NICOLAS-LAMBERT WERY : Différence entre versions
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− | [[Fichier:Nicolas_Lambert_Wery.jpeg|vignette|centre|]] | + | [[Fichier:Nicolas_Lambert_Wery.jpeg|vignette|centre|Huy 1789-Bande 1867. Nicolas Lambert Wéry-violoniste à Bruxelles, Paris,La Haye, professeur à la Chapelle Royale de Belgique et au Conservatoire, compositeur de concertos, polonaises, nocturnes.Photo http://days.peoples.ru/year/1789/birth.]] |
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− | Il commença | + | Il commença dès l'âge de 11ans à étudier le violon à Huy sous Charles DELHAISE, fils de Nicolas-Henri DELHAISE [[Nicolas-Henri Delhaise]] puis, à partir de 1805, à Liège sous Léonard-Joseph GAILLARD [[Léonard-Joseph Gaillard, violoniste]] |
En 1807, il fut contraint de mettre fin à ses études pour accomplir son service militaire dans l'armée française. Son régiment était stationné d'abord à Metz, puis à Versailles. Après un an, il fut autorisé à retourner dans sa famille. Cependant deux mois après son retour à Huy, il décida d'aller s'établir comme musicien à Metz! | En 1807, il fut contraint de mettre fin à ses études pour accomplir son service militaire dans l'armée française. Son régiment était stationné d'abord à Metz, puis à Versailles. Après un an, il fut autorisé à retourner dans sa famille. Cependant deux mois après son retour à Huy, il décida d'aller s'établir comme musicien à Metz! | ||
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Sur son trajet vers ce lieu, il joua dans différentes villes et, en arrivant à Sedan, il vit que cette ville offrait pas mal de possibilités professionnelles et s'y fixa pour plusieurs années, tout en se rendant fréquemment à Paris pour étudier avec Pierre-Marie-François de Sales BAILLOT. | Sur son trajet vers ce lieu, il joua dans différentes villes et, en arrivant à Sedan, il vit que cette ville offrait pas mal de possibilités professionnelles et s'y fixa pour plusieurs années, tout en se rendant fréquemment à Paris pour étudier avec Pierre-Marie-François de Sales BAILLOT. | ||
− | En 1822, il quitta la province pour aller s'établir brièvement à Paris, où il fut nommé directeur des concerts à Vauxhall. Ce fut là qu'il joua son premier concerto pour violon. Il | + | En 1822, il quitta la province pour aller s'établir brièvement à Paris, où il fut nommé directeur des concerts à Vauxhall. Ce fut là qu'il joua son premier concerto pour violon. Il apprit un beau jour que le poste de premier violon du roi des Pays-Bas était devenu vacant, la Belgique étant alors sous domination hollandaise. |
− | Le Prince de CHIMAY et le ministre de l'éducation publique lui obtinrent immédiatement ce titre fort envié. Entre 1822 et 1827, il donna cours à l'école française de chant, de 1827 à 1832 aux précurseurs du futur Conservatoire Royal de Bruxelles sous régime hollandais, et de 1834 à 1860 à ce Conservatoire nouvellement fondé, comme professeur de violon mais aussi comme directeur de la classe d'ensemble pour instruments à cordes. Nous citerons parmi ses élèves connus: Jean-Baptiste COLYNS, professeur au Conservatoire de 1863 à 1902, Jean-Baptiste SINGELEE, premier violon de l'Opéra de Bruxelles et Alphonse RANCY, professeur au Conservatoire Impérial de Saint-Pétersbourg. | + | Le Prince de CHIMAY et le ministre de l'éducation publique Mr FALCK lui obtinrent immédiatement ce titre fort envié. Entre 1822 et 1827, il donna cours à l'école française de chant, de 1827 à 1832 aux précurseurs du futur Conservatoire Royal de Bruxelles sous régime hollandais, et de 1834 à 1860 à ce Conservatoire nouvellement fondé, comme professeur de violon mais aussi comme directeur de la classe d'ensemble pour instruments à cordes. Certaines sources le donnent comme professeur à la Chapelle Royale de Bruxelles et aussi professeur à La Haye. Nous citerons parmi ses élèves connus: Jean-Baptiste COLYNS, professeur au Conservatoire de 1863 à 1902, Jean-Baptiste SINGELEE, premier violon de l'Opéra de Bruxelles et Alphonse RANCY, professeur au Conservatoire Impérial de Saint-Pétersbourg. |
− | Nicolas WERY publia plus de 50 oeuvres certaines, mais aussi | + | Nicolas WERY publia plus de 50 oeuvres certaines, comme des concertos, des polonaises, des nocturnes, etc... mais aussi , selon son directeur François-Joseph FETIS, plusieurs autres non localisées. Même si sa façon de jouer et d'enseigner fut très respectée par ses collègues et par la Presse, il était quand même un peu considéré vieux-jeu en comparaison avec d'autres artistes de l'époque comme Lambert-Joseph MEERTS ou Charles-Auguste de BLERIOT. |
