Football Club de Tihange : Différence entre versions
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Version actuelle en date du 20 mai 2014 à 11:04
Sommaire
Histoire
Le Football Club Tihange est le moins conventionnel des clubs de l’entité hutoise. Le choix qu’ont fait ses dirigeants de ne jamais s’inscrire à l’Union Belge fait de lui un club unique dont la marginalité a su rallier de nombreux joueurs et amateurs de football à sa noble cause. Amateur, le mot prend tout son sens dans le cas du FC Tihange qui s’est toujours refusé à rétribuer ses joueurs. A l’ombre des trois tours de la centrale nucléaire, tout le monde est placé sur le même pied d’égalité et cela rejaillit sur l’atmosphère générale du club où le mot famille signifie vraiment quelque chose. A la tête du club, on retrouve trois hommes qui étaient déjà là au tout début, il y a presque trente-cinq ans: Ernest Colson, actuel président d’honneur, Raymond Laloux actuel trésorier (cerveau du Club et pour qui le FC Tihange est toute sa vie) , et Michel Thise, le délégué des vétérans. Ces trois hommes sont les véritables chevilles ouvrières du FC Tihange. Mieux, ils sont son âme. Leurs forces: un désintéressement et une disponibilité exceptionnels mais aussi une grande faculté à savoir s’entourer de personnes compétentes comme Charly De Kaesteker, le secrétaire actuel, comme le «vieux» Guy Degotte qui joue toujours malgré ses 57 printemps et qui n’a pas son pareil pour dégotter des joueurs à gauche ou à droite. Et puis il y a tous les autres, qu’il serait trop long de citer ici, mais qui occupent tous un poste clé dans l’organigramme du FC Tihange. Tout le monde, quel que soit sa fonction, est en effet nécessaire au bon fonctionnement du club qui est par ailleurs un modèle de gestion et d’organisation. Mais avant de développer ces aspects de la vie du club, projetons-nous trente-cinq ans en arrière pour découvrir les circonstances qui ont conduit à sa création. C’est Maurice Colson, fils d’Ernest, ancien joueur, entraîneur et président, qui rédigea l’historique du FC Tihange peu avant son décès accidentel en ….. Comme vous le constaterez à sa lecture, les Tihangeois ont plutôt bien voyagé depuis trente-cinq ans.
Au Home des Floricots
Au cours des derniers mois de l’année 1967, une équipe de gamins de huit à douze ans, non affiliés, rencontrait, lors de matches amicaux, des formations de minimes ou de cadets de la région inscrites, elles, à l’Union Belge. Cette équipe était conduite par Raymond Mandiaux, Fernand Géradon et Albert Christophe, soit trois Tihangeois. Comme il n’existait à Tihange aucune plaine de sports, ces footballeurs en herbe étaient amenés à ne jouer qu’en déplacement, c’est ainsi que de nombreux supporters les transportaient à bord de leur voiture et assistaient aux matches. Parmi ces adultes férus de football, quelques uns, jouant dans les équipes de l’Union Belge (à Huy, Antheit etc.), se retrouvaient avec les gamins le samedi après midi sur la plaine de jeu du Home des Floricots à Tihange. Là, petits et grands taquinaient le ballon tous ensemble, et là germa dans la tête de cinq amis évoluant à Huy Sports, Robert Drion, Daniel Dupont, Raymond Laloux, Jacques Mandiaux et Michel Chevalier, l’idée de créer un club spécifiquement tihangeois. Ils convinrent des premières difficultés de l’entreprise en constatant que la plaine de jeux, gracieusement mise à leur disposition par la Fédération des Femmes Prévoyantes de la Province de Liège, ne comportait en aucun sens les dimensions minimales pour y tracer un terrain de football. D’autres difficultés se présentaient à eux: il fallait réunir une quinzaine de joueurs et trouver de l’argent pour acheter des équipements. Après quelques jours de tractations, il fut donné une solution à la première difficulté puisqu’une vingtaine de noms étaient alignés sur une liste. Mais les questions relatives au terrains, aux finances et aux transferts, paraissaient insurmontables. Il n’était toutefois pas question de renoncer et les cinq copains décidèrent de faire appel à l’ancien président Raymond Mandiaux qui, avec ses amis Albert Christophe et Fernand Géradon, décidait que la seule façon de régler la question des affiliations était de créer un club de purs amateurs.
