâtir son église en l’honneur du saint Sépulcre et de saint Jean-Baptiste. Il y déposera les 
nombreuses reliques lui remises par le patriarche Arnoul. Comme tous les croisés qui rentrent au pays, Pierre l’Ermite a été accueilli en héros dans la cité mosane et c’est avec une grande joie qu’il a retrouvé sa 
mère, ses oncles, ses cousins. Ceux-ci l’ont bien aidé dans le choix du site du futur prieuré et dans sa réalisation. Quand il leur a narré les péripéties de son voyage et surtout la terrible tempête que son bateau 
a subie dans la mer d'Italie, avec la perte de plusieurs marins (et son appréhension de peut-être subir le même sort que son pauvre père !), son oncle Conon lui a confessé qu’il avait également eu du très mauvais 
temps et qu’au moment où son embarcation était sur le point de chavirer, il avait beaucoup prié, puis juré de faire bâtir un sanctuaire sur les rives de la Meuse si Dieu le maintenait en vie et il avait alors vu les 
éléments immédiatement s’apaiser! Le petit sanctuaire bâti en forme de croix latine a le cœur tourné vers l’orient et a environ trente à quarante mètres de long. Il renferme une crypte dédiée au saint Sépulcre et une 
chapelle à saint Etienne avec son autel, contre la paroi de laquelle est creusé le cimetière commun. Au nord de l’église, baptisée le « neuf moustier », on assèche le marécage et on construit un prieuré carré 
avec un cloître et un corps de logis. Les murs sont faits de moellons de calcaire, de grès et de tuffeau. Pierre établit dans ce petit monastère des moines réguliers de l’ordre de saint Augustin, auxquels il se joint, 
tout en préférant sa vie d’ermite, qu’il continue jusqu’au bout, n’acceptant pas la charge de prieur qui lui est proposée....


Référence

  1. cf Pierre d'Hérimont dit l'Ermite par Freddy Van Daele/2008
  2. Hérimont est une colline aux environs immédiats de Han-sur-Lesse
  3. le château des Montaigu est situé sur la colline surplombant Marcourt-sur-Ourthe

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