− | En 1837, il s'acheta un ''Stradivarius'' qui a, depuis, disparu. A partir des années 1850, il donna de fréquents concerts chez lui et, ce, jusqu'à sa mort. En 1857, il reçut du gouvernement français la médaille de SAINTE-HELENE pour ses services dans l'armée. Il était aussi chevalier de l'Ordre de Léopold. Il continua à enseigner au Conservatoire de Bruxelles, mais ses demandes trop souvent réitérées, mais toujours refusées, pour obtenir un salaire plus élevé l'obligèrent à se retirer en 1860. FETIS voyait probablement en lui comme un symbole des anciens gouvernements français et hollandais, en plus d'un style un peu dépassé. | + | En 1837, il s'acheta un ''Stradivarius'' qui a, depuis, disparu. A partir des années 1850, il donna de fréquents concerts chez lui et, ce, jusqu'à sa mort. En 1857, il reçut du gouvernement français la médaille de SAINTE-HELENE pour ses services dans l'armée. Il était aussi chevalier de l'Ordre de Léopold. Il continua à enseigner au Conservatoire de Bruxelles, mais ses demandes trop souvent réitérées, mais toujours refusées, pour obtenir un salaire plus élevé, l'obligèrent à se retirer en 1860. Le directeur FETIS voyait probablement en lui comme un symbole des anciens gouvernements français et hollandais, en plus d'un style un peu dépassé. |
− | Notre violoniste continua à enseigner en privé jusqu'à son décès en 1867 dans le village de Bande, où il s'était retiré. | + | Notre violoniste continua à enseigner en privé jusqu'à son décès en 1867 dans le village de Bande (Nassogne, Ardenne), où il s'était retiré. |
− | == | + | ==SOURCES== |
− | wiki.muziekcollecties.be/index.php/Nicolas_Lambert_Wéry | + | -wiki.muziekcollecties.be/index.php/Nicolas_Lambert_Wéry |
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+ | -François-Joseph Fétis: Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (1865) | ||
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+ | -Michèle Isaac:L'école belge du violon (I): Aux racines d'une école musicale (avril 2002) | ||
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Sommaire
SES ORIGINES
Il naquit à Huy le 9 mai 1789.
SA CARRIERE
Il commença dès l'âge de 11ans à étudier le violon à Huy sous Charles DELHAISE, fils de Nicolas-Henri DELHAISE Nicolas-Henri Delhaise puis, à partir de 1805, à Liège sous Léonard-Joseph GAILLARD Léonard-Joseph Gaillard, violoniste
En 1807, il fut contraint de mettre fin à ses études pour accomplir son service militaire dans l'armée française. Son régiment était stationné d'abord à Metz, puis à Versailles. Après un an, il fut autorisé à retourner dans sa famille. Cependant deux mois après son retour à Huy, il décida d'aller s'établir comme musicien à Metz!
Sur son trajet vers ce lieu, il joua dans différentes villes et, en arrivant à Sedan, il vit que cette ville offrait pas mal de possibilités professionnelles et s'y fixa pour plusieurs années, tout en se rendant fréquemment à Paris pour étudier avec Pierre-Marie-François de Sales BAILLOT.
En 1822, il quitta la province pour aller s'établir brièvement à Paris, où il fut nommé directeur des concerts à Vauxhall. Ce fut là qu'il joua son premier concerto pour violon. Il apprit un beau jour que le poste de premier violon du roi des Pays-Bas était devenu vacant, la Belgique étant alors sous domination hollandaise.
Le Prince de CHIMAY et le ministre de l'éducation publique Mr FALCK lui obtinrent immédiatement ce titre fort envié. Entre 1822 et 1827, il donna cours à l'école française de chant, de 1827 à 1832 aux précurseurs du futur Conservatoire Royal de Bruxelles sous régime hollandais, et de 1834 à 1860 à ce Conservatoire nouvellement fondé, comme professeur de violon mais aussi comme directeur de la classe d'ensemble pour instruments à cordes. Certaines sources le donnent comme professeur à la Chapelle Royale de Bruxelles et aussi professeur à La Haye. Nous citerons parmi ses élèves connus: Jean-Baptiste COLYNS, professeur au Conservatoire de 1863 à 1902, Jean-Baptiste SINGELEE, premier violon de l'Opéra de Bruxelles et Alphonse RANCY, professeur au Conservatoire Impérial de Saint-Pétersbourg.
Nicolas WERY publia plus de 50 oeuvres certaines, comme des concertos, des polonaises, des nocturnes, etc... mais aussi , selon son directeur François-Joseph FETIS, plusieurs autres non localisées. Même si sa façon de jouer et d'enseigner fut très respectée par ses collègues et par la Presse, il était quand même un peu considéré vieux-jeu en comparaison avec d'autres artistes de l'époque comme Lambert-Joseph MEERTS ou Charles-Auguste de BLERIOT.
En 1837, il s'acheta un Stradivarius qui a, depuis, disparu. A partir des années 1850, il donna de fréquents concerts chez lui et, ce, jusqu'à sa mort. En 1857, il reçut du gouvernement français la médaille de SAINTE-HELENE pour ses services dans l'armée. Il était aussi chevalier de l'Ordre de Léopold. Il continua à enseigner au Conservatoire de Bruxelles, mais ses demandes trop souvent réitérées, mais toujours refusées, pour obtenir un salaire plus élevé, l'obligèrent à se retirer en 1860. Le directeur FETIS voyait probablement en lui comme un symbole des anciens gouvernements français et hollandais, en plus d'un style un peu dépassé.
Notre violoniste continua à enseigner en privé jusqu'à son décès en 1867 dans le village de Bande (Nassogne, Ardenne), où il s'était retiré.
SOURCES
-wiki.muziekcollecties.be/index.php/Nicolas_Lambert_Wéry
-François-Joseph Fétis: Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (1865)
-Michèle Isaac:L'école belge du violon (I): Aux racines d'une école musicale (avril 2002)