Le Bassinia Tihange FC
C’est ainsi que Raymond Mandiaux se chargea des premières démarches auprès de la Royale Ligue Belge de Football Amateur de Liège (RLBFA).
Comme il n’existait pas encore de café à Tihange et qu’il était nécessaire de se doter d’un local, le choix se porta sur le café Le Bassinia situé Grand’Place à Huy. La première réunion de prise de contact y fut convoquée et Jean Lambotte, patron du café, accepta de se charger du secrétariat. Ainsi naquit le Bassinia Tihange Football Club.
Cette réunion du 7 Mai 1968 décida officiellement de la création du club, de son nom, de ses couleurs: le rouge et bleu, et de l’affiliation à la R.L.B.F.A.. Mais il y a souvent loin de la coupe aux lèvres… Cette première réunion mit en lumière les premières vraies difficultés pour nos promoteurs: celles des contacts humains qui sont en tel cas de loin les pires à surmonter. En effet, si le nombre imposant de présents à cette assemblée - plus de trente personnes - prouvait la nécessité de la formation d’un club, une évidence peinait nos trois amis: parmi les joueurs, se trouvait une majorité de mécontents et de mauvais coucheurs venus des clubs voisins avec on ne sait quel esprit de revanche. Parmi les gens pressentis pour intégrer le comité, l’intention seule de nuire à d’autres clubs ou de se mettre en évidence paraissait plus forte que l’envie de travailler. Il fallait cependant démarrer. Dès lors, comme la bonne volonté était fonction du grade obtenu, le comité attribua quantité de titres, du président au vice-délégué. Albert Christophe reçut donc la présidence, Fernand Géradon fut élu trésorier et Raymond Mandiaux délégué prêt à pallier aux premières défaillances qui n’allaient pas manquer de surgir. Les premières charges furent distribuées: Jean Lambotte se chargerait de contacter les mécènes éventuels tandis que les trois amis rechercheraient et équiperaient un terrain. Le premier match se déroula le dimanche suivant à Dommartin et, à l’issue de celui-ci, des démissions, tant parmi les joueurs que dans le comité, furent déjà enregistrées. Après bien des tractations avec l’Administration Communale et divers propriétaires de Tihange, il fallut se rendre à l’évidence: s’installer dans le village allait s’avérer difficile. C’est alors que Camille Champon, importateur de bestiaux à Strée, offrit à Raymond Mandiaux d’occuper librement et gracieusement une de ses prairies située à la Motte en Gée, aux confins des communes de Tihange et de Strée. Sans le désintéressement de ce généreux propriétaire, jamais probablement le FC Tihange n’aurait vu le jour.
Objectif: le fair-play
Nos jeunes footballeurs, encadrant le président, mirent à profit leurs vacances d’été pour équiper le terrain grâce à une première aide financière de Monsieur Bebronne de la Brasserie Piedboeuf et à un versement de 500 francs de chacun des membres du comité. La vente de cartes de soutien par tous les joueurs permit quant à elle le paiement
des assurances. Le 25 août 1968, un match amical fut conclu à Fragnée et le 1er septembre 1968, le premier match amical, contre l’Inter Fozz, eut lieu sur notre terrain; c’est le magasin Printania qui offrit le premier ballon du match. Le premier match officiel nous ramena de l’armée celui qui devint la cheville ouvrière de l’équipe pour le meilleur et pour le pire: notre jeune entraîneur Maurice Colson, élu et réélu à l’unanimité des joueurs. Dans sa foulée et avec désintéressement nous rejoignaient Ernest Colson, qui prenait le secrétariat, et les cantinières Berthe …, Alice … et Josette …, qui, grâce à leurs tombolas, permettaient à notre ami Fernand Géradon d’avoir de l’argent en caisse. Le premier objectif était alors fixé au jeune entraîneur: créer un esprit sportif parmi l’équipe et obtenir la Coupe du Fair-Play. Pour notre premier match officiel sur notre terrain, nous reçûmes en Coupe Provinciale le Club des Cahottes (division 2) et il fallut le botté des penalties pour nous éliminer. L’équipe termina son premier championnat en division 3 à la vingtième place mais l’objectif était atteint: la Coupe du Fair-Play lui était décernée. Cette première saison se termina par une excursion à Mazurs en France, où une joute amicale fut organisée avec la perspective d’un match retour à Tihange, au mois d’août.
La saison 69–70 commença sous d’heureux auspices financiers grâce à un bal et une grande tombola dont les rentrées permirent à notre secrétaire de rénover les installations. Mais la malchance allait empêcher notre entraîneur de maintenir son équipe en division 3. Deux de ses meilleurs furent appelés sous les drapeaux et deux autres furent victimes d’une fracture de la jambe. Il n’en fallait pas plus à cette jeune équipe pour se retrouver en queue de peloton et subir la relégation. Nous faisions cependant confiance à notre entraîneur et à ses joueurs pour s’en sortir au plus tôt. L’équipe était composée de Marcel Dery, René Mossoux, Francis Mossoux, Freddy Toussaint, Michel Chevalier, Luc Desmet, Franco Reghenzani, Bruno Gaillard, Michel Thise, Jacques Mandiaux, Roger Jacobs, Antonio Pieri, Renzo Pieri et Robert Drion. Raymond Mandiaux était son délégué.
L’arbitre chez Fernand
Revenons un peu en arrière pour vous parler des installations durant notre premier championnat. Celles-ci se résumaient à un petit baraquement en planches et en tôles de deux mètres cinquante sur un demi mètre où seul notre ami barman Fernand Géradon était à l’abri. Une planche de quinze centimètres de large faisait office de comptoir sur lequel il n’était pas bon s’appuyer. Tous les dimanches matins, notre ami Fernand montait avec deux casiers de bières, une bouteille de Pèket , quelques verres dans un panier, un bidon d’eau et un bassin pour laver les verres. C’était une buvette modeste mais elle fonctionnait bien au cours du match. Mais sitôt celui-ci terminé, personne n’avait envie de s’attarder dans la pluie et le vent. Côté vestiaires, nous disposions d’un petit local situé près de la Coopérative «Noss Baraque». Il était mis à notre disposition par le gérant du magasin qui n’était autre que notre ami Fernand. Le local avait été séparé en deux par une tenture; la partie du fond servait de vestiaire et l’autre de bar. Les joueurs de Tihange se présentaient en tenue de sport. Tout allait bien pour monter au terrain distant de plus ou moins deux kilomètres, mais devinez ce qui passait pour redescendre en voiture une fois le match terminé, les culottes et les maillots trempés de pluie ou maculés de bouse de vache. C’était folklorique! On aurait en tout cas volontiers abandonné la victoire pour se retrouver bien vite au sec dans notre petit local chauffé par un poêle à bois. Quant à l’arbitre, il bénéficiait de la salle à manger de notre ami Fernand. Après le match, le petit bar reprenait ses droits et il n’était pas rare qu’une épouse ou une mère vienne vérifier quelques heures plus tard si son mari ou son fils était toujours bien vivant et n’avait pas trop soif. Pour le deuxième championnat, une buvette en bois de huit mètres sur cinq fut construite avec, cette fois, un vrai comptoir. Une partie était néanmoins toujours réservée comme vestiaire de l’équipe visiteuse. Sitôt celui-ci libéré, on retirait la tenture et l’on pouvait bénéficier de l’intégralité de la buvette. Combien d’heures avons-nous passées après les matches? Lorsque l’on quittait les lieux, l’eau et l’électricité étaient coupées, tous les volets mécaniques de remploi étaient fermés car nous étions là à l’écart de toute habitation. Pour l’arbitre, un petit chalet de camping avait été installé avec chauffage au gaz, un vrai petit palais.
Tout allait pour le mieux et nous nous étions fixés comme prochain objectif la construction de deux vrais vestiaires démontables. Nous n’eûmes pas le temps de concrétiser ce travail car pour une raison que nous ne connaissions pas, le propriétaire du terrain nous pria poliment de vider les lieux au plus vite. Heureusement, c’était la fin du
championnat; tout fut démonté et entreposé mais nous nous retrouvions à la case départ. Sitôt le championnat terminé, nous nous sommes donc retrouvés face à un déménagement.
Rue Arbre Sainte Barbe. Notre première démarche en quête d’un nouveau terrain fut entreprise au Château de la Motte en Gée, à quelques pas de nos installations, car nous savions qu’il y avait un terrain de football à l’intérieur du parc. Nous fûmes très bien accueillis par la directrice de l’époque qui accepta de mettre son terrain ainsi que les vestiaires et les douches à notre disposition. De plus, on pouvait disposer d’un petit local pouvant servir de bar. On croyait rêver. Hélas! notre rêve fut de courte durée car le terrain ne répondait pas aux normes et il ne fut pas homologué. Du coté de l’Administration Communale, nous savions qu’il n’y avait rien. On se tourna donc vers la Société Intercom à la Centrale Nucléaire, qui avait exproprié tous les terrains longeant l’ancienne Route de Liège, et elle accepta de nous céder, pour un temps déterminé, un terrain à coté de l’ancienne Auto Sécurité. C’était l’incertitude, mais il n’y avait rien d’autre à faire, car entre-temps, nous avions contacté le home pour enfants de Bateliers, qui lui aussi possédait un terrain de football. Mais il faisait partie du Domaine de l'Etat et il nous était interdit d’y installer notre buvette. On aménagea donc le terrain de la rue Arbre Sainte Barbe avec le concours de l’armée. Pendant la durée des travaux d’installations qui eurent lieu lors de la saison 70-71, on trouva refuge sur le terrain de la Sucrerie de Wanze, mis gracieusement à notre disposition. Les saisons 1971 à 1977 se déroulèrent donc sur notre nouveau terrain avec plusieurs titres pour notre équipe réserve, la première se classant, elle, chaque fois honorablement. La construction de la deuxième centrale sonna le glas de nos espoirs. Les électriciens nous proposèrent alors un terrain, soit-disant à titre définitif, rue de la Justice, à l’endroit où avaient été déversés tous les déblais des terrassements de la centrale. Même si la végétation avait repris ses droits, aménager le terrain paraissait insurmontable. La firme Duchêne de Strée, qui travaillait à la centrale, fut contactée mais elle nous demandait 300.000 francs pour le nivellement alors que nous ne possédions qu’un petit 50.000 francs en caisse. Finalement, profitant d’une journée où ses bulldozers étaient à l’arrêt, l’entreprise accepta de niveler notre terrain pour une somme très modique. Dans la foulée et grâce aux bénéfices engendrés par une grande tombola, on décida la construction d’une nouvelle buvette en dalles de bétons, avec deux vestiaires incorporés. Le chalet qui servait de buvette fut revendu et le terrain ensemencé par notre regretté Marcel Limet qui était entrepreneur de jardin. Nous étions prêt pour entamer la saison 1977-1978 dans nos nouvelles installations.
Le 6 Septembre 1980, une équipe de vétérans était créée et celle-ci se distinguait aussitôt en remportant deux fois le titre ainsi que la Coupe de la Province au cours de la saison 86–87. Le 3 Avril 1981 vit l’inauguration de l’éclairage du terrain réalisé par nos amis Franco Reggezani, trop tôt disparu hélas !, et Sévérino Fornasier, notre keeper de l’époque.
Depuis le 8 janvier 1984
En terminant la saison 82–83 dans nos installations de la rue de la Justice à Tihange, nous ne nous doutions guère que c’était la dernière en bord de Meuse. C’est en effet notre terrain qui fut choisi pour l’implantation, à proximité de la centrale nucléaire, de Piscimeuse.
Il fallait donc se résigner à envisager notre cinquième déménagement. Mais vers où? Les électriciens possédaient encore un terrain disponible rue de la Mairie mais la dénivellation était telle qu’il n’était pas possible de l’aménager. Les possibilités de trouver un terrain étant pratiquement nulles, le secrétaire Ernest Colson se tourna vers la Ville de Huy et son service de l’urbanisme. Celui-ci, avec compréhension et amabilité, passa en revue pendant plus de deux heures les plans de la commune pour finalement aboutir sur des terrains expropriés rue Batti Gérard à Tihange. La possibilité d’y installer notre terrain était réelle mais il fallait encore l’accord du Collège Échevinal. La proposition fut faite en temps utile et ce dernier l’accepta. Aussitôt que l’accord verbal nous fut communiqué, on commença à démonter et à emmagasiner le matériel sur notre nouveau terrain qui n’était autre qu’un verger présentant une dénivellation de plus de deux mètres. Heureusement, nous pûmes bénéficier des terres de terrassement de la future Athénée Royale de Huy dont les travaux débutaient. Plus de cent camions de vingt tonnes furent déversés tandis que deux bulldozers assuraient le nivellement.
Fin juillet 1983, le terrain était prêt et, avec l’aide du fermier de La Neuville, il fut arrangé et ensemencé. Il restait alors à construire nos
installations. Le rachat d’un long mur de jardin en dalles de bétons nous offrit la possibilité d’agrandir et ainsi de disposer de deux vestiaires convenables. Comme ces travaux ne pouvaient s’effectuer en un temps record, on trouva refuge sur le terrain de Moha pour débuter la saison 83–84. Rue Batti Gérard, les travaux allaient bon train. Le gros œuvre terminé, on décida d’abandonner le bétonnage du sol de la buvette au profit d’un carrelage et le 8 janvier 1984, nous pouvions réintégrer nos installations. Une seule ombre au tableau à ce moment, les caisses étaient vides. Mais le moral, lui, était toujours à 100%. Il faut ici rendre hommage à Victor Laloux et à Freddy Picqueur (dit Takach), pour les journées, si pas les semaines qu’ils passèrent au terrain pour épauler le nombreux autres bénévoles dans les travaux. L’éclairage de terrain fut ensuite remonté et l’équipe accéda à la division II. L’inauguration eut lieu dans la bonne humeur que l’on devine en présence de nombreuses personnalités de la Ville de Huy et des Membres de l’ALFA. Le FC Tihange était repartis du bon pied. L’année 1988 voyait l’inauguration de la nouvelle salle en même temps que la célébration du 20e anniversaire du club de Tihange. Au départ, en 1968, certains nous avaient pronostiqué une durée de vie de deux ans maximum …
Les amis bretons
Dans quelques semaines, le FC Tihange célèbrera ses trente-cinq ans d’existence. Le club vieillit donc très bien. Cela fait en tout cas près de vingt ans qu’il n’a plus été obligé de déménager et il devrait être tranquille pour dix ans encore puisque la convention qui le lie avec la Ville de Huy expire le 31 décembre 2013. Les «rouge et bleu» ont le temps de voir venir. Ils ont le temps de continuer à offrir à leurs deux formations de vétérans, à leur équipe première, un cadre de jeu idéal et convivial. Il n’y a qu’à franchir les portes des installations rue Batti Gérard pour se rendre compte du soin avec lequel les dirigeants entretiennent ce qu’ils ont construit de leurs mains. Rien ne manque chez les Tihangeois. A côté de la buvette se dresse une magnifique salle destinée à accueillir les soupers et les autres organisations exceptionnelles. Leur cuisine parfaitement équipée et une buanderie avec tout le matériel ad hoc feraient le bonheur de beaucoup de cercles de provinciale. Pour financer tout cela, il y a bien sûr les organisations d’envergure que sont les quatre buvettes installées sur la spécialetihangeoise du Rallye du Condroz. C’est la plus grosse organisation du club puisqu’elle mobilise chaque année une cinquantaine de personnes. Il y a la soirée du réveillon et le souper aux moules organisés à la buvette du Club et qui rassemblent chaque fois plusieurs centaines de personnes. Il y a aussi les buvettes que le club tient au sommet du Mur de Huy en collaboration avec le Motor Club de Huy lors de la Flèche Wallonne. Mais il y a aussi et surtout énormément d’investissement personnel de la part des membres du club qui, à coup sûr, sont les champions de la débrouillardise. A oui, pour terminer, comment ne pas évoquer cette amitié de dix ans déjà qui lie le FC Tihange au FC Locquemin situé dans la petite commune bretonne de Plouhinec (Morbihan). Rencontrer les amis bretons c’est chaque fois la cerise sur le gâteau de la saison footballistique. Une fois chez l’un, une fois chez l’autre, ce rapprochement entre les deux clubs a trouvé son rythme de croisière et il ne semble pas risquer l’essoufflement. Les Bretons comme les Wallons savent faire la fête. Et n’est-ce pas là l’essentiel finalement !